nobiliaire [ nɔbiljɛr ] n. m. et adj.
• 1690; du lat. nobilis
1 ♦ Registre des familles nobles d'un pays, d'une province. ⇒ armorial. Le nobiliaire de Bretagne.
2 ♦ Adj. (1796) Qui appartient ou qui est propre à la noblesse. ⇒ aristocratique. Hiérarchie, titres nobiliaires. Particule nobiliaire.
● nobiliaire adjectif (latin nobilis, noble) Qui appartient, qui est propre à la noblesse : Titre nobiliaire. ● nobiliaire nom masculin Registre des familles nobles d'une province ou d'un État.
nobiliaire
adj. Qui appartient à la noblesse, qui lui est propre. Titres nobiliaires.
⇒NOBILIAIRE, subst. masc. et adj.
I. —Subst. masc. Registre contenant le relevé des familles nobles (noms, renseignements divers) d'un pays, par opposition à l'armorial qui est un recueil de blasons. —On ne s'appelle pas le comte de Monte-Cristo, dit Debray. —Je ne crois pas, ajouta Château-Renaud avec le sang-froid d'un homme qui connaît sur le bout du doigt son nobiliaire européen (DUMAS père, Monte-Cristo, t.1, 1846, p.580). Après vingt-cinq années d'exil, un homme parut qui se fit appeler d'un nom bien connu dans le nobiliaire de France (PONSON DU TERR., Rocambole, t.5, 1859, p.429):
• 1. L'Armorial de 1696 était comparable, de ce point de vue, au Bottin mondain, mais il ne s'agit en aucune façon d'un nobiliaire qui est, comme le nom l'indique, un recueil de généalogies de familles nobles.
L'Hist. et ses méth., 1961, p.748.
— P. anal. Un homme, en somme, se trouve d'autant plus isolé qu'il occupe un rang plus élevé dans le nobiliaire de la nature (GYP, Raté, 1891, p.40).
II. —Adj. Qui appartient à la noblesse; qui lui est propre; qui la concerne. Synon. noble. Il y avait par-ci par-là de belles filles et de beaux garçons qui avaient des figures et des mains de vieille race nobiliaire (SOULIÉ, Mém. diable, t.2, 1837, p.193). Nous n'y trouvons qu'une seule maison nobiliaire (...) l'étage surmonté d'un ample écusson réduit en lignes sobres par la dureté de la pierre (T'SERSTEVENS, Itinér. esp., 1963, p.316):
• 2. Dans les pays d'enclos, les grands exploitants abattent souvent leurs talus les premiers, et la grande exploitation, nobiliaire ou bourgeoise, s'adapta fréquemment à l'openfield...
MEYNIER, Paysages agraires, 1958, p.187.
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1718. Étymol. et Hist. A. Subst. 1673 (L.-F. LE FÈVRE DE CAUMARTIN, Nobiliaire de Champagne, Paris, Firmin-Didot d'apr. le Catal. gén. des livres impr. de la Bibl. nat., t.25, col. 68). B. Adj. 1796 (F. ROUX, Nouv. dict. fr.-all. et all.-fr., Nachtrag, 9e éd. ds QUEM. DDL t.9); 1801 titre nobiliaire, caste nobiliaire (W. DUPRÉ, Lexicographia-neologica gallica, ibid., t.18). Dér. du lat. nobilis (noble); suff. -aire1. Fréq. abs. littér.:86.
nobiliaire [nɔbiljɛʀ] n. m. et adj.
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1 N. m. Didact. Catalogue, registre des familles nobles d'un pays. ⇒ Armorial. || Le nobiliaire de Bretagne.
2 Adj. (1796). Qui appartient ou qui est propre à la noblesse. || Caste nobiliaire (⇒ Aristocrate). || Hiérarchie, titres nobiliaires. || Orgueil nobiliaire (→ Caste, cit. 4). || Prétentions, revendications nobiliaires (→ Ligue, cit. 3; marquisat, cit.). — Document nobiliaire. ⇒ Généalogique. — Particule nobiliaire.
1 L'orgueil nobiliaire du prince éprouvait quelque consolation à penser que son fils n'avait point été navré par quelqu'un de bas lieu.
Th. Gautier, le Capitaine Fracasse, XVIII.
2 (…) au Faubourg Saint-Germain, où l'on a encore un reste de solidarité nobiliaire, on aime mieux se taire que d'en parler.
Barbey d'Aurevilly, les Diaboliques, « Le bonheur dans le crime », p. 135.
Encyclopédie Universelle. 2012.