percolateur [ pɛrkɔlatɶr ] n. m.
• 1903; du lat. percolare « filtrer »
♦ Appareil qui sert à faire du café par percolation ou lixiviation. Installer un percolateur dans un café. Préparer des express avec un percolateur. « Il contempla fixement les [...] chromes du percolateur » (Le Clézio). — Abrév. fam. PERCO [ pɛrko ].
● percolateur nom masculin (latin percolare, filtrer) Appareil cylindrique qui servait, dans les débits de boisson, à faire du café en grande quantité.
percolateur
n. m. Appareil à vapeur permettant de faire du café en grande quantité.
⇒PERCOLATEUR, subst. masc.
Appareil à filtre servant à faire du café en grande quantité. Madame va rater son train, déclara le garçon magnanime. Je me permets de le dire à madame, qui veut qu'on lui fiche la paix. Il prit la monnaie éparse sur la table, et revint à pas lents vers le percolateur, en savourant sa juste revanche (BERNANOS, Crime, 1935, p. 867). Ils s'assirent à une table dans l'intérieur du café déserté; le percolateur sifflait au dessus de la tête de la caissière (NIZAN, Conspir., 1938, p. 13) :
• Il faisait donc passer goutte à goutte son eau bouillante à travers une couche épaisse de moka en poudre (...). « Nous ferions bien d'acheter un percolateur, dit-il tout à coup. Ce filtre antique et solennel n'est plus à la hauteur de la civilisation... »
VERNE, 500 millions, 1879, p. 24.
— P. anal., rare. Autocuiseur. À la cuisine, où des légumes cuisaient à la vapeur dans des percolateurs, on préparait d'excellents gâteaux pour le thé (MORAND, New-York, 1930, p. 94).
— CHIM. ,,Appareil servant à la lixiviation`` (Méd. Biol. t. 3 1972).
REM. Perco, subst. masc. Abrév. de percolateur. Le « perco » rayonne comme un phare. Dans ses flancs, l'eau bouillonne, une vapeur embaumée s'en échappe. Tout est prêt. Les locataires partiront au travail avec un bon « jus » dans le ventre (DABIT, Hôtel Nord, 1929, p. 47). P. méton., arg. milit. Bruit, renseignement, potin qui circule autour du percolateur, à l'occasion de la distribution du café. Synon. racontard, bouteillon. « Un perco, c'est-à-dire un tuyau », (...) glisser un perco, balancer un perco. Livrer un renseignement : « le cuistot, en apportant le jus, nous a glissé un perco en douce » (ESN. Poilu 1919, p. 403).
Prononc. et Orth. :[]. Att. ds Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1856 (Petit journal pour rire, n° 39 ds R. Philol. fr. t. 45, p. 31). Dér. sav. du lat. percolare « filtrer, passer »; suff. -eur2. (cf. l'angl. percolator, 1842 ds NED). Bbg. QUEM. DDL t. 23. — WEIL (A.). En marge d'un nouv. dict. R. Philol. fr. 1932, t. 45, p. 31.
percolateur [pɛʀkɔlatœʀ] n. m.
ÉTYM. 1903; « appareil servant à filtrer (du café, du thé) », 1856; du rad. du lat. percolare « filtre ».
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♦ Appareil qui sert à faire du café en grande quantité par percolation (ou lixiviation). || Robinets d'un percolateur. || Installer un percolateur dans un café. — Abrév. fam. : perco.
1 Il contempla fixement les surfaces de matière plastique jaune et les chromes du percolateur.
J.-M. G. Le Clézio, le Déluge, p. 244.
2 Il n'a pas fini d'attacher ses bretelles que déjà il prépare le café. Il apporte à la toilette du « perco » tous les soins qu'il marchande à la sienne (…) Le « perco » rayonne comme un phare. Dans ses flancs, l'eau bouillonne, une vapeur embaumée s'en échappe. Tout est prêt. Les locataires partiront au travail avec un bon « jus » dans le ventre.
Eugène Dabit, Hôtel du Nord, VII.
➪ tableau Noms d'appareils.
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DÉR. Percolation.
Encyclopédie Universelle. 2012.