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relativisme

relativisme [ r(ə)lativism ] n. m.
• 1898; de relatif
Philos. Doctrine qui admet la relativité de la connaissance humaine. Le relativisme de Kant (criticisme), de Hamilton.
Doctrine d'après laquelle les valeurs (morales, esthétiques) sont relatives aux circonstances (sociales, etc.) et variables. Relativisme historique. historisme.

relativisme nom masculin Conception philosophique qui admet la relativité de la connaissance. Position idéologique de quelqu'un qui pense qu'il n'y a pas d'absolu, que tout est relatif : Faire preuve d'un certain relativisme.relativisme (expressions) nom masculin Relativisme culturel, école de pensée qui veut expliquer la grande diversité des cultures par le fait que les individus de cultures différentes vivent dans des univers différents et que leurs croyances et représentations sont relatives à leur contexte culturel. (F. Boas, A. Kroeber, M. Mead en sont les principaux représentants.)

relativisme
n. m. PHILO
d1./d Doctrine selon laquelle la connaissance humaine ne peut être que relative. Le système de Kant est un relativisme subjectif.
d2./d Doctrine selon laquelle les notions de bien et de mal sont fonction des circonstances et n'ont donc rien d'absolu.

⇒RELATIVISME, subst. masc.
A. — PHILOS. Doctrine qui admet la relativité de toute connaissance humaine. Relativisme criticiste, objectif, subjectif. Les modernistes, après avoir admis la thèse du relativisme de Kant et de Spencer, les dépassent, tout en continuant avec eux à tenir pour symbolique notre connaissance de l'absolu (Théol. cath. t. 4, 1 1920, p. 812).
B. — Doctrine d'après laquelle l'idée du bien et du mal, les valeurs morales, varient selon les époques et les sociétés. Partisans du relativisme historique (MARROU, Connaiss. hist., 1954, p. 149). Ce tournant vers « l'hyper-spiritualisme » (...) indique nettement les limites de la sociologie de Durkheim et l'échec de son effort vers le relativisme conséquent (Traité sociol., 1967, p. 49). Avoir le sens du relativisme. Le Capital 1867 révèle un esprit froidement déterministe qui a le sens du relativisme historique et du dynamisme original des forces sociales (Hist. sc., 1957, p. 1571).
C. — Aspect relatif de concepts, de valeurs. Synon. relativité. Souligner le relativisme des notions de normal et d'anormal: la névrose ne peut se définir qu'en fonction du contexte culturel dans lequel elle prend naissance (Hist. sc., 1957, p. 1534).
Prononc.:[]. Étymol. et Hist. 1875 (Lar. 19e). Dér. de relatif; suff. -isme; l'angl. relativisme est att. dès 1865 (v. NED Suppl.2). Fréq. abs. littér.:47.

relativisme [ʀ(ə)lativism] n. m.
ÉTYM. 1898; de relatif.
Philosophie.
1 Doctrine qui admet la relativité de la connaissance humaine. Agnosticisme, positivisme. || Le relativisme de Kant (criticisme), de Hamilton.
2 Doctrine d'après laquelle les valeurs (morales, esthétiques…) sont relatives aux circonstances (sociales, etc.) et variables.Croyance à la relativité (des circonstances, des événements…). || Relativisme historique.
0 (…) pour nous, le relativisme historique, en posant l'équivalence a priori de toutes les subjectivités, rendait à l'événement vivant toute sa valeur (…)
Sartre, Situations II, p. 256.
DÉR. Relativiste.

Encyclopédie Universelle. 2012.