nobliau [ nɔblijo ] n. m.
• 1840; de noble
♦ Noble de petite noblesse, ou de noblesse douteuse. ⇒péj. noblaillon.
● nobliau nom masculin Homme de petite noblesse ou de noblesse contestable. ● nobliau (synonymes) nom masculin Homme de petite noblesse ou de noblesse contestable.
Synonymes :
⇒NOBLIAU, subst. masc.
[Par dénigrement] Personne de petite noblesse ou de noblesse douteuse. Synon. péj. noblaillon (dér. s.v. noble1). Jonquières (à sa fille): Si vous croyez que je vais vous donner à un nobliau de deux sous! Clara: Un nobliau de deux sous! Il porte de sinople à trois merlettes (AUGIER, Thommeray, 1874, p.395). Et le concours de tous les équipages des nobliaux des environs (...) tout doucettement ruinés par une orgueilleuse paresse (ARNOUX, Zulma, 1960, p.88). Et pour Robert, ce bourgeois ambitieux apparaissait vingt fois plus estimable que les nobliaux qui lui interdisaient leur manoir (DRUON, Lis et lion, 1960, p.295).
REM. Noblilion, noblion, subst. masc., rare, synon. Il faut que vous soyez encore plus piètre qu'un saint-simonien ordinaire pour n'avoir pas su vous ouvrir les manoirs des noblilions de Nancy (STENDHAL, L. Leuwen, t.1, 1835, p.138). Le noblion mûr, qui commençait à se déplumer (...) à qui son passé de dilapidateur et sa dèche actuelle composaient peut-être une espèce d'auréole (ARNOUX, Solde, 1958, p.201). Noblilion (STENDHAL, op. cit., t.2, 1835, p.159) est une graph. correspond. à la prononc. avec [
] de noblillon (THEURIET, Mariage Gérard, 1875, p.14); noblion correspond au résultat de la lente évolution [
] > [j] (XIVe s.-2e tiers XIXe s.; v. STRAKA, Formation de la prononc. fr. ds Trav. Ling. Litt. Strasbourg, 1981, p.175).
] de noblillon (THEURIET, Mariage Gérard, 1875, p.14); noblion correspond au résultat de la lente évolution [] > [j] (XIVe s.-2e tiers XIXe s.; v. STRAKA, Formation de la prononc. fr. ds Trav. Ling. Litt. Strasbourg, 1981, p.175).Prononc.:[
]. Étymol. et Hist. 1841 (BALZAC, U.Mirouët, p.196). Terme d'orig. dial., relevé notamment en Picardie, en Normandie, en Anjou et en Sologne (FEW t.7, p.159b), dér. de noble1 à l'aide du suff. -iau, forme dial. de -eau, cf. NYROP t.3, §239. Bbg. HASSELROT 1957, p.204; 20e s. 1972, p.71.
]. Étymol. et Hist. 1841 (BALZAC, U.Mirouët, p.196). Terme d'orig. dial., relevé notamment en Picardie, en Normandie, en Anjou et en Sologne (FEW t.7, p.159b), dér. de noble1 à l'aide du suff. -iau, forme dial. de -eau, cf. NYROP t.3, §239. Bbg. HASSELROT 1957, p.204; 20e s. 1972, p.71.
nobliau [nɔblijo] n. m.
ÉTYM. 1840; de noble.
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♦ Péj. Noble de petite noblesse, ou de noblesse douteuse. ⇒ Noblaillon.
REM. Nobliau est surtout péjoratif à l'égard du titre; noblaillon l'est plus encore à l'égard de l'homme.
0 Mais il se différenciait aussi par des particularités peut-être plus essentiellement nobiliaires. D'abord cette simplicité si aimable (quand ils n'ont pas l'orgueil du nom ou les préjugés de la caste) de ceux qui n'ont pas d'humilité à dissimuler sous de la forfanterie, de snobisme à cacher sous de la raideur, de mépris perçant pour le voisin moins arrivé dans le monde qu'eux, ou d'admiration inavouée pour celui qui est plus élevé dans l'échelle sociale. Toutes ces diverses contraintes, si laides, mises au libre mouvement de la nature, un noble, je ne dis pas un nobliau, mais un noble de grand nom et sans orgueil, en est entièrement dégagé.
Proust, Jean Santeuil, Pl., p. 449.
Encyclopédie Universelle. 2012.