poing [ pwɛ̃ ] n. m.
1 ♦ Main fermée. Gros comme le poing. Les poings sur les hanches. Arme de poing. Revolver au poing, dans la main serrée. Serrer le poing. — Loc. Il faut serrer les poings, rassembler son énergie; supporter en silence. Dormir à poings fermés, très profondément. Pieds et poings liés.
♢ Donner, assener un coup de poing. « il se battit contre les quatre gendarmes, à coups de poing » (Madelin). Lutte à coups de poing. ⇒ pugilat; boxe. Tu veux mon poing dans la figure ? — Loc. Faire le coup de poing : se battre dans une rixe. « Le blessé tapait des poings sur la vitre à demi-brisée » (Malraux). Taper du poing sur la table, en signe de mécontentement, fig. faire preuve d'autorité.
♢ (1680) Montrer le poing, le tendre en signe de menace. Salut à poing levé : signe de fraternité dans une lutte. « il lève le poing pour le salut du Front populaire » (Malraux).
2 ♦ N. m. COUP DE POING. ⇒ coup-de-poing.
⊗ HOM. Point.
● poing nom masculin (latin pugnus) Main fermée : Les poings sur les hanches. Main serrée, utilisée pour donner des coups : Il va recevoir mon poing dans la figure. ● poing (citations) nom masculin (latin pugnus) Arthur Rimbaud Charleville 1854-Marseille 1891 Je m'en allais, les poings dans mes poches crevées ; Mon paletot aussi devenait idéal. Poésies, Ma bohème ● poing (difficultés) nom masculin (latin pugnus) Orthographe 1. Coup de poing = coup porté avec le poing. Sans trait d'union. - Plur. : des coups de poing. 2. Coup-de-poing = arme ; outil préhistorique. Avec deux traits d'union. - Plur. : des coups-de-poing. ● poing (expressions) nom masculin (latin pugnus) Arme de poing, arme à feu ou courte arme blanche que l'on utilise serrée dans la main (poignard, revolver, etc.). Coup de poing, coup porté avec la main fermée. Donner un coup de poing, taper du poing sur la table, imposer sa volonté brutalement. Familier. Faire le coup de poing, se battre, se mêler volontairement à une bagarre. Oiseau de poing, oiseau de proie venant, au commandement et sans leurre, se poser sur le poing du fauconnier (épervier, autour). Opération coup de poing, opération militaire ou policière ponctuelle visant par sa force et son caractère imprévu à obtenir des résultats importants. Poing américain, synonyme familierde coup-de-poing américain. Poing levé, signe de lutte populaire. ● poing (homonymes) nom masculin (latin pugnus) poins forme conjuguée du verbe poindre point forme conjuguée du verbe poindre point adverbe point nom masculin
poing
n. m. Main fermée. Fermer, serrer le poing: fermer la main, la tenir serrée.
|| Loc. Faire le coup de poing: se battre à coups de poing.
— Fig. Dormir à poings fermés, profondément.
— Fig. être pieds et poings liés: être dans l'impossibilité d'agir, être réduit à l'impuissance.
⇒POING, subst. masc.
A. —Main fermée.
1. [Le poing dans son aspect] Poing droit, gauche; poings amaigris, crasseux, enflés, ensanglantés, gantés, meurtris, velus. C'était un gros charcutier qui avait des poings de géant (ZOLA, Fortune Rougon, 1871, p.224):
• 1. ... des bras énormes, des poings disproportionnés, où, bleu pâle, grimpaient des tatouages, des coeurs, des serpents et des entrelacements...
ARAGON, Beaux quart., 1936, p.172.
— [En partic., p.réf à ses dimensions] Il avait un trou dans le ventre, on y aurait mis les deux poings (MAUPASS., Contes et nouv., t.1, Hautot, 1889, p.267).
♦Gros comme le poing. La loupe qui lui bouchait l'oeil droit était maintenant grosse comme le poing (A. FRANCE, Vie fleur, 1922, p.454). [Pour ironiser sur la petitesse d'un individu ou d'un animal] Je vous demande un peu!... Un petit chien gros comme le poing! et gentil, et doux (COURTELINE, Gend. sans pitié, 1899, 2, p.162).
2. [Le poing dans ses mouvements]
a) [Le poing comme aboutissement de l'action qui consiste à fermer la main autour de qqc.] Il (...) lève trois hommes au bout du poing (FLAUB., Champs et grèves, 1848, p.340). Je serrai dans mes poings les cinq ou six journaux que je venais d'acheter au dernier kiosque ouvert de la ville (ABELLIO, Pacifiques, 1946, p.39):
• 2. Il reste, pour une enfant fragile et mal entraînée comme Kate, même au poing d'un Jos-Mari, le malaise du mauvais réveil et de l'heure, l'angoisse, le vertige que donne par intervalles, à des distances trop profondes, l'appel de la ténèbre, la rumeur abîmée d'un torrent.
PEYRÉ, Matterhorn, 1939, p.214.
♦Prendre à plein poing. Empoigner. Il prit à plein poing la chandelle et la posa sur la cheminée avec un frappement si violent que la mèche faillit s'éteindre et que le suif éclaboussa le mur (HUGO, Misér., t.1, 1862, p.941).
♦MAR. Noeud à plein poing. ,,Boucle double faite dans un cordage rapidement pour servir de marque ou pour isoler une faiblesse du filin`` (GALOPIN, Lang. mar., 1925, p.31).
♦Au poing. Dans la main fermée. Arme, couteau, drapeau, fer, fusil, glaive, hache, pistolet, revolver, sabre au poing. Peindre comme un halluciné, la bougie au poing, dans cette clarté pâle que ses gestes effaraient (ZOLA, L'OEuvre, 1886, p.375). Je suis celui qui marche, une vipère au poing (H. BAZIN, Vipère, 1948, p.276).
b) [Le poing servant à porter]
♦Présenter le poing à une dame. Présenter sa main à une dame pour la conduire. Sigognac, s'inclinant, se hâta de présenter le poing à l'Isabelle, qui appuya sur la manche râpée du baron le bout de ses doigts délicats, de manière à donner à cette légère pression la valeur d'un encouragement (GAUTIER, Fracasse, 1863, p.57).
♦FAUCONN. L'aîné de la maison de Chastellux serait chanoine honoraire, et pourrait assister aux offices, armé de toutes pièces, avec un surplis par-dessus, et tenant son faucon sur le poing (BARANTE, Hist. ducs Bourg., t.4, 1821-24, p.412).
Oiseau de poing. ,,Oiseau de proie qui, étant réclamé, revient sans leurre sur le poing du fauconnier`` (BAUDR. Chasses 1834). Porter un oiseau de poing, chasser avec un oiseau de poing (BAUDR. Chasses 1834).
3. [Le poing comme instrument d'actions violentes] Poing brutal, puissant, vigoureux; cogner, frapper, heurter, taper du poing; envoyer son poing dans la figure de qqn; se servir de ses poings. Tu veux mon poing sur la gueule? demanda le gardien (MALRAUX, Cond. hum., 1933, p.389). Je ne peux pas leur faire courir des dangers, avec leurs seuls poings pour armes (TRIOLET, Prem. accroc, 1945, p.365):
• 3. Moi, j'assomme. Il avait fermé les poings, des poings gras, velus aux phalanges, et il les balançait, heureux de les voir énormes.
ZOLA, E. Rougon, 1876, p.77.
♦Avoir le poing sur la gorge (vieilli). Être menacé. Quand on serait les maîtres, on dicterait des lois aux patrons, ils auraient à leur tour le poing sur la gorge (ZOLA, Germinal, 1885, p.1348).
♦Coup de poing. Coup porté avec le poing. Assener, donner, envoyer un coup de poing dans le dos, dans l'estomac, dans la figure. Souvent, les combattants se mettent en colère et s'assènent des volées de coups de poing au milieu des «hou» de la foule (MORAND, Londres, 1933, p.150).
Faire le coup de poing. Se mêler à une bagarre. À la rente, on aurait dit une rixe, un paquet central, acharné et faisant le coup de poing (ZOLA, Argent, 1891, p.333).
♦Coup(-)de(-)poing.
♦Opération coup de poing. Opération de police déclenchée par surprise ayant un objectif dissuasif bien précis (répression contre le petit banditisme, lutte contre la drogue, contre l'ivresse au volant, etc.). Une opération «coup de poing» menée en mars a permis de vérifier cinquante-quatre trains en une seule nuit (L'Express, 8 sept. 1977, p.58, col. 1).
♦Droit du poing (vx, au fig.). Droit du plus fort. En Allemagne (...) jusque sous Maximilien règne le droit du poing c'est-à-dire l'appel à la force et l'habitude de se faire justice soi-même (TAINE, Philos. art, t.1, 1865, p.127).
♦Jouer des poings. Se battre. Habitué à jouer des poings et à se débattre contre les assauts de la foule (GAUTIER, Fracasse, 1863, p.411). Au fig. Du moment qu'on n'était plus collé chacun à sa place pour l'existence entière, et qu'on pouvait avoir l'ambition de prendre la place du voisin, pourquoi donc n'aurait-on pas joué des poings, en tâchant d'être le plus fort? (ZOLA, Germinal, 1885, p.1277).
♦[Accompagnant, dans une prise de parole, l'énoncé d'une opinion que l'on veut ainsi renforcer] Taper du poing sur la table. Quand nous sommes sortis de là, tu tapais du poing sur la table et tu criais: «L'autorité! Je ne comprends plus que l'autorité!» (DUHAMEL, Combat, 1939, p.55).
4. [Le poing dans sa gestuelle]
a) [Le geste du poing révélant un sentiment, une émotion puissante (la colère, l'inquiétude) qui précède ou contient l'acte violent] Laure serra les poings. Ce n'était pas la première fois que, sous les regards d'un homme, elle éprouvait un sentiment d'exaspération et de révolte (DANIEL-ROPS, Mort, 1934, p.6). Je me mordis le poing de rage pour ne pas l'insulter (DRIEU LA ROCH., Rêv. bourg., 1937, p.280).
b) [Le geste du poing considéré comme un signe]
— [pour menacer] Les hommes parlent, menacent, ragent, tendant le poing vers les quartiers riches (MORAND, Londres, 1933, p.124). C'étaient eux, les Allemands, qui étaient emprisonnés là-dedans. On leur montrait le poing, on leur criait des railleries, des injures, on se vengeait de quatre années d'une épouvantable tyrannie (VAN DER MEERSCH, Invas. 14, 1935, p.356).
— [pour manifester sa fraternité de gauche dans une lutte politique] Les deux sortent du rang, saluent du poing et s'en vont sans phrases (CAMUS, Révolte Asturies, 1936, II, 1, p.412):
• 4. Avec le même mouvement que celui de fusils qui se lèvent, il lève le poing pour le salut du front populaire.
MALRAUX, Espoir, 1937, p.652.
— [pour manifester son défi] Poings sur les hanches. Sa colère d'elle-même tomba, et, les deux poings sur les hanches, il considérait les bourgeois d'un air mélancolique et gouailleur (FLAUB., Bouvard, t.1, 1880, p.51). Je me campai le poing sur la hanche et jurai comme un mécréant (A. FRANCE, Bonnard, 1881, p.387).
— Au fig. Dormir à poings fermés. Dormir très profondément. Christophe (...) se jeta sur son lit, et dormit aussitôt, à poings fermés (ROLLAND, J.-Chr., Révolte, 1907, p.580).
B. —Main (et poignet). Un grand jeune homme qu'on emmenait les poings liés, tandis que ses parents, derrière, essayaient de le défendre (VAN DER MEERSCH, Invas. 14, 1935, p.224). Deux agents l'emmenèrent enfin, menottes toujours aux poings (SIMENON, Vac. Maigret, 1948, p.30).
♦Pieds et poings liés. L'homme, pieds et poings liés, était couché sur la terre, parmi des vomissures (POURRAT, Gaspard, 1931, p.144). P. exagér. Pieds et poings liés. Impuissant. Vous étiez, il me semble, d'une imprudence extraordinaire?... Vous vous livriez à ces inconnus, pieds et poings liés (ROMAINS, Hommes bonne vol., 1939, p.152).
♦Couper, trancher le poing (vieilli). Tu coupas le poing à mon maître, je vais te couper le tien (BARANTE, Hist. ducs Bourg., t.4, 1821-24, p.261). La première victime de Gilles fut un tout petit garçon dont le nom est ignoré. Il l'égorgea, lui trancha les poings, détacha le coeur, arracha les yeux, et il les porta dans la chambre de Prélati (HUYSMANS, Là-bas, t.2, 1891, p.9).
Prononc. et Orth.:[]. V. poignée. Homon. point1 et 2, formes de poindre. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist.1. Ca 1050 puing «main fermée» (Alexis, éd. Chr. Storey, 348); 2. a) fin XIIes. considéré comme symbole de pouvoir, de puissance (BÉROUL, Tristan, éd. E. Muret, 275: as poinz tenir); b) 1566 venir aux poings «se battre» (H. ESTIENNE, Apologie pour Hérodote, chap.22, éd. P. Ristelhuber, t.2, p.37); c) 1680 montrer le poing à qqn (RICH.). Du lat. pugnus «poing». Fréq. abs. littér.:3389. Fréq. rel. littér.:XIXes.: a) 1499, b) 6970; XXes.: a) 7308, b) 5003.
poing [pwɛ̃] n. m.
ÉTYM. V. 1175; puing, v. 1050; poign, 1080; du lat. pugnus.
❖
1 Main fermée. || Avoir de gros poings (→ Malchance, cit. 1). || Un trou où l'on pourrait mettre le poing (→ Fusiller, cit. 2). || Un buste de Voltaire gros comme le poing, petit (→ Pèlerinage, cit. 3). || Pas plus gros que le poing, petit. || Serrer le poing : serrer les doigts pliés contre la paume (→ Grincer, cit. 3; jeter, cit. 46; oublier, cit. 17). — ☑ Fig. Il faut serrer les poings, rassembler son énergie (→ Larmoyeur, cit.). — Crisper les poings (→ Jointure, cit. 2; nul, cit. 13).
1 M. Charles, tremblant, serra les poings, dans un élan d'indignation exaspérée.
Zola, la Terre, III, VI.
2 Il faut déjà une science profonde pour comprendre que les passions, et leurs preuves si vives, dépendent des mouvements du corps, et que, pour dénouer la colère, il suffit de dénouer les poings.
Alain, Propos, 31 janv. 1914, Signe de la Croix.
♦ Prendre dans le poing. ⇒ Empoigner, poigne. || Ce qu'on tient dans le poing. ⇒ Poignée.
♦ Au poing : dans la main fermée. || Le sceptre (→ Frontispice, cit. 2), le sabre (→ Guerrier, cit. 2) au poing, à la main. || Revolver au poing, dans la main serrée.
3 Ventre à terre, brides lâchées, sabre aux dents, pistolets au poing, telle fut l'attaque.
Hugo, les Misérables, II, I, X.
4 Il eut beau, avec son valet, par crainte de cambriolage, et revolver au poing, explorer toute la maison (…) le compagnon dont il avait cru la présence certaine avait disparu.
Proust, Sodome et Gomorrhe, Pl., t. II, p. 1082.
♦ Poings fermés (pléonasme cour.). → Cavalier, cit. 5; méridional, cit. 4. — ☑ Loc. (1834). Dormir à poings fermés, très profondément.
♦ ☑ Avoir pieds et poings liés. ⇒ Lier (supra cit. 27). Fig. || Se livrer pieds et poings liés à la merci (cit. 6) d'une jeune folle.
♦ Enfoncer ses poings dans ses poches (→ Furieux, cit. 13; et aussi crever, cit. 41, Rimbaud). — Les poings sur les hanches, dans une attitude de bravade, de provocation (→ Malotru, cit. 2). || Le poing sur la hanche (cit. 9). Vx (même sens). || Les poings aux côtes (→ Matrone, cit. 4). — Fauconn. || Porter l'oiseau sur le poing (→ Hobereau, cit. 1). || Présenter le poing et le leurre (cit. 1). || Oiseau de poing (1570) : oiseau de proie qui vient au commandement se poser sur la main fermée du fauconnier. — (1874). Mar. || Nœud à plein poing : nœud grossier utilisé pour faire une boucle dans un filin, etc.
♦ Coup de poing : coup donné avec la main serrée, nue ou gantée (→ Champion, cit. 1; chandelle, cit. 4). ⇒ Attignole (vx). || Donner, assener (cit. 1) un coup de poing. || Coup de poing à assommer un bœuf (→ Lourd, cit. 20). || Renverser (→ Horion, cit. 1), assommer d'un coup de poing (→ Méchant, cit. 19). || Se battre à coups de poing (→ Décupler, cit. 3). || Jouer des poings. || Lutte à coups de poing. ⇒ Pugilat; boxe; bourrer. — ☑ Loc. Faire le coup de poing : se battre avec les poings dans une rixe, une échauffourée, boxer. → aussi ci-dessous, 3. — (Avec la même valeur). || Savoir se servir de ses poings. || Mettre, envoyer son poing dans la figure de qqn. || Frapper qqn des poings et des pieds (→ Moi, cit. 5). || Frapper un mur, une porte avec les poings (→ 1. Griller, cit. 9). ☑ Taper du poing sur la table, en signe de mécontentement.
5 Il est enivrant de menacer; il est moins agréable de frapper; et surtout du poing, car le poing aussi reçoit le coup; mais, surtout par la riposte de l'adversaire, on prend connaissance du mal que l'on veut faire.
Alain, Propos, 9 juil. 1921, Cruels et frivoles spectateurs.
6 Le blessé tapait des poings sur la vitre à demi-brisée, s'acharnait, s'effondra enfin.
Malraux, l'Espoir, II, II, VI.
7 Quand un communiste parle dans une assemblée internationale, il met le poing sur la table.
Malraux, l'Espoir, II, II, X.
♦ ☑ Montrer le poing, le tendre vers qqn en signe de menace. ⇒ Menace (→ Bouc, cit. 3; 1. foudre, cit. 4; haut, cit. 132; œil, cit. 52). || Brandir les poings (→ Peau, cit. 17). || Lever le poing (→ Bracelet, cit. 1). Spécialt. || Salut à poing levé : signe de fraternité dans le combat politique (partis d'extrême gauche).
8 (…) elle croit même devoir leur faire des menaces et leur montrer le poing (…)
Loti, Mme Chrysanthème, XXIX.
9 Avec le même mouvement que celui des fusils qui se lèvent, il lève le poing pour le salut du front populaire (…) Hernandez regarde cette main dont les doigts seront avant une minute crispés dans la terre.
Malraux, l'Espoir, I, II, X.
9.1 Autour de lui les délégations levaient le poing en opposition au salut fasciste de la main ouverte.
Pierre Hamp, la Peine des hommes (Moteurs), p. 39.
♦ ☑ (1769). Se ronger les poings : enrager, être en proie à l'agacement ou au désespoir. — ☑ Se mordre les poings (même sens). → Gémir, cit. 3.
10 (…) M. de La Hourmerie, lassé de se ronger les poings dans le silence du cabinet et de se faire en vain des cheveux blancs devant les ruines de son service (…)
Courteline, Messieurs les ronds-de-cuir, 5e tableau, I.
2 (V. 1050, puing). Vx. Main. || On coupait les poings de certains condamnés (→ aussi Intolérant, cit. 4).
3 Coup-de-poing. || Coup-de-poing américain : arme contondante faite d'une pièce de métal qui s'ajuste sur le poing avec lequel on frappe. — (Autres sens). ⇒ Coup-de-poing.
11 Devant ses pieds, il aperçut une arme qu'un manifestant venait de perdre ou de jeter : il y avait ainsi entre les silex de la place de petits objets épars (…) un couteau, des matraques à ressort et à boule de plomb, un coup de poing nickelé.
P. Nizan, le Cheval de Troie, II, IX.
❖
DÉR. Poignard, poignet (cf. aussi Pugilat, pugiliste).
HOM. Point. Formes du v. poindre.
COMP. Coup-de-poing.
Encyclopédie Universelle. 2012.