moribond, onde [ mɔribɔ̃, ɔ̃d ] adj. et n.
• 1492; lat. moribundus
♦ Qui est près de mourir. ⇒ agonisant, mourant. — N. Endormir « les souffrances du moribond avec des injections de morphine » (Huysmans).
● moribond, moribonde adjectif et nom (latin moribundus) Qui est près de mourir. ● moribond, moribonde (synonymes) adjectif et nom (latin moribundus) Qui est près de mourir.
Synonymes :
- mourant
● moribond, moribonde
adjectif
Qui est près de disparaître : Industrie moribonde.
● moribond, moribonde (synonymes)
adjectif
Qui est près de disparaître
Contraires :
- naissant
moribond, onde
adj. et n. Qui est près de mourir.
|| Fig. (Choses) Entreprise moribonde.
⇒MORIBOND, -ONDE, adj. et subst.
I. —Adj. et subst. (Personne) qui est sur le point de mourir. Blessé, malade moribond; être au chevet d'un moribond; administrer, assister un moribond. Pour qu'il fût descendu moribond de sa couche, il fallait qu'il eût subi, le malheureux, une tyrannie de fer (CLADEL, Ompdrailles, 1879, p.72):
• ♦ Dans le linge sale du lit, (...) le moribond à chaque mouvement hurlait, le visage creusé de douleur, jaune-vert, les yeux enfoncés dans une ombre de sueur.
ARAGON, Beaux quart., 1936, p.105.
— [P. méton.] Monsieur Georges, m'attirant à lui de ses bras moribonds, collait sa bouche agonisante sur la mienne (MIRBEAU, Journal femme ch., 1900, p.148).
— Rare. [En parlant d'un animal ou d'un végétal] Les pattes folles, le chat moribond griffe l'air, se recroqueville en boule, ou se détend et ne crie pas (RENARD, Poil de carotte, 1894, p.179). J'étais étourdie par une odeur pathétique de l'humus, de feuilles pourries, de fleurs moribondes (BEAUVOIR, Mandarins, 1954, p.426).
II. — Adj., au fig.
A. —Qui est près de disparaître, près de sa fin.
1. [En parlant d'une collectivité] Dans la ville où sans fin, vomissant le charbon, L'usine en feu dévore un peuple moribond (SAMAIN, Chariot, 1900, p.131). Malheureuse même, et même moribonde, une société ne peut pas se regarder sans rire. Comment supporter de se voir? (VALÉRY, Variété II, 1929, p.65).
2. [En parlant d'une chose] Le théâtre moribond n'en est pas, il y paraît, aux dernières affres (COLETTE, Jumelle, 1938, p.12). Il voyait resplendir les collines, dans les brumes de l'été moribond (LA VARENDE, Cavalier seul, 1956, p.60).
B. — [Dans le domaine des sens, en parlant p. ex. d'un son, d'une couleur] Qui est faible, sans éclat. Synon. étouffé, fané. Le tintement moribond de la cloche qui oscillait sans doute encore (HUYSMANS, Là-bas, t.1, 1891, p.52). Elle était vêtue d'une robe d'un vert tilleul passé et d'un manteau d'un rose moribond à doublure soufre (HUYSMANS, Oblat, t.1, 1903, p.144).
REM. Moribonder, verbe intrans. Agoniser. Mais n'interroge pas celui qui moribonde. Rien d'elle [la mort] ne le touche (COCTEAU, Potomak, 1919, p.277).
Prononc. et Orth.:[], fém. [-]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1466-83 vie moribonde (MARTIAL D'AUVERGNE, Matines de la Vierge, éd. Y. Le Hir, 4968); 1585 visage moribonde (PARÉ, Œuvres complètes, éd. J.-F. Malgaigne, t.3, p.726); 1660 moribond «qui est près de mourir» (OUDIN Fr.-Esp.); 2. 1701 subst. (FUR.); 3. 1834 «qui est près de disparaître» (M. DE GUÉRIN, Corresp., p.185: journal moribond). Empr. au lat. moribundus «qui est près de mourir». Fréq. abs. littér.: 429. Fréq. rel. littér.:XIXe s.: a) 493, b) 500; XXe s.: a) 777, b) 667.
moribond, onde [mɔʀibɔ̃, ɔ̃d] adj. et n.
ÉTYM. 1492, Bloch; du lat. moribundus.
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1 Adj. Qui est près de mourir, qui va mourir. ⇒ Agonisant, mourant. || « Un pauvre malade moribond » (Bossuet). || Il est moribond (→ Il a un pied dans la tombe; on ne donnerait pas quatre sous de sa vie; sa vie ne tient plus qu'à un fil).
1 (…) je ne suis pas moribond et je digère encore vertement.
A. de Musset, Il ne faut jurer de rien, I, 1.
♦ (1731). Fig. et littér. Qui est très faible, qui est sur le point de disparaître. || Institutions politiques moribondes.
2 N. (XVIIIe). ⇒ Agonisant, mourant; → Hôpital, cit. 5; hoquet, cit. 9. || Endormir les souffrances d'un moribond (→ Injection, cit. 1). || Une moribonde.
2 (…) le pauvre Allemand (…) contemplait Pons, dont la figure crispée comme l'est celle d'un moribond, s'affaissait, après tant de fatigues, à faire croire qu'il allait expirer.
Balzac, le Cousin Pons, Pl., t. VI, p. 741.
3 Il y avait dans cette pièce plus que le danger de la contagion, il y avait le souvenir d'une moribonde qui avait passé là de longues années de souffrances (…)
J. Green, Adrienne Mesurat, II, II.
Encyclopédie Universelle. 2012.