plombe [ plɔ̃b ] n. f. ♦ Arg. Heure. « Vers deux ou trois plombes du mat' [matin] » (Sarrazin).
● plombe nom féminin (de plomber, sonner, en argot) Populaire. Heure.
plombé, ée
adj.
d1./d Garni de plomb.
d2./d Obturé par un plombage. Dent plombée.
d3./d Scellé par un plomb (sens 4).
d4./d Qui a la couleur grisâtre du plomb. Ciel plombé.
⇒PLOMBE, subst. fém.
Argot
A. —[Toujours précédé d'un adj. numéral cardinal] Heure (sonnée). Moi, les belons, ça m'a toujours rendu sentimental. Seulement, quatre plombes, c'est pas une heure pour avoir un petit creux au coeur et au ventre. La nuit, Paris ressemble à un verre à dent: vide, un peu sale, familier et étrange (Paris mon amour, Paris, Télérama, 1983, p.12). V. crosser B 2 a rem. ex. de Balzac, dent C 1 ex. de Barbusse.
B. —Durée d'une heure. J'ai attendu trois plombes (CAR. Argot 1977). Le vieux Clancul nous avait tenus au moins une plombe à discourir près du corps d'Edmond (A. BOUDARD, La Métamorphose des cloportes, Paris, La Table ronde, 1962, p.198). Demi-plombe. Demi-heure. (Ds ESN. 1966).
C. —Moment propice, heure favorable. C'est la plombe [pour le vol à l'étalage] (Ds ESN. 1966).
Prononc.:[]. Étymol. et Hist. 1811 «heure sonnée» (ds ESN.); 1821 «durée d'une heure» (ANSIAUME, Argot bagne de Brest, ibid.). Déverbal de plomber, au sens de «frapper» (XVIe-XVIIes., cf. GDF., HUG.), «sonner» (1827 ds ESN.).
plombe [plɔ̃b] n. f.
ÉTYM. 1811; de l'argot plomber « sonner », 1800; employé en anc. franç. et dans certains dialectes pour désigner divers objets en plomb et notamment un poids d'horloge.
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♦ Argot. Heure.
1 Le mot minuit est rendu par cette périphrase : douze plombes crossent !
Balzac, Splendeurs et misères des courtisanes, 1838, Pl., t. V, p. 1045.
2 Depuis onze plombes, et deux du mat' (matin) viennent de sonner du clocher de Notre-Dame de Lorette (…)
Albert Simonin, Hotu soit qui mal y pense, p. 55.
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HOM. Formes du v. plomber.
Encyclopédie Universelle. 2012.