Akademik

porte-drapeau

porte-drapeau [ pɔrt(ə)drapo ] n. m.
• 1578; de 1. porter et drapeau
1Celui qui porte le drapeau d'un régiment. 2. enseigne, porte-étendard. Des porte-drapeaux. « le drapeau n'était plus qu'une guenille aux mains du sergent Hornus, le vingt-troisième porte-drapeau de la journée » (A. Daudet). Appos. Officier porte-drapeau.
2Fig. Chef reconnu et actif. « Elle était comme le porte-drapeau de l'insurrection féminine » (Loti) .

porte-drapeau, porte-drapeau ou porte-drapeaux nom masculin Officier qui porte le drapeau d'un régiment. Personne qui incarne un idéal, symbolise une idée : Le porte-drapeau d'une politique nouvelle.porte-drapeau, porte-drapeau ou porte-drapeaux (synonymes) nom masculin Personne qui incarne un idéal, symbolise une idée
Synonymes :
- chef
- leader
- tête

porte-drapeau
n. m.
d1./d Celui qui porte le drapeau d'un régiment.
d2./d Fig. Chef de file et propagandiste actif d'un mouvement, d'une organisation. Des porte-drapeau(x).

⇒PORTE-DRAPEAU, subst. masc.
A.— 1. Personne qui porte un drapeau.
a) ARM. Celui qui porte le drapeau d'un régiment, d'un chef de guerre. Robert de Normandie, apercevant l'étendard du vizir, s'élança vers le porte-drapeau et l'abattit (GROUSSET, Croisades, 1939, p. 49).
b) Personne qui porte le drapeau d'une association dans une cérémonie, un défilé. Un vieux syndicaliste, porte-drapeau d'une manifestation (MALRAUX, Espoir, 1937, p. 655).
2. P. anal. Personne qui symbolise ou incarne la défense d'une idée, d'une doctrine. Synon. chef, leader. Je serais désespéré si mes lecteurs croyaient un instant que je suis ici le porte-drapeau d'une école. Ce serait bien mal me comprendre que de faire de moi un réaliste quand même, un homme enrégimenté dans un parti (ZOLA, Mes haines, 1866, p. 225).
B.— [Nom donné à une espèce de petit fourmilier] Le tamanoir du Brésil, le tamandua bandeira ou porte-drapeau, par exemple, est un diable comme Breughel le Vieux, dit le Drôle, n'aurait osé en imaginer un (CENDRARS, Bourlinguer, 1948, p. 102).
Prononc. et Orth. :[]. Att. ds Ac. dep. 1798, plur. des porte-drapeau. LITTRÉ, ROB., Lar. Lang. fr. : des porte-drapeau(x). V. porte-. Étymol. et Hist. 1. 1578 « officier qui porte le drapeau d'un régiment » Portedrapeau (H. ESTIENNE, Deux dialogues du nouv. lang. fr. italianizé..., éd. P.M. Smith, p. 257); 2. 1866 fig. (ZOLA, loc. cit.). Comp. de l'élém. de compos. porte- et de drapeau. Fréq. abs. littér. :18.

porte-drapeau [pɔʀtdʀapo] n. m.
ÉTYM. 1578; de porte-, et drapeau.
1 Celui qui porte le drapeau d'un régiment.Appos. || Officier porte-drapeau. aussi Enseigne, guidon, porte-étendard. || Des porte-drapeau (Académie).Plus normalement : des porte-drapeaux (Daudet, le Porte-drapeau, V).
1 Vingt-deux fois elle (l'enseigne) tomba ! (…) Vingt-deux fois sa hampe encore tiède (…) fut saisie, redressée; et lorsqu'au soleil couché, ce qui restait du régiment (…) battit lentement en retraite, le drapeau n'était plus qu'une guenille aux mains du sergent Hornus, le vingt-troisième porte-drapeau de la journée.
Alphonse Daudet, Contes du lundi, « Le porte-drapeau », I.
2 (1875). Fig. Chef reconnu et actif. Leader. || Le porte-drapeau, les porte-drapeaux d'une insurrection, d'une doctrine.
2 (…) elle était comme le porte-drapeau de l'insurrection féminine contre les sévérités du harem.
Loti, les Désenchantées, I, III.

Encyclopédie Universelle. 2012.