DÉGLUTITION
DÉGLUTITION
Réflexe permettant au contenu buccal de passer dans l’œsophage. Les fibres afférentes proviennent des rameaux sensitifs du nerf pneumogastrique et du nerf trijumeau; elles excitent des centres nerveux bulbaires. Ceux-ci commandent la musculature pharyngée par l’intermédiaire du nerf glossopharyngien et provoquent la fermeture de la glotte grâce à des rameaux moteurs du nerf pneumogastrique. L’œsophage, resté béant, reçoit donc les matières dégluties. On appelle «fausse route» les incidents qui troublent l’acte physiologique normal de déglutition en provoquant le passage du contenu buccal soit dans les fosses nasales, soit dans les voies respiratoires. Pour éviter les conséquences graves des «fausses routes» risquant d’obturer ou d’infecter les voies respiratoires, on est obligé de mettre en place des sondes alimentaires à demeure chez les sujets atteints de troubles neurologiques pharyngés ou bulbaires, chez les comateux ou chez les grands débilités.
déglutition [ deglytisjɔ̃ ] n. f.
• 1560; du bas lat. deglutire « avaler »
♦ Didact. Action de déglutir; mouvement par lequel on déglutit. Déglutition primaire, au cours de laquelle la langue s'appuie contre les incisives.
● déglutition nom féminin (bas latin deglutire, avaler) Acte par lequel le bol alimentaire passe de la bouche dans l'œsophage, puis dans l'estomac.
déglutition
n. f. Action de déglutir.
⇒DÉGLUTITION, subst. fém.
Fait de faire passer le bol alimentaire et la salive de la bouche à l'estomac, par le canal de l'œsophage. Les ruisseaux, élargis et fangeux, se déversaient dans les égoûts, avec un bruit de déglutition (MARTIN DU G., Thib., Été 14, 1936, p. 612). D'une puissante déglutition il avala sa salive, refoulant en même temps les paroles irrévocables (GUÈVREMONT, Survenant, 1945, p. 272) :
• ... si elle ne peut plus déglutir les aliments, c'est que la déglutition symbolise le mouvement de l'existence qui se laisse traverser par les événements et les assimile; la malade, à la lettre, ne peut pas « avaler » l'interdiction qui lui a été faite.
MERLEAU-PONTY, Phénoménologie de la perception, 1945, p. 187.
— P. iron. Il s'attarda sur un souvenir gênant, sur tout le côté trop humain de la déglutition d'un Dieu : il avait eu l'hostie, collée au palais, et il avait dû la chercher et la rouler, ainsi qu'une crêpe, avec la langue, pour l'avaler (HUYSMANS, En route, 1895, p. 128).
— P. anal. Leurs étreintes sont de la glu, leurs baisers des effractions, leurs paroles de la déglutition (GIRAUDOUX, Guerre Troie, 1935, I, 4, p. 31).
Prononc. et Orth. :[]. Ds Ac. 1762-1932. Étymol. et Hist. 1561 (PARÉ, VIII, 31 ds LITTRÉ). Dér. du b. lat. deglutire, (déglutir). Fréq. abs. littér. :75.
déglutition [deglytisjɔ̃] n. f.
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♦ Didact. Action de déglutir; mouvement par lequel on déglutit. || Mouvement péristaltique de l'œsophage pendant la déglutition.
0 À la fois machinal et volontaire, l'acte de la déglutition marque le deuxième temps de la digestion, c'est-à-dire le passage des aliments de la bouche dans l'estomac par le canal œsophagien… D'abord pressé entre le dos de la langue et la voûte du palais, le bol alimentaire glisse ensuite en arrière pour franchir l'isthme du gosier, où il échappe au contrôle de la volonté.
Vallery-Radot, Notre corps, p. 89.
Encyclopédie Universelle. 2012.