penaud, aude [ pəno, od ] adj.
• 1534; de peine
♦ Honteux à la suite d'une maladresse; interdit à la suite d'une déception. Se sentir penaud, tout penaud. « il écoutait d'un air [...] penaud les remontrances de sa mère » (Balzac). ⇒ confus, contrit, déconfit, embarrassé.
⊗ CONTR. Fier.
● penaud, penaude adjectif (de peine) Qui est honteux à la suite d'une déconvenue, d'une maladresse : Mine penaude. ● penaud, penaude (difficultés) adjectif (de peine) Genre Le féminin penaude est rare mais correct. ● penaud, penaude (synonymes) adjectif (de peine) Qui est honteux à la suite d'une déconvenue, d'une maladresse
Synonymes :
- contrit
- déconfit
penaud, aude
adj. Confus, honteux. être tout penaud.
⇒PENAUD, -AUDE, adj.
Qui est embarrassé, confus, généralement à la suite d'une déconvenue, d'une maladresse ou pour avoir été pris en défaut. Synon. confus, déconfit, honteux, marri; anton. décidé, faraud, fier. S'en aller penaud, rester, se sentir tout penaud. Je me levai tout penaud et je suivis ces dames, qui devinaient ma confusion sans en pénétrer la cause (ABOUT, Roi mont., 1857, p.183). Passé le premier saisissement, je m'excusai auprès des amoureux penauds de la brusque interruption de leurs ébats (MILOSZ, Amour. init., 1910, p.237). —(...) J'ai entendu. Deux cris, deux appels, suivis d'un coup de feu. Dormiez-vous? —Je crois que oui, avoua-t-elle, un peu penaude (BERNANOS, Crime, 1935, p.740).
— [P. méton.] Moue penaude. Rentrée de bataillons tout fleuris de lilas, mais à la mine assez penaude (GONCOURT, Journal, 1871, p.774). Les acclamations redoublaient. Il baissait la tête de plus en plus, tout rouge et l'air penaud (ROLLAND, J.-Chr., Aube, 1904, p.104).
REM. Penaudement, adv. Avec une attitude, un air penaud. Vous avez peut-être senti cela dans votre temps, et vous reveniez penaudement vers la ville où l'on vous décore de la suggestive apostrophe: Décadent! (VALÉRY, Lettres à qq.-uns, 1945, p.46).
Prononc. et Orth.:[], fém. [-o:d]. Ds MARTINET-WALTER 1973: tout penaud [up no]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist.1. 1544 «confus, décontenancé» (BONAVENTURE DES PÉRIERS, Nlles récréations et joyeux devis, éd. Kr. Kasprzyk, 72, p.261); 2. 1834 «qui trahit de la confusion» il le regardait d'un air si penaud (MUSSET, Lorenzaccio, V, 7, p.270). Dér. de peine; suff. -aud; a remplacé l'a. fr. penos «pénible, laborieux» vie ... penuse (Roland, éd. J. Bédier, 4000), «triste, penaud» 1499 [éd.] (GRINGORE, Chasteau de labour ds GDF.), encore vivant en ce sens dans les pat., lui-même dér. de peine. Fréq. abs. littér.:133.
penaud, aude [pəno, od] adj.
ÉTYM. 1534; de peine.
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♦ Honteux, déconfit à la suite d'une déconvenue, d'une déception; confus, gêné par une maladresse. ⇒ Confus, contrit, déconcerté, embarrassé, honteux, humilié, interdit (→ Gronder, cit. 24; nigaud, cit. 2). || Se sentir tout penaud. || Quelque impair (cit. 5) énorme, dont il restait penaud. || Faire une mine penaude. || Penaud et décontenancé. ⇒ Pantois. || Penaud, l'oreille basse… || D'un air penaud (→ 1. Court, cit. 24).
1 (…) il écoutait donc d'un air soumis, qu'il essayait de rendre penaud, les remontrances de sa mère, mais elles se perdaient dans le vide.
Balzac, Un début dans la vie, Pl., t. I, p. 698.
2 Boubouroche, penaud, demeurait, les pieds soudés au plancher (…) Et, le front bas, l'épaule ronde, accablé sous le ridicule dont sa maîtresse châtiait si durement sa faute (…)
Courteline, Boubouroche, Nouvelles, III.
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CONTR. Fier, fringant.
Encyclopédie Universelle. 2012.