recuit [ rəkɥi ] n. m.
• 1676; de recuire
♦ Techn. Action de remettre au feu. Le recuit de l'émail. — Opération thermique destinée à améliorer les qualités mécaniques d'un métal, d'un alliage, d'un matériau.
● recuit nom masculin Traitement thermique consistant en un chauffage d'un produit métallurgique à une température suffisante pour assurer son équilibre physico-chimique et structural, suivi d'un refroidissement lent. Synonyme de recuisson. ● recuit (synonymes) nom masculin
Synonymes :
recuit
n. m. METALL Traitement thermique destiné à rendre son homogénéité à un métal dont les caractéristiques ont été modifiées par une action mécanique ou thermique.
⇒RECUIT, -ITE, part. passé, adj. et subst.
I. — Part. passé de recuire.
II. — Adjectif
A. — 1. MÉD. ANC. Épaissi et échauffé. Bile recuite; humeurs, matières recuites. (Dict. XIXe et XXe s.).
2. Cuit et recuit. Trop cuit. L'omelette est cuite (...) et recuite! (LABICHE, Fourchevif, 1859, 10, p. 411).
B. — 1. Qui a l'aspect de choses trop longtemps exposées au soleil. Extérieurement, le monument est d'un bel aspect, chaud, recuit, de haut ton, avec ses vieilles briques rouges serties de plâtre blanc (DU CAMP, Hollande, 1859, p. 62).
— P. anal. [En parlant de la peau] Synon. brûlé. Peau recuite. Il avait le teint recuit des vieux marins (DUHAMEL, Suzanne, 1941, p. 109).
2. Au fig., fam. Cuit et recuit. V. cuit II A 2.
C. — Au fig. [En parlant d'un sentiment, d'une passion] Entretenu de longue date. Synon. ancré, attisé, enraciné, invétéré, ressassé. Entêtement recuit; haine recuite. L'égoïsme (...). C'est, si l'on veut, de l'égocentrisme durci et recuit (MOUNIER, Traité caract., 1946, p. 545).
III. — Substantif
A. — Subst. masc. ou fém.
1. MÉTALL., CÉRAM., PHYS. NUCL., VERRERIE. Traitement thermique consistant à porter un métal, un alliage, un solide à une température suffisante puis à lui faire subir un refroidissement progressif, pour en améliorer les qualités physiques et mécaniques. Pot, température de recuit; four à recuit; recuit d'adoucissement. Le fer forgé se convertit en acier par un recuit (Ac.). Le graphite, soumis à l'action d'un flux de neutrons intense, change de propriétés mécaniques et de dimensions; des contraintes s'y produisent ainsi que des accumulations d'énergie qu'il faut éliminer (...). Cette élimination se fait par recuit du graphite (GOLDSCHMIDT, Avent. atom., 1962, p. 209).
2. VERRERIE, CÉRAM. Opération consistant à parfondre les couleurs sur le verre ou l'émail. Synon. recuisson. La recuite de la porcelaine (Ac.).
B. — Subst. fém., INDUSTR. FROMAGÈRE. ,,Nom générique donné à tous les fromages maigres obtenus en précipitant par chauffage la caséine contenue dans le sérum du caillé à gruyère`` (COURTINE 1972).
Prononc. et Orth.:[], fém. [-it]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. A. Adj. 1. ca 1165 part. passé adj. or recuit « or purifié » (BENOÎT DE STE-MAURE, Troie, 330 ds T.-L.); 2. 1181-90 au fig. « malin, rusé » (CHRÉTIEN DE TROYES, Perceval, éd. F. Lecoy, 8812); 3. 1571 id. « desséché, décrépit (d'un vieillard) » (M. DE LA PORTE, Epithètes, 421 v ° ds HUG.); 4. 1611 au propre « cuit de nouveau ou souvent » (COTGR.); 1630 p. ext. « soumis trop longtemps à l'échauffement de l'organisme » ici, au fig. (A. D'AUBIGNÉ, Médit. sur les ps., éd. E. Réaume et F. de Caussade, t. 2, p. 169); 5. 1859 « qui a cuit trop longtemps, excessivement » (LABICHE, loc. cit.); 6. 1859 « qui a l'aspect des choses longtemps exposées au soleil » (DU CAMP, loc. cit.). B. Subst. 1. masc. a) 2e moit. XIIIe s. désigne un fromage (Trad. du 2e livre du De Arte venandi de l'empereur Frédéric II, 35, 32 ds T.-L.); b) 1455 « action de soumettre de nouveau à l'action du feu » ici, le métal (A. N. KK 329 ds GDF. Compl.); 1690 « id. », des émaux, du verre (FUR.); c) 1842 « partie pierreuse qu'on trouve dans la chaux mal faite » (Ac. Compl.); 2. fém. a) 1412-20 recuitte « action de cuire de nouveau » ici, du sucre (A. CHARTIER, Le Débat des Deux Fortunés d'Amours, 574, éd. J. C. Laidlaw, p. 175); 1671 recuite « id. » ici, de la monnaie (POMEY); 1676 « id. », du verre (FÉLIBIEN, p. 260); b) 1505 recuyte désigne un fromage (D. CHRISTOL, Platine en françoys, 18 r ° b d'apr. R. ARVEILLER ds Mél. Séguy (J.), p. 57, s.v. brosse). Part. passé adj. et subst. de recuire. Fréq. abs. littér.:50. Bbg. Sculpt. 1978, p. 627, 636.
recuit [ʀ(ə)kɥi] n. m.
ÉTYM. 1676; de recuire.
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♦ Techn. Action de remettre au feu. || Le recuit de l'émail.
♦ (1690). Opération thermique (chauffage à une température donnée, pendant un temps convenable) destinée à faire acquérir à un métal, un alliage, etc., la structure la plus stable correspondant à certaines propriétés physiques et mécaniques. || Le recuit permet dans certains cas de supprimer ou d'atténuer les effets de surchauffe, les tensions internes, etc. || Recuit d'un alliage, d'un verre. ⇒ Revenu.
Encyclopédie Universelle. 2012.