poquer [ pɔke ] v. intr. <conjug. : 1>
• 1731; pocquer « frapper » 1544; flam. pokken
♦ Vieilli Au jeu de boules, Jeter sa boule en l'air de manière qu'une fois retombée elle reste immobile.
● poquer verbe intransitif (flamand pokken, frapper) Au jeu de boules, jeter sa boule en l'air de manière qu'elle tombe sans rouler. ● poquer (homonymes) verbe intransitif (flamand pokken, frapper) poquet nom masculin
poquer
v.
rI./r v. intr. Au jeu de boules, jeter sa boule en l'air, de telle manière qu'elle retombe sans rouler.
rII./r v. tr. (Québec) Fam.
d1./d Faire une marque, une bosse à (qqch).
— Pp. adj. Une pomme toute poquée.
d2./d Blesser (qqn), donner des coups à (qqn). (V. maganer.)
— Pp. adj. Avoir la face poquée: avoir le visage marqué de coups.
— Syn. de magané. être poqué, avoir l'air poqué, fatigué.
⇒POQUER, verbe
A. —Empl. trans. [Surtout au Canada] Poquer (dans qqn/qqc.). Heurter, se heurter. [Mme Pipelet:] mais fais donc attention, [marchant ainsi, le menton sur la poitrine,] tu vas poquer dans mon roi des locataires (...) qui te crève les yeux (SUE, Myst. Paris, t.5, 1843, p.334).
— En partic. Marquer (de coups). La Jeanne d'Arc allait partir à cause du coup de poing qui lui avait poqué l'oeil (V.-L. BEAULIEU, Un Rêve québécois, 1970, p.26 ds Richesses Québec 1982, p.1866).
♦Empl. pronom. réciproque. [Labeur:] Elles viennent un soir l'une, un soir l'autre. Ce qui m'épate, c'est comment il [leur amant] fait pour qu'elles se poquent pas le nez avant de se le bouffer (L. DAUDET, Ariane, 1936, p.79).
B. — 1. BOULES, vieilli. Pointer en lançant la boule assez haut de manière qu'elle ne roule pas une fois qu'elle a touché le sol. (Dict. XIXe et XXes.). Synon. plomber.
2. Arg., pop. Sentir mauvais. Vous puez (...) Et pour que je m'en rende compte, moi, il faut que vous poquiez drôlement! (P. ACCOCE, Le Polonais, 1965, p.183 ds ROB. 1985).
REM. Poqué, -ée, part. passé en empl. adj., région. (Canada). Qui porte des traces de coups ou de fatigue. J'me disais: «Dors, dors, y faut que tu dormes. Tu vas être poquée, encore!» Mais... pas moyen de dormir (M. TREMBLAY, Hosanna, 1973, p.62 ds Richesses Québec 1982, p.1866).
Prononc.:[]. Étymol. et Hist. 1. XVIes. «frapper» (A. MORIN, Siège de Boulogne en 1544, 99 ds GDF. Compl., s.v. pochier); 2. 1731 boules (Dict. des Arts ds Trév. 1752). Empr. au flam. pokken «frapper» (FEW t.16, pp.642-643).
poquer [pɔke] v. intr.
ÉTYM. 1731; pocquer « frapper », 1544; flamand pokken.
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1 Jeter sa boule en l'air de manière qu'elle reste immobile une fois retombée, au jeu de boules. — REM. Au lieu de poquer, vieilli, on dit plutôt de nos jours plomber.
2 (1874). Lancer les billes dans le trou, à certains jeux de billes.
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0 Vous puez (…) Et pour que je m'en rende compte, moi, il faut que vous poquiez drôlement !
Pierre Accoce, le Polonais, p. 183.
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DÉR. V. Poquet, poquette.
Encyclopédie Universelle. 2012.