DAMAS
Damas (en arabe, Dimashq), la plus importante ville de Syrie, doit sa fortune au cours pérenne du Barad et à l’inlassable ingéniosité des hommes qui ont su très tôt irriguer un sol fertile pour en faire une riche oasis : la Gh レa. Cette cité plusieurs fois millénaire est un foyer artistique où l’histoire, surtout à l’époque musulmane, a laissé d’intéressants monuments d’architecture et de précieux objets d’art.
L’influence européenne se fit sentir à Damas au milieu du XIXe siècle; depuis, la ville s’est développée et a connu de nombreuses transformations, mais le présent reflète encore la richesse du passé.
L’architecture
L’époque préislamique
Au XVe siècle avant J.-C., Damas, où l’installation humaine remonte au moins au IVe millénaire, est conquise par Thoutmès III. Au XIe, elle est la capitale du pays d’Aram et son temple de Hadad jouit d’un grand prestige. À partir de la conquête d’Alexandre (333 av. J.-C.), Damas va subir l’influence occidentale jusqu’à l’arrivée des musulmans en 636. Ville hellénistique jusqu’au Ier siècle avant J.-C., elle passe sous le contrôle de Rome en 64. Un temple nouveau, dédié à Jupiter Damascène, succède à celui de Hadad, dont le péribole aux pilastres couronnés par une corniche de style égyptien est encore visible dans les murs de la Grande Mosquée. Les propylées oriental et occidental sont également conservés; celui de B b al-Bar 稜d, porte ouest de la Grande Mosquée, s’orne d’un vaste fronton que ses feuilles d’acanthe permettent de dater du IIIe siècle. Sous le règne de Théodose (379), le temple est transformé en église. Après la défaite byzantine près du Yarm k en 636, la prise de Damas par les musulmans est un événement d’une immense portée : c’est le terme d’un millénaire de suprématie occidentale; désormais, le pays va rentrer dans l’orbite sémitique.
L’époque omeyyade
À l’avènement du calife Mu’ wiya, en 656, Damas devient la capitale de l’Empire omeyyade (umayyade) qui s’étendit de la Caspienne à l’Atlantique. C’est à al-Wal 稜d Ier que l’on doit le premier et un des plus impressionnants chefs-d’œuvre de l’architecture musulmane: la Grande Mosquée omeyyade de Damas; sur son origine, il y eut jadis bien des controverses; à présent, la preuve est faite qu’il s’agit non pas d’une basilique transformée, mais d’une œuvre construite d’un seul jet pour être un sanctuaire musulman (705-715).
Le mur d’enceinte en gros appareil et les tours d’angle carrées, vestiges du temple, délimitent un espace dont la partie nord est occupée par une cour entourée sur trois côtés d’un portique couvert à double arcade; le long du mur sud du péribole, dans le sens où les fidèles doivent former leurs rangs pour la prière, une vaste salle à trois grandes travées et vingt-trois nefs permet les rassemblements. La nef centrale, plus large, est surmontée d’une coupole reposant sur quatre forts piliers précédant le mi ムr b , niche indiquant avec tout le mur du fond la direction de la qibla pour la prière. Les parois de l’édifice disparaissent, ici, sous les mosaïques en pâte de verre sur fond d’or, là, sous les marqueteries de marbre; ailleurs, de larges bandeaux épigraphiques en coufique fleuri ornent les murs depuis le XIe siècle. Par l’ampleur de ses proportions, par la majesté de son décor, par la richesse de ses matériaux, ce sanctuaire, bien qu’il porte les traces de nombreuses restaurations, frappe l’imagination humaine depuis treize siècles.
Il a inspiré le plan de plusieurs mosquées, notamment celles d’Alep et de Hama, en Syrie, de Diyar Bakr en Turquie et de Cordoue.
Les époques zankide et ayy size=4bide
De l’avènement des Abb sides en Iraq en 750 à la prise du pouvoir par les B rides à Damas en 1104, ce fut le règne de l’anarchie. À l’époque des croisades, Damas joue un grand rôle et, avec N r al-D 稜n puis Saladin, elle apparaît comme la capitale de la réaction sunnite face aux Francs et aux hérésies musulmanes. N r al-D 稜n remanie l’enceinte, renforce les portes, notamment B b Sagh 稜r et B b al-Dj biya, visibles de nos jours. Pour imposer l’orthodoxie, on multiplie les mosquées et les madrasa chargées de propager la connaissance des sciences islamiques. Un nouveau type de monument apparaît: la madrasa funéraire, dont les exemples les plus remarquables sont alors la madrasa N riyya et la madrasa ‘ diliyya, chef-d’œuvre de stéréotomie, remarquable par son portail à clé pendante. De cette époque date un des plus célèbres hôpitaux du monde médiéval : le marist n al-N r 稜; il s’ordonne autour d’une cour centrale, chaque côté est occupé par un iw n , salle ouverte sur la cour, sans mur de façade; sous l’iw n principal se donnaient les cours de médecine. Le monument est remarquable par son portail et sa coupole à alvéoles qui le rattachent à l’architecture de Mésopotamie.
Sous les Ayy bides, successeurs de Saladin, Damas est un centre très actif qui rivalise avec Le Caire. En 1206, un frère de Saladin, al-Malik al-‘ dil, remanie profondément la citadelle qui, de toutes les forteresses médiévales arabes de Syrie, reste la mieux conservée. Ses treize énormes tours crénelées dominent les terrasses de la ville ancienne. Les plus belles madrasas funéraires ayy bides sont la Sh miyya, bâtie par la sœur de Saladin, et la ‘Az 稜ziyya où, sous une coupole à côtes reposant sur un tambour octogonal, est inhumé Saladin. Ces deux madrasas conservent les traces de vitraux anciens qui étaient constitués de plaques de verre de couleur serties, comme à l’époque omeyyade, dans une armature de plâtre. La Sh miyya a un très beau décor de plâtre sculpté, procédé typiquement damascain.
L’époque mamelouke
Les Mongols ayant été repoussés de Syrie, une phase nouvelle commence : en 1260, les sultans Mamelouks (Maml k) prennent le pouvoir au Caire et vont dominer Damas que Tamerlan achèvera de ruiner en 1400 en déportant à Samarkand les meilleurs artisans de la ville. Les monuments de cette époque sont caractérisés par des façades polychromes, des portails monumentaux et des coupoles élevées. Le premier édifice mamelouk est la madrasa Z hiriyya, collège funéraire du sultan Baybars (1277). Au XVe siècle, les façades à incrustations et les portails à stalactites des madrasa Djaqmaqiyya (1421) et プ b niyya (1464) sont caractéristiques de la dégénérescence de l’architecture damascène.
L’époque ottomane
La conquête ottomane balaie les Mamelouks en 1516 et ramène la sécurité intérieure; le commerce refleurit, les routes sont sûres, les caravansérails se multiplient. À Damas, le plus beau kh n est celui d’Asad Pasha, avec ses neuf coupoles et son appareil bichrome (1752). Un nouveau type architectural apparaît alors: la mosquée turque avec sa vaste coupole hémisphérique couvrant une salle de prière carrée, précédée d’un portique et flanquée d’un ou de deux minarets cylindriques, élancés, couronnés en éteignoir. Signalons, enfin, le palais Azem qui représente le type de la demeure princière du XVIIIe siècle, avec un selamlik , partie accessible aux étrangers, et un haremlik privé dont les pièces sont décorées de marqueterie, de marbres polychromes, de boiseries et de plafonds peints.
Les arts appliqués
Le verre
La renommée de Damas repose en grande partie sur la production de certains arts appliqués. L’introduction de l’émaillerie et de la dorure dans la fabrication du verre au XIIe siècle donna un regain d’activité à cette industrie installée d’abord à Tyr puis, après 1291, à Damas où elle prospéra jusqu’à la fin du XIVe siècle. Sous les Mamelouks, l’école de Damas, dont l’Égypte est un important client, est réputée pour ses lampes de mosquée émaillées, pour ses coupes et ses flacons. Aux XIIIe et XIVe siècles, des gobelets, des bouteilles de verre émaillé arrivent en Europe, et bien des inventaires citent des pièces de verrerie du «style de Damas» (peut-être ont-elles été copiées à Venise sur des objets importés de Damas). De nos jours des artisans verriers, installés extra-muros à l’ouest de la ville, produisent toujours des pièces de verre de couleurs bleue, verte ou brune dont une partie est exportée vers l’Occident.
La céramique
Des fours trouvés aux portes de la ville attestent une grande activité de l’industrie céramique à Damas dès les temps anciens. On connaît des pièces datant du Xe siècle, comme la coupe d’époque f レimide qui se trouve au Louvre et des vases à couverte bleue avec décor lustré à grands caractères épigraphiques. Les ateliers de faïence travaillent déjà sous les Mamelouks et font des pièces blanches lustrées. C’est aux XVIe et XVIIe siècles que les «faïences de Damas» connaissent leur plus grande vogue; leur décor polychrome est caractérisé par l’absence du rouge tomate, la dominante est bleue, le décor floral (pivoines ou grenades) est porté en violet, mauve, vert-gris ou blanc. On fabrique des carreaux constituant des ensembles décoratifs floraux où dominent les mêmes couleurs que sur les autres faïences.
Les arts du métal
Le travail de damasquinage est une technique délicate d’incrustation de petits filets d’or ou d’argent dans un objet de métal. Cette technique s’est répandue de Damas à Tolède et en Inde. Certaines pièces sont en fer, tel, par exemple, le casque damasquiné en or du sultan Barsbay; sur les objets de cuivre ou de bronze, des caractères ou des motifs décoratifs sont damasquinés en argent; au XIIIe siècle, le décor représente des personnages et des animaux de style mésopotamien, des rosettes et des fleurs traitées suivant la technique de la damasquinure. On a souvent vanté les épées aux lames en alliage de fer et d’acier, moirées par la fusion et damasquinées d’inscriptions en or, et l’appellation «lame syrienne» était synonyme de qualité supérieure.
Les arts du tissu
Damas est réputée pour ses étoffes de soie, surtout ses brocarts tramés d’or que l’on appelle des «damas»; ce nom désigne aussi des tissus de soie ou de laine façonnés avec des fils de même couleur et dont l’enchevêtrement constitue un dessin. De nos jours, les brocarts font encore le renom de Damas, mais ils sont en soie artificielle. Il convient de signaler aussi le linge «damassé» sur lequel apparaissent des dessins par opposition d’armures à effet de chaîne et d’armures à effet de trame. Des étoffes imitées à Nicosie furent connues sous le nom de «damas de Chypre». Enfin, dans les inventaires vénitiens, on trouve cités des «tapis de Damas», à décor géométrique; il semble qu’en fait ces tapis aient été tissés en Égypte et inspirés par des modèles de Syrie, et non de Damas où cette industrie n’était guère répandue.
damas [ dama(s) ] n. m.
• 1532 « étoffe »; de Damas, ville de Syrie
1 ♦ Étoffe tissée dont le dessin apparaît à l'endroit en satin sur fond de taffetas et à l'envers en taffetas sur fond de satin. Damas broché. — Par anal. Tout tissu dont les dessins brillants sur fond mat à l'endroit se retrouvent mats sur fond brillant à l'envers. Linge de table en damas. ⇒ damassé.
2 ♦ Acier d'alliage au beau moiré. ⇒ damassé. — Par ext. (1820) Sabre dont la lame est recouverte de cet acier.
3 ♦ Arbor. Prunus utilisé comme porte-greffe.
● damas nom masculin (de Damas, nom propre) Tissu d'ameublement de soie monochrome, ou parfois mélangé (fil, laine, coton), se composant d'un effet de fond et de dessin formé par la face chaîne et la face trame d'une même armure. Hybride d'un prunier domestique avec le prunellier servant de porte-greffe pour les pêchers, pruniers, abricotiers. Sorte d'acier très fin. (On l'appelle aussi acier damassé, acier indien, acier Wootz ;sa surface offre un aspect moiré.) ● damas (homonymes) nom masculin (de Damas, nom propre) dama verbe damas verbe damât verbe
Damas
n. m.
d1./d Tissu, le plus souvent de soie, autref. fabriqué à Damas, qui présente des dessins satinés sur un fond mat.
— Par ext. étoffe imitant le damas.
d2./d TECH Acier présentant une surface moirée.
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Damas
(Léon-Gontran) (1912 - 1978) poète français d'origine guyanaise. Entre douleur (Pigments, 1937) et lyrisme (Névralgies, 1966), son oeuvre revendique la filiation africaine (V. négritude). Citons aussi: Graffiti (1952), Black Label (1956), des contes (Veillées noires, 1943) et un pamphlet (Retour de Guyane, 1938).
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Damas
(en ar. Dimachq al-Châm) cap. de la Syrie, près du Liban, dans une oasis irriguée par le Baradâ; 1 550 000 hab. (Damascènes). Centre comm. import. Industr. textiles et alimentaires. Artisanat (cuir).
— étape caravanière prise par les égyptiens v. 1480 av. J.-C., puis cap. du royaume araméen (Xe s. av. J.-C.), la ville appartint successivement aux Empires perse, d'Alexandre (332 av. J.-C.), romain en 65 av. J.-C. (évangélisée par saint Paul, au Ier s., elle devint le siège d'un évêché), et byzantin. Conquise par les Arabes (635), elle demeura la cap. des Omeyyades jusqu' en 724 (construction de la Grande Mosquée, 706-715) et passa ensuite sous la domination des Abbassides, puis de l'égypte. Haut lieu de la résistance aux croisés (1148), elle fut ruinée par Tamerlan (1401) puis fit partie de l'Empire ottoman (1516-1918). Passée sous mandat français en 1920, Damas est depuis 1946 la capitale de la Syrie indépendante.
⇒DAMAS, subst. masc.
Produit provenant originairement de la ville de Damas.
A.— AGRIC. Damas violet. Sorte de prunier dont le plant provient de Damas. Quoique les arbres de reines-claude, les « monsieur jaune » et « les damas violet » fussent affaiblis et pleurassent la gomme (COLETTE, Gigi, 1944, p. 240).
B.— MÉTALL. Métal très dur, utilisé pour les lames de sabre et obtenu par un alliage de fer et d'acier dont les teintes différentes dessinent des motifs variés. Synon. [acier] damasquiné. Un cangiar de damas dans un fourreau d'argent (ABOUT, Roi mont., 1857, p. 82). Au Moyen-Âge on se servait du damas, ou du moins d'acier fabriqué selon les procédés orientaux (MÉRIMÉE, Lettres F. Michel, 1870, p. 16).
— P. méton. Sabre dont la lame est en damas. Brandir un damas :
• 1. J'eus beau nettoyer mon binocle, la ligne extrême de la mer était aussi nette que la lame courbe d'un damas.
NERVAL, Voyage en Orient, t. 2, 1851, p. 27.
— P. ext. Tout acier présentant un aspect moiré P. méton. Tout objet fabriqué dans cet acier. M. Rezeau remit une cartouche de 7 dans le canon droit de son vieux damas (H. BAZIN, Vipère, 1948, p. 66).
C.— TISS. Étoffe monochrome, à double face, généralement en soie, ornée de dessins satinés, en relief sur fond mat, formés par le tissage. Damas broché, robe de damas, chambre tendue de damas. La haute salle aux décors de damas cerise (BERNANOS, Soleil Satan, 1926, p. 245). Le salon de damas rouge, aux fauteuils trop dorés (MAUROIS, Climats, 1928, p. 155) :
• 2. Chaque fenêtre était ornée de rideaux en damas vert relevés par des cordons à gros glands qui dessinaient d'énormes baldaquins.
BALZAC, La Vieille fille, 1836, p. 303.
SYNT. Damas déteint, damas parfilé d'argent; damas de laine, damas à frange, à gros grains, à trois couleurs; canapé, fauteuil, portière en damas; chasuble, corset, habit, jupe de damas; dalmatique en damas; couvert, recouvert de damas.
— P. ext. Étoffe (ou matériau) qui ressemble au damas. Damas des Indes, de Chine, des Gobelins; damas vénitien; papier peint en damas. Des damas lyonnais (GIRAUDOUX, Bella, 1926, p. 190).
Prononc. et Orth. :[]. Cf. -as. Ds Ac. 1694-1932. Étymol. et Hist. 1. 1352 « étoffe » (Comptes royaux ds LABORDE : Draps d'or de damasque); ca 1380 damas (Inventaire des livres de Charles V, art. 849 ds LA CURNE); 2. a) XVe s. prune de damas (Opera salernitana..., éd. J. Camus ds ROLL. Flore t. 5, p. 376); 1545 damas (A. DEMERY, Anthidote Contre la Peste, Paris, 26 r° ds R. Ling. rom. t. 35, p. 218); b) [peut-être dès 1359 damaso « raisin de Damas » (J. des dépenses du Roi Jean, éd. Douët d'Arcq, Comptes de l'Argenterie des rois de France, p. 270 ds GDF.]; 1611 raisins de Damas (COTGR.); 3. a) 1732 « sorte de sabre » (Trév.); b) 1762 acier de Damas (Ac.); 1783 « acier » (Encyclop. méthod. Arts et Métiers mécaniques t. 2, p. 52). Du nom de Damas, importante ville commerciale au moyen-âge. Pour 2 a cf. b. lat. damascena « prunes de Damas ». Fréq. abs. littér. :159. Bbg. ARVEILLER (R.). R. Ling. rom. 1971, t. 35, n° 137/138, p. 218. — LAMMENS 1890, p. 263. — MAT. Louis-Philippe 1951, p. 276.
damas [dama] n. m.
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♦ Nom donné à divers objets primitivement de Damas.
1 Étoffe tissée de façon que les dessins qu'elle présente à l'endroit en satin sur fond de taffetas apparaissent à l'envers en taffetas sur fond de satin. || Damas de deux couleurs. || Damas broché. || Ornements d'église en damas. || Meubles tendus de damas (→ Baldaquin, cit. 2). || Rideaux (cit. 1) en damas vert.
1 Ils déroulèrent (…) des damas d'un blanc satiné, d'autres d'un vert de prairie, d'autres d'un rouge à éblouir (…)
Bernardin de Saint-Pierre, Paul et Virginie, p. 74.
2 Souvent, sur le velours et le damas soyeux,
On voit les plus hâtifs des convives joyeux
S'asseoir au banquet avant l'heure.
Hugo, Odes, V, 20.
2.1 Beaucreau ayant, de son côté, emporté un stock d'étoffes destinées à Ballesteros, s'était servi d'un souple damas écarlate pour poser deux larges rideaux se rejoignant au milieu de l'estrade ou s'écartant jusqu'aux montants.
Raymond Roussel, Impressions d'Afrique, p. 299-300.
♦ Par anal. Tout tissu dont les dessins brillants sur fond mat à l'endroit se retrouvent mats sur fond brillant à l'envers. || Damas de laine. || Linge de table en damas. ⇒ Damassé (linge).
2.2 (…) les doigts du vieux rencontrent avec surprise non pas le bois de la table, mais une serviette fraîche, une des belles serviettes de damas toutes neuves, encore raidie par l'apprêt.
Bernanos, Monsieur Ouine, in Œ. roman., Pl., p. 1435.
➪ tableau Noms et types de tissus.
2 Techn. Acier d'alliage, d'une trempe supérieure, et qui présente, après décapage, un beau moiré métallique au milieu duquel les métaux alliés, devenus visibles, font courir, par contraste, des dessins variés. ⇒ Damassé (acier). — Par ext. Tout acier moiré.
♦ (1732). Par métonymie. Littér., archéol. Sabre à lame de damas.
3 Certes, le vieux Omar, pacha de Négrepont,
Pour elle eût tout donné (…)
Et ses sonores espingoles,
Et son courbe damas (…)
Hugo, les Orientales, XXI, « Lazzara ».
4 De plus, trempé dans les neiges, comme un damas dans les eaux de Syrie, il avait une santé de fer.
J. Verne, Michel Strogoff, p. 37.
3 Arbor. Prunus d'une variété utilisée comme porte-greffe.
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DÉR. Damasser.
Encyclopédie Universelle. 2012.