remarier [ r(ə)marje ] v. tr. <conjug. : 7> ♦ Marier de nouveau. « Ces désirs inconscients lui firent accepter le projet de remarier Thérèse » (Zola).
♢ Pronom. (1280) Cour. « Ne voulant pas me remarier, dans l'intérêt de ma fille que j'idolâtre » (Balzac). — Pass. Son père est remarié depuis deux ans.
● remarier verbe transitif Marier de nouveau quelqu'un.
remarier
v. tr. Marier de nouveau.
|| v. Pron. Il pense à se remarier.
⇒REMARIER, verbe trans.
A. — Remarier qqn (à/avec qqn). Faire contracter un nouveau mariage. L'évêque, voyant que la duchesse était encore toute jeune (...) conçut le projet de la remarier. Selon plusieurs auteurs, il espérait la faire épouser à l'empereur Frédéric II (MONTALEMBERT, Ste Élisabeth, 1836, p. 177). Dans l'intérêt même du pays, il aurait voulu remarier la jeune femme à quelque baron capable d'assumer le commandement dans ce secteur (GROUSSET, Croisades, 1939, p. 177).
B. — Empl. pronom. Contracter un nouveau mariage. Ma tante (...) a eu la fantaisie, en se remariant avec un certain petit M. Thirion, de plonger dans le néant le plus grand nom de France (PROUST, Guermantes 1, 1920, p. 293).
— Part. passé adj. En cas de divorce, les mêmes avantages seront alloués à la femme non remariée quand le divorce aura été prononcé aux torts exclusifs du mari (J.O., Loi sur retraites ouvr. et pays., 1910, p. 2999). Sa mère, veuve et remariée (Gds cour. pensée math., 1948, p. 243).
Prononc. et Orth.:[], (il) remarie [-]. Att. ds Ac. dep. 1798. Étymol. et Hist. 1. Ca 1165 « marier à son tour » (BENOÎT DE STE-MAURE, Troie, éd. L. Constans, 18221); 2. ca 1245 « marier de nouveau » (PHILIPPE MOUSKET, Chron., 8850 ds T.-L.); 3. ca 1280 verbe pronom. (ADENET LE ROI, Cleomades, éd. A. Henry, 17929). Dér. de marier; préf. re-. Fréq. abs. littér.:218. Fréq. rel. littér.:XIXe s.: a) 277, b) 229; XXe s.: a) 317, b) 373.
DÉR. Remariage, subst. masc. Nouveau mariage. On consolait si bien le veuf ou la veuve qu'à la fin du repas il acceptait l'idée de quelque remariage, moins de deux heures après les cris que les convenances demandaient devant la fosse (POURRAT, Gaspard, 1922, p. 109). — []. Att. ds Ac. 1935. — 1re attest. 1278 (C'est Ysabiel et Maryen, chir., Cité, A. Tournai ds GDF. Compl.); de remarier; suff. -age.
remarier [ʀ(ə)maʀje] v. tr.
ÉTYM. Fin XIIIe; « marier à son tour », XIIe; de re-, et marier.
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♦ Marier de nouveau.
1 (…) elle aurait voulu une affection chaude autour d'elle (…) Ces désirs inconscients lui firent accepter le projet de remarier Thérèse (…) Elle cherchait un mari pour sa nièce (…) elle voulait la marier de façon à être heureuse elle-même, car elle craignait vivement que le nouvel époux de la jeune femme ne vint troubler les dernières heures de sa vieillesse.
Zola, Thérèse Raquin, XIX.
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se remarier v. pron.
ÉTYM. (1280).
2 — Moi, veuf depuis cinq ans, reprit Crevel (…) ne voulant pas me remarier, dans l'intêrêt de ma fille que j'idolâtre (…)
Balzac, la Cousine Bette, Pl., t. VI, p. 143.
3 C'était alors un charivari, pareil à celui que l'on fait, le soir de leurs noces, aux veuves qui se remarient (…)
M. Barrès, la Colline inspirée, XII.
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DÉR. Remariage.
Encyclopédie Universelle. 2012.