pat [ pat ] adj. inv. et n. m. ♦ Échecs Se dit du roi qui, sans être mis en échec, ne peut pourtant plus bouger sans être pris. — N. m. Coup qui amène le roi dans cette position. Faire un pat. ⊗ HOM. Patte; poss. pâte.
● pat adjectif invariable (italien patta, quitte) Se dit du joueur d'échecs qui, n'ayant que son roi à jouer, et celui-ci n'étant pas en échec, ne peut jouer sans l'y mettre, ce qui rend la partie nulle. Se dit du roi qui se trouve dans cette position. ● pat (homonymes) adjectif invariable (italien patta, quitte) pâte nom féminin patte nom féminin ● pat nom masculin Coup par lequel on fait son adversaire pat. ● pat (homonymes) nom masculin pâte nom féminin patte nom féminin
⇒PAT, adj. inv. et subst. masc.
ÉCHECS
I. —Adj. inv. [En parlant du roi] Qui ne peut plus bouger sans être mis en échec (ce qui rend la partie nulle). Le roi est pat. Mais alors [aux échecs] il reprenait sa trame, et circonspect et certain, arrivait à faire déclarer pat! ce qui est encore la victoire (LA VARENDE, Nez-de-Cuir, 1936, p.142).
— P. méton. [En parlant du joueur ou du camp dont le roi est pat] Faire son partenaire pat. Lorsqu'un Roi n'est pas en échec, mais que son camp ne peut jouer aucun coup sauf des coups qui mettraient son Roi en échec, on dit que le camp de ce Roi est «pat» (Jeux et sports, 1967, p.892).
II. —Subst. masc. Coup par lequel un des joueurs rend son adversaire pat. Éviter le pat; le pat rend la partie nulle. Le Café de la Régence est encore le rendez-vous des descendans de Philidor, qui font la grande, ou plutôt la seule affaire de leur vie, d'un pat, d'un mat ou d'un gambit (JOUY, Hermite, t.1, 1811, p.104).
— P. anal. Situation d'égalité qui ne permet pas de trancher. Le président du conseil de surveillance, qui sera toujours un représentant des actionnaires, disposera d'une voix double en cas de «pat», c'est-à-dire de blocage entre les deux collèges (L'Express, 12 avr. 1976, p.60, col. 3).
Prononc. et Orth.:[pat]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1689 (Jeu des eschets de Greco [trad. de l'ital.], avert. ds DG). Prob. empr., avec infl. de mat1, à l'ital. patta, att. au sens de «point pair (au jeu de cartes)» dep.1640 (OUDIN Ital.-Fr.), aussi «fait de n'être ni vainqueur ni vaincu» (ds TOMM.-BELL.), déverbal de pattare «mettre des cartes égales» (1627, C. OUDIN, Thresor des trois langues), dér. p.métaph. de patta «épacte» (v. ce mot). V. PRATI, DEI, HOPE, p.298. L'hyp. qui fait de patta le fém. de patto «pacte», du lat. pactum (REW3 n° 6138; BL.-W.1-5) n'est pas fondée du point de vue sém.; pour FEW (t.7, pp.462b-463a), patta est dér. d'un verbe pattare «être quitte au jeu» qui serait dér. de patto «pacte», mais pattare ne semble pas att. dans ce sens.
pat [pat] adj. invar. et n. m.
ÉTYM. 1689; de l'ital. patta « quitte », jeu; du lat. pactum « accord ».
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♦ Échecs. Se dit du roi qui, sans être mis en échec, ne peut pourtant plus bouger sans être pris. || Le roi est pat. — Par ext. Se dit du joueur dont le roi est pat. || Faire son partenaire pat.
♦ N. m. Coup qui amène le roi dans cette position. || Faire un pat. || Des pats. || Dans les tournois, le pat entraîne la nullité de la partie.
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HOM. Patte.
Encyclopédie Universelle. 2012.