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pastourelle

pastourelle [ pasturɛl ] n. f.
pasturele XIIe; fém. de pastoureau
Mus. Vx Chanson de bergère. Quatrième figure du quadrille; air sur lequel elle se dansait.
Hist. Littér. Chanson à personnages, consistant en un dialogue entre un chevalier et une bergère.

pastourelle nom féminin Poème racontant la tentative de séduction d'une bergère par un chevalier. ● pastoureau, pastourelle nom (de pasteur) Littéraire. Petit berger, petite bergère.

⇒PASTOURELLE, subst. fém.
A.Vieux
1. MUS. VOCALE. Chanson de bergère. (Dict.XXes.).
2. DANSE. Dans la contredanse française, quatrième figure du quadrille ordinaire; p.méton., air sur lequel se dansait cette figure. Il fut incapable de danser le «cavalier seul» de la pastourelle (CHAMPFL., Avent. Mlle Mariette, 1853, p.24). L'orchestre achevait la pastourelle, avec un tel tonnerre que les trombones semblaient cracher des boulets (ZOLA, Assommoir, 1877, p.741).
B.HIST. LITTÉR., MUS. ,,Genre poétique médiéval traitant l'un des quatre thèmes suivants, en un dialogue, ou avec trois personnages: un chevalier rencontre une bergère, la séduit ou la prend de force; la bergère, en butte aux instances du chevalier, appelle à l'aide le paysan qu'elle aime, qui met en fuite le poursuivant; description d'une fête de village, d'une danse rustique, à laquelle assiste un chevalier, qui admire les jeunes filles et en remarque quelqu'une; dialogue où un chevalier et une paysanne ou un paysan opposent leurs conceptions de l'amour`` (P. VAN TIEGHEM, Dict. des litt., Paris, P.U.F., 1968, p.2994). Traditionnellement, on distingue deux types de pastourelles: 1) Le type classique où le chevalier-poète rencontre la bergère; ce sont les plus nombreuses (...). 2) Le type dit «objectif» (...) c'est la description d'une scène champêtre entre bergers et bergères: fête, débat amoureux, discussion sur l'amour, querelle, etc. (Pastourelles, Introd. à l'ét. formelle des pastourelles anonymes fr. des XIIe et XIIIes., Genève, Droz, 1974, pp.8-9).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep.1878. Étymol. et Hist. 1. Ca 1170 pasturele «chanson de troubadour ou de trouvère» (Les Fragments du rom. de Tristan, éd. Bartina H. Wind, Le Cortège de la Reine, fragment de Strasbourg [ms. XIIIes.], 53: Chantent bels suns e pastureles); ca 1223 chant pastoreles (GAUTIER DE COINCI, Mir. Vierge, éd. F. Koenig, I Mir 39, 90); 1286-1316 pastourelles (JEHAN MAILLART, Le Roman du Comte d'Anjou, éd. M. Roques, 11); 2. 1832 danse «figure de la contre-danse française» (MUSSET ds R. des Deux Mondes, p.495). Fém. de pastoureau. Fréq. abs. littér.:32.

pastourelle [pastuʀɛl] n. f.
ÉTYM. V. 1165, pasturele → Pastoureau.
1 Littér. médiévale. Chanson à personnages consistant en un dialogue entre un chevalier et une bergère, une paysanne.
2 (1835). Mus. Vx. a Chanson de bergère. b Quatrième figure du quadrille; air sur lequel elle se dansait. Contredanse. || « L'orchestre achevait la pastourelle » (Zola, l'Assommoir, XI, t. II, p. 199).
0 Le cornet à pistons et les deux violons jouaient « le Marchand de moutarde », un quadrille où l'on tapait dans ses mains, à la pastourelle.
Zola, l'Assommoir, III, t. II, p. 115.

Encyclopédie Universelle. 2012.