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passe-temps

passe-temps [ pastɑ̃ ] n. m. inv.
• 1410; de passer et temps
Ce qui fait passer agréablement le temps. amusement, distraction, divertissement, jeu. C'est son passe-temps favori. hobby (cf. Violon d'Ingres). « Il préparait son bachot ou sa licence, mais c'était plutôt par passe-temps » (Sartre).

passe-temps nom masculin invariable Divertissement ou occupation privilégiée auxquels on s'adonne dans les moments de loisir. ● passe-temps (citations) nom masculin invariable Émile Augier Valence, Drôme, 1820-Paris 1889 Académie française, 1857 On dirait, ma parole, que dans ce pays-ci le gouvernement est le passe-temps naturel des gens qui n'ont plus rien à faire. Le Gendre de M. Poirier, I, 4, Verdelet Michel Lévypasse-temps (synonymes) nom masculin invariable Divertissement ou occupation privilégiée auxquels on s'adonne dans les moments...
Synonymes :
- délassement
- dérivatif
- distraction
- divertissement
- récréation

passe-temps
n. m. inv. Occupation agréable pour passer le temps; divertissement.

⇒PASSE-TEMPS, subst. masc. inv.
Activité, occupation légère, distrayante ou studieuse que l'on se donne pour passer le temps, pour éviter de s'ennuyer. [Fernande à Clémence:] Eh bien, s'il en était ainsi, si Jacques m'aimait comme un passe-temps, moi qui lui ai dévoué toute ma vie (...) j'essaierais de ne plus l'aimer (SAND, Jacques, 1834, p.121). [Le] jeu de trictrac (...) était le passe-temps favori de son grand-père l'émigré (BOURGET, Disciple, 1889, p.139):
♦ Si l'histoire (...) n'était, en somme, qu'un aimable passe-temps, comme le bridge ou la pêche à la ligne, vaudrait-elle toute la peine que nous prenons pour l'écrire?
M. BLOCH, Apol. pour hist., 1944, p.XII.
SYNT. Passe-temps agréable, barbare, enfantin, frivole, puéril; passe-temps agreste; passe-temps de curieux, d'oisifs; passe-temps de plein-air; se créer, chercher des passe-temps.
♦[P. méton. du compl.] Ce bonheur jadis tant imaginé, tant espéré, tant possédé, n'est plus qu'un amusement d'une heure et le passe-temps de l'indifférence (SENANCOUR, Obermann, t.2, 1840, p.35).
Loc. adv. Par passe-temps. Pour passer le temps. Défiez-vous des femmes de province (...). On se moque d'elles en arrivant, puis quand on a perdu le souvenir de l'éclat parisien, en voyant la femme de province dans sa sphère, on lui fait la cour, ne fût-ce que par passe-temps (BALZAC, Muse départ., 1844, p.103). Il faut des millions d'existences pour entretenir la vôtre. Quand vous ne tuez pas pour manger, vous tuez par passe-temps ou par habitude, et votre empire n'est qu'un immense charnier (MÉNARD, Rêv. païen, 1876, p.46).
Rare. Dire des passe-temps. Dire des futilités. Écoutez-moi donc quand je vous parle! Nous n'en sommes plus à dire des passe-temps, entre nous (COLETTE, Cl. école, 1900, p.123).
Prononc. et Orth.:[], [pa-]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. Ca 1410-25 (ALAIN-CHARTIER, Ballade, XXVI, 4 ds OEuvres poét., éd. J. C. Laidlaw, p.389). Comp. de l'élém. passe- et de temps. Fréq. abs. littér.:191. Bbg. LEW 1968, p.124.

passe-temps [pɑstɑ̃] n. m. invar.
ÉTYM. 1538; « joie », 1413; de passer, et temps.
Ce qui fait passer agréablement le temps : occupation plaisante et légère choisie volontairement. Amusement, distraction, divertissement, jeu, récréation (→ Amateur, cit. 6; culture, cit. 11; ennuyer, cit. 5). || Les passe-temps des amours (→ 1. Grison, cit. 1; et aussi Escarmouche, cit. 2). || Chercher un passe-temps pour combattre l'oisiveté. || Servir de passe-temps (→ Enchanter, cit. 11). || Faire qqch. par passe-temps et non par obligation.Passe-temps agréable, innocent.|| Le gouvernement (cit. 13), « passe-temps naturel des gens qui n'ont plus rien à faire » (Augier).
1 Adieu vos plaisants passetemps;
Adieu le bal, adieu la danse,
Adieu mesure, adieu cadence,
Tambourins, hautbois, violons
Puisqu'à la guerre nous allons.
Clément Marot, Épîtres, LXIII.
2 (…) les polissons de la ville, qui n'ont pas de plus doux passe-temps que de jeter des pierres contre les sculptures.
Th. Gautier, Voyage en Espagne, p. 20.
3 Quelquefois, je me demandais si je n'étais pas pour elle un passe-temps, un caprice dont elle pourrait se détacher du jour au lendemain.
R. Radiguet, le Diable au corps, p. 88.
4 Il travaillait, il préparait son bachot ou sa licence, mais c'était plutôt par passe-temps, comme les jeunes filles qui suivent des cours à la Sorbonne en attendant de se marier.
Sartre, le Sursis, p. 216.

Encyclopédie Universelle. 2012.