ocelle [ ɔsɛl ] n. m.
• 1825 au sens 2; lat. ocellus, dimin. de oculus « œil »
♦ Didact.
1 ♦ (1840) Tache arrondie dont le centre et le tour sont de deux couleurs différentes (ailes de papillons, plumes d'oiseaux).
2 ♦ Zool. Œil « simple » des insectes et des arthropodes (opposé à œil composé, à facettes).⇒ stemmate.
● ocelle nom masculin (latin ocellus, petit œil) Œil simple des arthropodes, par opposition à l'œil composé. Tache ronde et de deux couleurs, située sur les ailes de certains insectes, notamment des papillons, sur le plumage de certains oiseaux, etc. Solide globuleux, de petite taille, qui peut être inclus dans un minéral (exemple ocelles d'albite dans du quartz) ou dans une roche.
ocelle
n. m. ZOOL
d1./d Tache arrondie dont le centre est d'une autre couleur que la circonférence. Les ocelles des ailes de papillon.
d2./d OEil simple de certains arthropodes.
⇒OCELLE, subst. masc.
A. —1. Tache ronde dont le centre est d'une autre couleur que la circonférence, qui figure sur le pelage de divers animaux, sur le plumage de certains oiseaux ou les ailes de certains papillons. Le plus grand et le plus beau de nos lézards est le lézard ocellé (...). Cette espèce atteint 60 cm de long et est ornée d'ocelles bleus sertis de noir (Lar. encyclop., s.v. lézard, p.723). Étalé, il [un papillon dénommé Paon du jour] se reconnaît aux ocelles blanc et rouge sur les ailes supérieures, bleu et noir sur les ailes postérieures (E. DE VOCHT, Encyclop. des animaux, Aartselaar (Belgique), Éd. Chanteclerc, 1977, p.67).
2. P. anal. et littér. Tache colorée, de forme arrondie, qui se détache sur un fond d'une autre couleur. Le soir cernait de roux les ocelles de l'eau, pareilles [sic] aux taches sur le plumage des paons (MONTHERL., Songe, 1922, p.198). Un ocelle ensoleillé, vert pâle, se déplace rapidement parmi le vert sombre des forêts proches, et, plus loin, un fond de collines violettes, lavées de pluie (GIDE, Retour Tchad, 1928, p.990).
B. —ZOOL. OEil simple, dépourvu de facettes, des arthropodes et notamment des insectes. Les limules présentent deux sortes d'organes de vision: des ocelles et des yeux composés (E. PERRIER, Zool., t.1, 1893, p.876). Les OEstridés [famille d'insectes diptères comprenant les oestres et les genres voisins] ont une tête hémisphérique assez volumineuse, pourvue d'une paire d'yeux à facettes, séparés par un front plus ou moins large qui porte trois ocelles (BRUMPT, Parasitol., 1910, p.587).
REM. Ocellement, subst. masc., hapax. Les Redon —subtils, harmonieux, avec des couleurs sombrement rayonnantes et des ocellements de paon —(RIVIÈRE, Corresp. [avec Alain-Fournier], 1906, p.376).
Prononc.: []. Étymol. et Hist. 1. 1825 «oeil simple des insectes» (LATREILLE, Familles naturelles du règne animal, p.331); 2. 1840 «tache arrondie (sur le corps d'un animal)» (Ac. Compl. 1842). Empr. au lat. ocellus «petit oeil», dimin. de oculus (oeil).
DÉR. 1. Ocellaire, adj., zool. Relatif aux ocelles des arthropodes. Le gène bar, qui, chez la drosophile, réduit le nombre des facettes de l'oeil composé, affecte aussi la largeur de la tête et le nombre des poils ocellaires (CUÉNOT, J. ROSTAND, Introd. génét., 1936, p.26). — [], [-se-]. — 1res attest. a) 1801 subst. «genre de polypier fossile» (J.-B. LAMARCK, Système des animaux sans vertèbres, p.402 bis), b) 1840 adj. «qui porte des taches arrondies sur le corps» (Ac. Compl. 1842), c) 1845 id. «qui se rapporte aux ocelles des insectes» (BESCH.); de ocelle, suff. -aire. 2. Oceller, verbe trans. Parsemer d'ocelles, de taches en forme d'ocelles. Le blanc de la pierre grattée aux places de trop de moisissure ocellait les parois ténébreuses (HAMP, Champagne, 1909, p.151). La pénombre qui me reprend est toute ocellée d'arbres verts (COLETTE, Jumelle, 1938, p.148). Emploi pronom. passif. Il s'attaqua tout de suite aux cuisses qui s'oscellaient [sic] de taches bleues (GIONO, Hussard, 1951, p.391). — [], [-se-]. — 1re attest. 1897 s'oceller «s'orner de taches en formes d'oeil» (H. DE RÉGNIER, Les Jeux rustiques et divins, p.62); de ocelle, dés. -er. 3. Ocellure, subst. fém. Ensemble d'ocelles, de taches en forme d'ocelles. Les porte-couteaux en verre prismatique (...) piquent çà et là sur la toile cirée des ocellures de paon (PROUST, Prisonn., 1922, p.411). Ce sable fin [de la piste entre Suez et le Caire] est bien un fond marin, mais les gros lézards et les scorpions ont remplacé les turbots et les soles dont ils ont les ocellures orangées sur fond gris (MORAND, Route Indes, 1936, p.123). — [], [-se-]. — 1re attest. 1877 (Rev. Britann., mars, p.231 ds LITTRÉ Suppl.); de ocelle, suff. -ure1.
ocelle [ɔsɛl] n. m.
ÉTYM. 1825; lat. ocellus, dimin. de oculus « œil ».
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♦ Didactique.
1 Tache arrondie dont le centre et le tour sont de deux couleurs différentes (évoquant un œil). || Ocelles sur les ailes de certains insectes (papillons), sur les plumes de certains oiseaux (paons…). ⇒ Ocellé. — Par anal. :
1 Le soir cernait de roux les ocelles de l'eau, pareille (sic) aux taches sur le plumage des paons.
Montherlant, le Songe, II, XVII.
2 (1845). Zool. Œil « simple » des insectes et des arthropodes (par oppos. aux yeux composés, à facettes). ⇒ Stemmate.
3 Zool. (1890, Encycl. Berthelot, art. Hydroïde). Organe sensoriel de certains cœlentérés, petit amas de cellules pigmentées sensibles à la lumière.
2 Les ocelles (des méduses leptolides) sont faits de hautes cellules sensitives pigmentées, formant une dépression où se loge une lentille cuticulaire.
O. Tuzet, in Encycl. Pl., Zoologie, t. I, p. 478.
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DÉR. Ocellaire, ocellement, oceller, ocellure.
Encyclopédie Universelle. 2012.