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pet

pet [ pɛ ] n. m.
• v. 1260; lat. peditum
IFam. Gaz intestinal qui s'échappe de l'anus avec bruit. flatuosité, vent; prout. Pet sans bruit. vesse. Lâcher, faire un pet. péter. Pet foireux, entraînant des excréments.
Loc. fam. Avoir (toujours) un pet de travers : être mal disposé, de mauvaise humeur; souffrir d'un malaise physique peu grave. — Ça ne vaut pas un pet de lapin : cela n'a aucune valeur. « pour ce qui est des choses de la maison [...] elle ne vaut pas un pet de lapin » (Giono) . Comme un pet (sur une toile cirée), rapidement. Il est parti comme un pet.
II(1837) Arg.
1Éclat, tapage fait autour d'une affaire. Il va y avoir du pet, du scandale, du bruit.
2Faire le pet : faire le guet pour prévenir du danger un complice. — Interj. Pet ! attention !
⊗ HOM. Paie, paix.

PET nom masculin invariable (sigle de polyéthylène téréphtalate) Matière plastique recyclable utilisée pour la fabrication de bouteilles pour boisson.

pet
n. m. Fam. Gaz intestinal qui sort de l'anus avec bruit.

⇒PET, subst. masc.
A.Fam. Gaz intestinal qui sort de l'anus avec bruit. Synon. perle (arg.), perlouse (arg.), prout (fam.), vent, vesse (rare). Faire, lâcher un pet. On ne se figure pas l'état de folie où peuvent tomber certains individus par la crainte des pets (JANET, Obsess. et psychasth., t.1, 1903, p.47). On a envie, comme les Romains, de saluer chaque pet qui sort (CENDRARS, Bourlinguer, 1948, p.192):
1. ... le grand plaisir de causerie de la société, ce sont les plaisanteries stercoraires (...). Oui, la merde, les pets, c'est le fond de la gaîté.
GONCOURT, Journal, 1863, p.1327.
Pop. Pet foireux. Pet entraînant des excréments. V. foireux A 1 ex. de Apollinaire.
Loc. et expr.
Pet honteux. ,,Vesse`` (FRANCE 1907).
Pet de travers. Menu désagrément. Avoir toujours un pet de travers. Se plaindre continuellement de menus désagréments. Qui est-ce qui se mettait en grève pour un pet de travers, rien que pour emmerder le patron? (SARTRE, Mort ds âme, 1949, p.211).
On tirerait plutôt un pet d'un âne mort. ,,Se dit d'un avare dont on ne peut rien obtenir`` (LITTRÉ).
Ça ne vaut pas un pet (de lapin). Cela n'a pas d'importance. Tiens! Veux-tu savoir? Tout ça ne vaut pas un pet. Et, levant la cuisse (...), il en fit un, dédaigneux et puissant (ZOLA, Terre, 1887, p.338).
Glorieux comme un pet. Excessivement fier. Et nous voilà partis (...), moi et l'autre niais, glorieux comme deux pets (ROLLAND, C. Breugnon, 1919, p.121).
Filer, partir, se sauver... comme un pet. Filer, partir, se sauver... rapidement. Ils seraient pas barrés comme des pets (...) Ils seraient encore là (CÉLINE, Mort à crédit, 1936, p.660). Elle devait être en retard (...) Elle a filé comme un pet (SIMONIN, Touchez pas au grisbi, 1953, p.142).
Lâcher quelqu'un comme un pet. ,,L'abandonner, le quitter précipitamment`` (DELVAU 1883).
P. anal., fam. Bruit sec, généralement violent. Elle embrassait ses amies, du bout des lèvres, en faisant de petits pets sur les joues (D'ESPARBÈS, Dern. lys, 1898, p.30). Le four éclata comme si on y avait jeté un sac de poudre; et l'on entendit le pet de deux lieues de loin (POURRAT, Gaspard, 1922, p.91). Le dernier pet de la voiture d'Adolphe venait de s'éteindre à l'horizon (QUENEAU, Enf. du limon, 1938, p.75).
B. — Arg. et pop.
1. Tapage, scandale. Faire du pet; il va y avoir du pet! [Le capitaine] entrait comme un coup de vent (...) et, tout de suite, du pet!... —En voilà une chambrée! Quelle bauge! (COURTELINE, Train 8 h 47, Jusqu'à la gauche, 1884, p.166):
2. L'inspecteur (...) tenait à dire à M. Charles qu'il était spécialement utile qu'il n'y eût pas de pet pour l'instant au Passage-Club: (...) les cercles tolérés, n'est-ce pas? au moindre signe, pour donner satisfaction à certaine opinion...
ARAGON, Beaux quart., 1936, p.414.
Loc. Porter le pet. Porter plainte. Les caves, on peut même pas leur étouffer un journal sans qu'ils portent le pet au lardu (LE BRETON 1960).
2. Danger. Magne-toi, môme (...), et, en cas de pet, repasse devant la grille sans donner de doutance (CARCO, Équipe, 1919, p.80). Moi, je surveille par là (...). Toi, par là. S'il y a du pet, tu ne fais rien sans me prévenir (SARTRE, Mort ds âme, 1949, p.174).
[Empl. comme interj.] Pet! Attention! Les voleurs (...), pour prévenir d'un danger, crient:Pet! Pet! (FRANCE 1907). Un moment à la caisse, j'ai bien cru qu'ils [des voleurs] s'esquintaient, rapport au pèze. Pet! là d'dans! que j'fais en m'aboulant, et j'ai sorti mon feu, pour qu'ils comprennent (CARCO, Jésus-la-Caille, 1914, p.196).
Loc. Faire le pet. Faire le guet. On fait les préparatifs [pour un punch clandestin]; moi je fais le pet (COHEN, Lang. Éc. polytechn., 1908, p.191). Je l'ai vu qui faisait le pet derrière les saules (DORGELÈS, Croix de bois, 1919, p.110).
Prononc. et Orth.:[]. Homon. paix, (la, il) paie. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. I. 1. Ca 1179 «gaz intestinal qui sort avec bruit» (Renart, éd. E. Martin, I a, 1858); 2. 1580 «bruit, détonation» (B. PALISSY, Discours admirable ds IGLF); 1690 tirer aussitôt un pet d'un âne mort «être très avare» (FUR.); 1808 on tirerait plutôt un pet d'un âne mort «même sens» (HAUTEL t. 2); 3. a) 1205 je ne ti mesferai un pet (Renart, XIII, 1184); b) 1887 ça ne vaut pas un pet (ZOLA, loc. cit.); 1896 ça ne vaut pas un pet de lapin (DELESALLE, Dict. arg.-fr. et fr.-arg.). II. 1835 «danger» (ds ESN.); 1847 faire le pet «faire un esclandre» (Dict. arg., p.163). I du lat. peditum «pet, vent». II apocope de pétard au sens 4. Fréq. abs. littér.:66. Bbg. SPITZER (L.). On the etymology of pet. Language. 1950, t.26, p.534-538.

pet [pɛ] n. m.
ÉTYM. V. 1260; du lat. peditum, même sens.
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I
1 Vulg. Gaz intestinal qui s'échappe de l'anus avec bruit. Vent; (fam.) prout. || Lâcher, faire un pet. Péter. || Pet nauséabond. Vesse.
1 (…) saint Augustin allègue avoir vu quelqu'un qui commandait à son derrière autant de pets qu'il en voulait (…)
Montaigne, Essais, I, XXI.
2 Enfin, ne parlant plus, et déjà dans les combats de l'agonie, elle fit un gros pet. Bon ! dit-elle, en se retournant, femme qui pète n'est pas morte.
Rousseau, les Confessions, II.
3 Il but, fit claquer sa langue, puis lâcha un pet en disant à Prosper : — Essaye de l'attraper, toi qui as été Parisien.
Apollinaire, l'Hérésiarque…, p. 129.
2 Loc. Fam. Ça ne vaut pas un pet, un pet de lapin : cela n'a aucune valeur, cela ne mérite pas d'être pris en considération.
4 Peut-être était-il (…) revenu de la gloire, depuis son triomphe à Cloyes. Il secoua sa tête inculte (…) il dit à Canon : — « Tiens ! veux-tu savoir ? tout ça ne vaut pas un pet ». — Et, levant la cuisse (…) il en fit un, dédaigneux et puissant, comme pour en écraser la terre.
Zola, la Terre, IV, III.
5 Et puis aussi, pour ce qui est des choses de la maison, — ces femmes-là, d'ailleurs c'est toujours comme ça — elle vaut pas un pet de lapin.
J. Giono, Regain, II, III.
Loc. prov. On tirerait plutôt un pet d'un âne mort qu'un sou de sa bourse, se dit en parlant d'un avare. — ☑ Loc. fam. Se sauver, filer comme un pet, lâcher quelqu'un comme un pet, précipitamment, brusquement. Péteux.Comme un pet sur une toile cirée. — ☑ S'inquiéter pour un pet de travers : s'alarmer pour peu de chose, manifester des inquiétudes excessives à propos d'un incident sans gravité. — ☑ Avoir un pet de travers : être mal disposé, être de mauvaise humeur (avec ou sans motif); aussi : souffrir d'une indisposition passagère, d'un malaise physique peu grave (et le plus souvent de cause indéterminée).
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II (1837; de pétard par allus. au bruit du pet). Argot. Éclat, tapage fait autour d'une affaire. || Il va y avoir du pet. — ☑ Loc. Porter le pet : porter plainte en justice ou auprès d'une autorité supérieure.
Danger, péril. || Il y a du pet. || Guetter au pet.
5.1 Ça, fait-il en montrant d'autres mômes à la porte, c'est mes ouvriers (…) moi je veille pour la rousse (…) je guette au pet.
Ed. et J. de Goncourt, Journal, t. III, p. 30.
6 Moi, je surveille par là, dit Dandieu. Toi par là. S'il y a du pet, tu ne fais rien sans me prévenir.
Sartre, la Mort dans l'âme, p. 174.
Faire le pet : faire le guet pour prévenir du danger un complice en action.
(En forme d'interj.). || Pet ! : Attention !
7 Mais la porte s'entrouve. Une paire de moustaches apparaît (…) Pet-pet. Le vieux qui revient ! crie Frédie.
Hervé Bazin, Vipère au poing, XII.
Vieilli. Y a pas de pet ! : il n'y a pas de discussion possible; c'est sûr.
8 Y a pas d'pet ! dit Blaire. Les allumettes boches sont de meilleure qualité qu'les nôtres.
H. Barbusse, le Feu, t. II, p. 11.
DÉR. et COMP. Pétarade, pétard, pet-de-loup, pet-de-nonne, pet-en-l'air, péter, péteux, pétiller, pétoire, pétomane, pétrousquin.
HOM. Paie, paix. — Formes des v. paître, payer.

Encyclopédie Universelle. 2012.