pinson [ pɛ̃sɔ̃ ] n. m. ♦ Petit oiseau passereau (passériformes), à plumage bleu verdâtre coupé de noir et de roux, à bec conique, bon chanteur. « Sa démarche aussi, un peu gauche et balancée, car le pinson ne sautille pas » (Alain). Le pinson chante, ramage. — Loc. Gai comme un pinson : très gai. ⊗ HOM. Pinçon.
● pinson nom masculin (bas latin pincio, -onis, d'un radical onomatopéique) Petit passereau (fringillidé), au chant agréable, au plumage varié à dominante rouge brique, présent dans toute l'Europe, l'Asie occidentale et l'Afrique du Nord. ● pinson (expressions) nom masculin (bas latin pincio, -onis, d'un radical onomatopéique) Pinson de Darwin, petit oiseau des îles Galápagos, découvert et étudié par Charles Darwin en 1835. (13 espèces se différenciant par la forme et la taille du bec, en rapport avec leur régime alimentaire.) Pinson des neiges, autre nom de la niverolle. ● pinson (homonymes) nom masculin (bas latin pincio, -onis, d'un radical onomatopéique) pinçon nom masculin pinçons forme conjuguée du verbe pincer
pinson
n. m.
d1./d Petit oiseau passériforme migrateur (genre Fringilla, Fam. fringillidés) d'Eurasie et d'Afrique du N., au plumage nuancé (bleu, verdâtre, noir, roux), bon chanteur.
|| Loc. Gai comme un pinson: très gai.
d2./d (Québec) Petit oiseau passériforme (nombr. espèces, Fam. embérizidés) d'Amérique du Nord, ressemblant au pinson européen.
⇒PINSON, subst. masc.
ORNITH. Oiseau passériforme de petite taille, au bec court et conique, dont l'espèce la plus commune est le pinson des arbres au plumage très coloré. Pinson des Ardennes, des neiges. Je n'entends pas mon merle parisien —les merles ici ne sifflent pas —mais un «cardinal» et un pinson se répondent sous mes fenêtres (GREEN, Journal, 1942, p.216). Tout son peuple de serins, de linottes, de pinsons et de perruches vertes vivait librement dans les deux chambres aux fenêtres grillagées comme la porte (T'SERSTEVENS, Itinér. esp., 1963, p.329). V. bruant ex. de Michelet:
• ♦ Qu'il pleuve ou qu'il gèle, que le soleil adoucisse l'air ou que souffle la bise mordante, les quinze premiers jours de février ne s'achèvent pas dans ma ville sans avoir apporté le chant du Pinson.
P. GÉROUDET, Les Passereaux, t.3, 1957, p.203.
— Expr. fam. [P. réf. au chant du pinson] Gai, joyeux comme un pinson. V. gai I A 1.
♦Mimi Pinson. Synon. de grisette, midinette. Mimi Pinson peut rester fille; Si Dieu le veut, c'est son droit. Elle aura toujours son aiguille, Landerinette! Au bout du doigt (MUSSET, Mimi Pinson, 1845, p.231). P. allus. Ce qui me déplaît par-dessus tout [dans les Cahiers de Barrès]: la mièvrerie, la molle joliesse de certaines phrases, où respire une âme de Mimi Pinson (GIDE, Journal, 1930, p.971).
— P. métaph. Ceux de la voiture devaient se parler à l'oreille (...) et des rires de pinson éclataient à chaque chuchotement (D'ESPARBÈS, Lég. outil, 1903, p.7).
♦Avec valeur hypocor. Elle m'appela son pinson (QUENEAU, Si tu t'imagines, 1952, p.126).
REM. 1. Pinsonne, subst. fém., fam. et rare. Femelle du pinson. C'est une petite dame [madame Pinson] parée de modestie et de simplicité; vêtue de gris un peu fauve, avec une raie plus claire qui partage les plumes de la tête; on dirait une écolière à bandeaux plats (...). Nul ne la reconnaîtrait pour Pinsonne sans les marques blanches de ses ailes (ALAIN, Propos, 1921, p.239). 2. Pinsonneux, subst. masc., région. (Ardennes). Personne qui élève des pinsons en captivité pour les engager dans des concours de chant. Les pinsonneux arrivaient [pour le concours de pinsons d'Ardennes], leurs petites geôles sous le bras, dans une toile. Ils s'installaient sur le trottoir, déballaient leurs cages, à deux mètres l'un de l'autre (VAN DER MEERSCH, Empreinte dieu, 1936, p.105).
Prononc. et Orth.: [
]. Homon. pinçon, formes de pincer. Att. ds Ac. dep. 1718. Étymol. et Hist. Ca 1185 pinçun (MARIE DE FRANCE, Purgatoire St Patrice, 1410 ds T.-L.). Du lat. vulg. pincio, -onis, formé sur le rad. expr. pinc-, traduisant le cri de l'oiseau [cf. cymrique pinc, angl. spink; all. Fink] et dont sont aussi issus le toscan pincione, le corse pinziolo, le sicilien pinzuni, v. FEW t.8, p.519b. Le lat. class. fringilla, fringillus ne subsiste que dans le domaine italien. Fréq. abs. littér.: 169.
]. Homon. pinçon, formes de pincer. Att. ds Ac. dep. 1718. Étymol. et Hist. Ca 1185 pinçun (MARIE DE FRANCE, Purgatoire St Patrice, 1410 ds T.-L.). Du lat. vulg. pincio, -onis, formé sur le rad. expr. pinc-, traduisant le cri de l'oiseau [cf. cymrique pinc, angl. spink; all. Fink] et dont sont aussi issus le toscan pincione, le corse pinziolo, le sicilien pinzuni, v. FEW t.8, p.519b. Le lat. class. fringilla, fringillus ne subsiste que dans le domaine italien. Fréq. abs. littér.: 169.
pinson [pɛ̃sɔ̃] n. m.
ÉTYM. XIIIe; pinçun, v. 1190; du bas lat. pincio, -onis, probablt mot gaulois d'orig. onomatopéique.
❖
♦ Oiseau passeriforme (Passereaux, Fringillidés), scientifiquement appelé Fringilla, à plumage bleu verdâtre mêlé de noir et de roux, à bec conique. || Le pinson est granivore et insectivore; c'est un excellent chanteur. ⇒ Ramager (→ Cage, cit. 3). || Pinson des Ardennes, de montagne; pinson des neiges.
0 Monsieur Pinson fut décrit d'abord; son bec ardoisé, sa huppe bleue, sa poitrine d'un rose saumoné, et les marques blanches de ses ailes; sa démarche aussi, un peu gauche et balancée, car le pinson ne sautille pas. En revanche il vole en tourbillon, fait des crochets et des bonds dans l'air, plonge, remonte, joue, et de nouveau promène gravement sur la route son costume de cérémonie.
Alain, Propos, 23 juin 1921, Le pinson.
➪ tableau Noms d'oiseaux.
♦ ☑ Loc. Être gai, joyeux comme un pinson. — (Par allus. à la gaieté supposée du pinson). || Mimi Pinson : héroïne d'un conte de Musset (1845), type de la jeune ouvrière gaie et travailleuse.
❖
DÉR. Pinsonnière.
HOM. Pinçon.
Encyclopédie Universelle. 2012.