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narcotique

narcotique [ narkɔtik ] adj. et n. m.
• 1314; lat. médiév. narcoticus, gr. narkôtikos
1Qui assoupit, engourdit la sensibilité. anesthésique, calmant, somnifère, soporifique. Propriétés narcotiques d'une plante. Plantes narcotiques, aux propriétés narcotiques.
2 N. m. Médicament qui provoque la narcose. barbiturique, hypnotique. Abus des narcotiques. Narcotiques et stupéfiants.
Fig. Ce qui fait dormir. « Les larmes sont un narcotique » (A. Daudet).

narcotique adjectif et nom masculin (latin médiéval narcoticus, du grec narkôtikos) Se dit d'une substance qui provoque un assoupissement, un relâchement musculaire et une diminution ou une abolition de la sensibilité. ● narcotique (synonymes) adjectif et nom masculin (latin médiéval narcoticus, du grec narkôtikos) Se dit d'une substance qui provoque un assoupissement, un relâchement...
Synonymes :
- hypnotique
- somnifère
- soporifique

narcotique
n. m. et adj.
d1./d n. m. Substance dont l'absorption provoque l'engourdissement intellectuel, la résolution musculaire et l'affaiblissement de la sensibilité, en agissant sur le système nerveux central.
d2./d adj. Qui affaiblit la sensibilité, provoque l'engourdissement, l'assoupissement. Propriétés narcotiques de la morphine.

⇒NARCOTIQUE, adj. et subst. masc.
I.Adj. Qui provoque l'assoupissement, le sommeil; qui diminue la sensibilité. Synon. soporifique. Vapeur narcotique; plantes, substances narcotiques. Un alchimiste habile me fournit (...) une liqueur narcotique dont la vertu assoupissante possède un effet rapide et profond (DUMAS père, C. Howard, 1844, II, tabl. 3, 5, p.248). C'est la faute du mangeur d'opium, s'il ne règle pas sa médication de manière à faire tomber sur son sommeil naturel tout le poids de l'influence narcotique (BAUDEL., Paradis artif., 1860, p.412). Les pavots blanc rosé du papier de l'alcôve grandissaient autour du miroir, avec des palpitations d'ailes de mouettes sur la mer. Ils répandaient comme une senteur narcotique (JOUHANDEAU, M. Godeau, 1926, p.293).
Au fig., vieilli. Qui est ennuyeux, endormant. Synon. soporifique. Allés ensemble au Français. Assez de monde, par conséquent une chaleur tuante. — Écouté cinq narcotiques actes dont j'ai à rendre compte demain (BARB. D'AUREV., Memor. 2, 1838, p.267). Rien de plus triste et de plus narcotique qu'un groupe d'arbres de la même teinte: c'est un plat d'épinards (GRESSENT, Créat. parcs et jardins, 1891, p.56):
1. Un rêveur ressemble à une toupie, son activité même revient à dormir, car tourner sur soi-même est une espèce d'immobilité. La rêverie est donc un état narcotique; c'est la mort ayant l'illusion de la vie, c'est le songe de l'être qui se prend pour sa réalité...
AMIEL, Journal, 1866, p.72.
II.Subst. masc. Substance qui produit la narcose. Influence d'un narcotique; usage des narcotiques; avoir recours aux narcotiques. Je me rappelai subitement que la mandragore était un narcotique puissant (NODIER, Fée Miettes, 1831, p.64). N'y a-t-il pas des procédés [pour déchaîner l'enthousiasme]? Il y a la danse, l'autosuggestion, les narcotiques, comme l'opium et le haschich, la boisson (BARRÈS, Cahiers, t.14, 1922, p.13):
2. L'action des narcotiques est également complexe. Leur application produit deux effets distincts très-remarquables: l'un de diminuer la sensibilité; l'autre d'augmenter la force (...) des organes moteurs. C'est uniquement à raison de ce dernier effet, que les narcotiques doivent être considérés comme stimulans.
CABANIS, Rapp. phys. et mor., t.2, 1808, p.66.
Bureau des narcotiques (calque de l'angl. Narcotic Bureau). Équivalent américain de la Brigade des Stupéfiants. Il [Elvis Presley] (...) va demander une audience au président Nixon, pour se faire nommer agent du Bureau des narcotiques (L'Express, 9-15juill. 1982, p.31, col.3).
Au fig. Ce qui a un effet apaisant ou endormant. Nous savons que l'amour est un refuge étroit: Alentour, les climats, les parfums, les musiques S'effacent, assoupis par le fort narcotique Du sensuel bonheur et du subit effroi (NOAILLES, Forces étern., 1920, p.398). Deux petits orchestres (...) répandaient le narcotique de la valse (JOUVE, Paulina, 1925, p.59):
3. La nature n'aime que la jeunesse (...) elle la choie et lui prodigue, pêle-mêle, tous les dons (...) mais à la première ride, elle devient impitoyable et reprend, peu à peu, tout ce qu'elle a donné. Parfois il arrive qu'elle nous administre un peu de ce précieux narcotique: l'oubli. Ah! profitons-en!
GREEN, Journal, 1945, p.222.
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1314 (H. DE MONDEVILLE, Chirurgie, éd. A. Bos, 2095, t.2, p.185); 1833 au fig. (SAND, Lélia, p.95: l'oubli narcotique). Empr. au gr. «qui a la propriété d'engourdir, narcotique». Fréq. abs. littér.:134. Bbg. GOHIN 1903, p.365.

narcotique [naʀkɔtik] adj. et n. m.
ÉTYM. 1314; lat. médiéval narcoticus, grec narkôtikos, de narkoun « engourdir », de narkê (→ 1. Narco-).
Didactique et courant.
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I Adj. Qui assoupit, engourdit la sensibilité. Anesthésique, assoupissant, calmant, hypnotique, somnifère. || Propriétés narcotiques d'une plante. || La jusquiame, la belladone, le pavot sont des plantes narcotiques, aux propriétés narcotiques. || Le baume tranquille, infusion de plantes narcotiques. || Drogue, remède narcotique.
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II N. m.
1 (1314). Substance qui produit « l'assoupissement, la résolution musculaire et un engourdissement de la sensibilité pouvant aller jusqu'à l'anesthésie » (Garnier). || Principaux narcotiques : (stupéfiants) codéine, haschisch, morphine, narcéine, opium; — (délirants) belladone, jusquiame, datura, morelle; — (nauséeux) arnica, digitale, tabac, ciguë. || Prendre un narcotique contre l'insomnie, la douleur. || Abus des narcotiques. Narcomanie.
1 Que l'opium (…) agisse vers la fin comme narcotique, cela est possible; mais ses premiers effets sont toujours de stimuler et d'exalter l'homme, cette élévation de l'esprit ne durant jamais moins de huit heures; de sorte que c'est la faute du mangeur d'opium, s'il ne règle pas sa médication de manière à faire tomber sur son sommeil naturel tout le poids de l'influence narcotique.
Baudelaire, les Paradis artificiels, « Mangeur d'opium », III.
2 La chaleur du lit n'arrêta point l'accès, qui dura jusqu'à minuit; puis les narcotiques, enfin, engourdirent les spasmes mortels de la toux.
Maupassant, Bel-Ami, I, VIII.
tableau Noms de remèdes.
2 (1835). Fig. Ce qui fait dormir, ce qui engourdit. || Les larmes sont un narcotique (→ Empêcher, cit. 5). Vieilli. (péj.). || « Ce livre est un vrai narcotique » (Littré). Soporifique.
3 (…) s'il est vrai que certains narcotiques font dormir, dormir longtemps est un narcotique plus puissant encore, après lequel on a bien de la peine à se réveiller.
Proust, À la recherche du temps perdu, t. V, p. 71.
4 Dans les monastères, les parcs harmonieux distillent un narcotique qui apaise les âmes.
Benoîte et Flora Groult, Journal à quatre mains, p. 76.
DÉR. et COMP. Narcotiser, narcotisme. Narcotine.

Encyclopédie Universelle. 2012.