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ploc

ploc [ plɔk ] interj.
• onomat.
S'emploie pour évoquer un bruit de chute, de heurt dans l'eau. floc , plouf.

I.
⇒PLOC1, onomat. et subst. masc.
I. —[Onomat. imitant le bruit d'un corps solide qui tombe à plat sur le sol ou qui plonge dans l'eau] Synon. floc1. [Dégel!] j'entendrai l'eau faire ploc ploc de tous côtés (RICHEPIN, Pavé, 1883, p.45).
II.Subst. masc. Bruit d'un corps solide qui fait ploc. Il puisait dans une marmite avec une louche, lançait la bouillie compacte dans chaque petit bol où elle tombait avec un «ploc» (MALRAUX, Cond. hum., 1933, p.388).
REM. Ploc-plac, plac-ploc, onomat. [Sert à transcrire le bruit répété d'un liquide, de sabots ferrés d'un cheval, d'une mule qui résonne] Sous les branches basses, «ploc —plac», faisant sonner les pierres, «plac —ploc», le petit cheval blanc dans l'ombre, balançait son cou, balançait sa croupe, balançait ses sacs (CHÂTEAUBRIANT, Lourdines, 1911, p.42).
Prononc. et Orth.:[]. Homon. et homogr. ploc2. Plur. des plocs. Étymol. et Hist. 1845 (BESCH.). Onomatopée.
II.
⇒PLOC2, subst. masc.
A.INDUSTR. TEXT., vx
1. Poil de vache, de chèvre utilisé comme matière textile. Couvertures de ploc. (Ds HAVARD 1890).
2. P. anal.
a) Poil, laine de rebut. (Ds LITTRÉ).
b) Déchet de coton qui voltige dans les filatures; déchet de laine issu du cardage. Synon. bourre. (Dict.XIXe et XXes.).
B.MAR. ANC. Mélange de poil de vache et de verre pilé ou de feutre et de goudron servant à calfater un navire. Synon. étoupe. Garnir de ploc la carène d'un bâtiment. Calfater avec du ploc (ROB.).
Prononc. et Orth.:[]. Homon. et homogr. ploc1. Att. ds Ac. dep. 1762; ROB.: ,,On dit aussi parfois ploque``. Étymol. et Hist.1. 1335 ploich «poil de vache employé comme matière textile» (ap. LA FONS, Gloss. ms., Bibl. Amiens ds GDF.); 1567 plocq (doc. ds GDF.); 2. 1621 mar. (E. BINET, Essay des merveilles de nature p.61); 3. 1673 «résidu des laines employées formant une sorte de bourre» (La Muse Normande de David Ferrand, éd. A. Héron); 1819 «laine de rebut» (BOISTE); 4. 1664 «duvet de l'autruche» (Tarif de 1664 ds SAVARY); 1869 «duvet de coton qui voltige dans les filatures» (LITTRÉ). Empr. au m. néerl. plock «flocon».
DÉR. Ploquer, verbe trans. a) Mar. anc. Garnir de ploc (la carène, la coque d'un navire). (Dict.XIXe et XXes.). b) Industr. text. Ploquer des laines. Mêler des laines de différentes couleurs pour les mettre en bourre. (Dict.XIXe et XXes.). [], (il) ploque []. 1res attest. a) 1556 plocquer «maltraiter par des paroles» (Anc. poésies fr., éd. A. de Montaiglon, t.6, p.186), b) 1736 mar. (AUBIN, p.711), c) 1812 text. ploquer, se ploquer (MOZIN-BIBER); de ploc2, dés. -er.

1. ploc [plɔk] n. m.
ÉTYM. 1335; néerl. plok.
1 Techn. Poils de chèvre, de vache, etc., utilisés comme matière textile. || Couverture de ploc.Poils, laine de rebut.Spécialt. Déchets de laine qui proviennent de la fabrication du drap. Bourre.REM. On écrit parfois ploque (n. f.).
2 (1621). Mar. anc. Composition faite de laine, de poils d'animaux et de goudron, qu'on appliquait sur la coque d'un navire entre le bordage et le doublage. Étoupe. || Calfater avec du ploc. Ploquer.
HOM. 2. Ploc, formes du v. ploquer.
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2. ploc [plɔk]
Onomatopée employée pour évoquer un bruit de chute, de heurt dans l'eau, un clapotis. Floc.N. m. || Faire un ploc dans l'eau. Plof, plouf.
0 Avec un bruit de ploc assez macabre le Tokor s'affale et la reine s'affaisse sur ses genoux.
P. Grainville, les Flamboyants, p. 282.
HOM. 1. Ploc, formes du v. ploquer.

Encyclopédie Universelle. 2012.