nymphéa [ nɛ̃fea ] n. m.
• 1538; lat. sav. d'o. gr. nymphæa
♦ Bot. Nénuphar blanc, appelé aussi lune d'eau. « Les Nymphéas », tableau de Monet.
● nymphéa ou nymphæa nom masculin (latin nymphaea, du grec numphaia) Nom scientifique d'un genre de nénuphars, cultivés sur les pièces d'eau pour la beauté de leurs fleurs blanches, rouges, jaunes ou bleues.
nymphéa
n. m. BOT Nénuphar blanc.
⇒NYMPHÉA, subst. masc.
BOT. Plante aquatique vivace, à rhizome, à feuilles flottantes plates et arrondies, à fleurs hermaphrodites, souvent odorantes, dont la corolle est formée de nombreux pétales de couleur blanche ou rose mais aussi rouge, bleue. Nymphéa lotus ou lotos, nymphéa bleu. Tel était Bhagavat, visible à l'oeil humain. Le nymphéa sacré s'agitait dans sa main (LECONTE DE LISLE, Poèmes ant., 1852, p.362). Les feuilles des papyrus et les fleurs rouges des nymphaeas, plus grandes qu'un homme, se penchent sur lui (FLAUB., Tentation, 1874, p.16).
— Littér., poét. Nénuphar blanc (nymphaea alba). Synon. lis d'eau, lune d'eau. À fleur d'eau, dans la tiédeur de la nappe dormante doucement chauffée, des nymphéa ouvraient leurs étoiles roses (ZOLA, Curée, 1872, p.354). Galerie Durand-Ruel. Les nymphéas, série de paysages d'eau, par Claude Monet (RENARD, Journal, 1909, p.1240):
• ♦ Le côté de Méséglise avec ses lilas, (...) le côté de Guermantes avec sa rivière à têtards, ses nymphéas et ses boutons d'or, ont constitué à tout jamais pour moi la figure des pays où j'aimerais vivre...
PROUST, Swann, 1913, p.184.
Rem. Au fém. chez Chateaubriand: J'observai la nymphéa: elle se préparait à cacher son lys blanc dans l'onde, à la fin du jour (Mém., t.1, 1848, p.329).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1878. LITTRÉ: nymphaea ou -phéa; ROB.: -phéa ou plus rare -phaea; Lar. Lang. fr.: -phéa ou -phaea. Plur. des -phéas ds ROB., mais plur. inv. des -phéa ds ZOLA, Curée, 1872, p.486 et des -phaea ds BERN. DE ST-P., Harm. nat., 1814, p.181. Étymol. et Hist. 1704 (Trév.). Empr. au lat. nymphea «nénuphar» (gr.); cf. a. fr. nimpheie (XIIIe s., Medicinaire liegeois, éd. J. Haust, p.112), nymphée (1545) et nymphea att. comme mot lat. au XVIes. (v. GDF. Compl.). Fréq. abs. littér.:51.
DÉR. Nymphéacée(s), (Nymphéacée, Nymphéacées)subst. fém. (plur.). Famille de plantes aquatiques dicotylédones, dialypétales, pourvues de rhizomes qui se fixent au fond des pièces d'eau, à grandes feuilles cordiformes ou orbiculées généralement flottantes, aux belles fleurs régulières, solitaires et hermaphrodites comprenant le nélumbo, le nénuphar, le nymphéa. Subst. fém. sing. ou plur. Plante de cette famille. Elle tomba jusqu'au fond du lac: conséquence étrange, elle ne cueillit plus aucune nymphéacée (LAUTRÉAM., Chants Maldoror, 1869, p.270). Les nymphéacées aquatiques occupaient une place plus grande encore dans la vie des Égyptiens. La plus commune, et la plus anciennement représentée sur les monuments, était le lotus blanc (Nymphaea lotus), à corolle blanche, indigène dans la vallée du Nil (L. GUYOT, P. GIBASSIER, Hist. des fleurs, Paris, P.U.F., 1961, 1. 12). — []. Att. ds Ac. dep.1878. — 1re attest. 1816 (A.P. DE CANDOLLE, Essai sur les propriétés médicales des plantes, 119 ds QUEM. DDL t. 12); dér. sav. du lat. nymphea (v. nymphéa) à l'aide du suff. -acées.
nymphéa ou (plus rare) nymphæa [nɛ̃fea] n. m.
ÉTYM. 1538; lat. nymphæa, du grec numphaia.
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♦ Bot. Nom scientifique du nénuphar blanc, appelé aussi lune d'eau (→ Apsara, cit. 1 : environ, cit. 10). — Les Nymphéas, titre d'une série de tableaux de Claude Monet.
1 (…) j'ai vu, mon cher, un étang couvert de nymphæa, de plantes aux larges feuilles étalées ou aux petites feuilles menues (…)
Balzac, les Paysans, Pl., t. VIII, p. 16.
♦ Cour. (usage non technique). Nénuphar, quelle qu'en soit la couleur.
2 Ça et là, à la surface, rougissait comme une fraise une fleur de nymphéa au cœur écarlate, blanc sur les bords. Plus loin, les fleurs plus nombreuses étaient plus pâles, moins lisses, plus grenues, plus plissées (…)
Proust, À la recherche du temps perdu, t. I, p. 229.
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DÉR. Nymphéacées.
Encyclopédie Universelle. 2012.