ralingue [ ralɛ̃g ] n. f.
• 1379; raelingue 1155; a. néerl. °rár-lik « cordage de vergue »
♦ Mar. Cordage auquel sont cousus les bords d'une voile pour les protéger et les renforcer. — Voile en ralingue, dont les ralingues sont parallèles à la direction du vent.
● ralingue nom féminin (ancien scandinave rárlik, de rá, vergue, et lik, lisière d'une voile) Cordage auquel sont cousus les bords d'une voile, pour les renforcer et les empêcher de se déchirer quand on hisse la voile. Filin constituant la bordure d'un élément de filet. Filin contribuant au maintien de l'ouverture du chalut ou de la senne.
ralingue
n. f. MAR Cordage cousu le long des bords d'une voile pour la renforcer.
|| Voile en ralingue, qui faseye, qui bat dans le vent.
⇒RALINGUE, subst. fém.
MAR. Cordage qui est cousu sur les bords d'une voile afin de les renforcer. Les voiles furent bordées de fortes ralingues, et il restait encore de quoi fabriquer les drisses, les haubans, les écoutes, etc. (VERNE, Île myst., 1874, p. 324). La ralingue de têtière ou d'envergure est celle par laquelle la voile est maintenue à sa vergue ou à sa draille (GALOPIN, Lang. mar., 1925, p. 66).
♦ Être en ralingue, mettre une, les voile(s) en ralingue. Être, mettre de telle manière que, les ralingues étant parallèles à la direction du vent, une, les voile(s) batte(nt) violemment sans se remplir. Synon. ralinguer. Il nous fallut, à plusieurs reprises, mettre en ralingue pour nous laisser dériver dans le vent (FREYCINET, Voy. terres austr., 1815, p. 81). Le navire resta en travers exposé comme un roc à toute la fureur des flots, bien que le grand hunier fût en ralingue et le foc bordé au vent (DUMONT D'URVILLE, Voy. autour du monde, t. 2, 1832, p. 130).
— P. anal.
♦ PÊCHE. Cordage dont on garnit les bords d'un filet de pêche afin de les renforcer. Filet à ralingue. La senne est un filet à simple nappe, dont la ralingue supérieure est fortement liégée et celle inférieure plombée (BOYER, Pêches mar., 1967, p. 52).
♦ CIRQUE. ,,Corde tendue au sommet du chapiteau pour maintenir la toile d'un toit`` (HOTIER Cirque 1972).
Prononc. et Orth.:[]. Ac. 1762, 1798: ralingues, subst. masc. plur.; dep. 1835, au sing. Étymol. et Hist. 1. Ca 1155 raelinge mar. (WACE, Brut, 11221 ds T.-L.); 2. 1691 (voile) en ralingue (OZANAM, p. 260); 3. 1812 « corde dont on borde un filet de pêche pour le rendre plus solide » (MOZIN-BIBER). Empr. à l'a. nord. rár-lík, comp. de rar, génitif de rá « vergue » et de lík « bord d'une voile »; cf. d'autres comp. de rá en a. nord.: rár-endi, rár-hlutr (FEW t. 16, pp. 667-668). Bbg. HOTIER Cirque 1973 [1972] p. 72.
ralingue [ʀalɛ̃g] n. f.
ÉTYM. 1379; raelingue, v. 1155; p.-ê. néerl. ralijk « cordage (lijk) de vergue (ra) » (→ aussi Raban). Mais les var. en re- « postulent un dérivé de élingue “corde”, confirmé par le sens » (P. Guiraud, Dict. des étymologies obscures).
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1 Mar. Cordage auquel sont cousus les bords d'une voile et qui sert à les protéger et à les renforcer. || Ralingue de têtière ou d'envergure (sur le bord supérieur d'une voile carrée), de chute (sur chacun des côtés), de fond (sur le bord inférieur).
0 Les voiles furent bordées de fortes ralingues, et il restait encore de quoi fabriquer les drisses, les haubans, les écoutes, etc.
J. Verne, l'Île mystérieuse, t. II, p. 466.
♦ (1691). || Voile en ralingue : voile qui reçoit mal le vent, ses ralingues et sa toile étant disposées parallèlement à la direction du vent. ⇒ Ralinguer. || Mettre une voile en ralingue.
2 (1812). Techn. Bordure en filin d'un élément (d'un filet de pêche). || Filet à ralingue (→ Chalut, cit. 2).
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DÉR. Ralinguer.
Encyclopédie Universelle. 2012.