monotype [ mɔnɔtip ] n. m. et f.
1 ♦ N. m. (fin XIXe) Arts Procédé de peinture ou de gravure permettant d'obtenir par impression un exemplaire unique. Les monotypes de Degas.
2 ♦ N. m. Petit voilier de série.
3 ♦ N. f. (1903; n. déposé, d'apr. linotype) Imprim. Machine à composer qui fondait les caractères isolément.
● Monotype nom féminin (nom déposé) Machine de composition mécanique produisant des lignes justifiées en caractères mobiles (7 000 à 9 000 signes composés par heure).
monotype
adj. Dont le type est uniforme.
|| BOT Qualifie un genre qui ne possède qu'une espèce.
⇒MONOTYPE, adj. et subst.
I. —Adjectif
A. —ZOOL., BOT. [En parlant d'un groupe taxinomique, le plus souvent du genre] Qui ne contient qu'un seul élément; p. ext., qui contient des éléments de morphologie très voisine. Beaucoup de familles se sont imposées comme unités naturelles depuis longtemps (Ombellifères, Crucifères, Graminées, Orchidées, etc.), tellement elles sont homogènes. Ces familles sont dites monotypes (M. CHADEFAUD, L. EMBERGER, Traité de bot., Paris, Masson, t.2, 1960, p.32). La publication du nom d'un genre nouveau monotype fondé sur une espèce nouvelle est valide (...) si l'auteur fournit une description combinée du genre et de l'espèce (...) ou une diagnose (Code internat. de la nomenclature bot., Utrecht, 1966, p.103).
B. —MAR. [En parlant d'un bateau de régate ou de croisière] Qui fait partie d'une série aux caractéristiques uniformes. Une série monotype, c'est-à-dire une série où les pièces, les détails du bateau, sa coque, son poids, sa voilure, doivent être strictement identiques (Jeux et sports, 1967, p.1549).
— Emploi subst. Le Dragon et le Star deux monotypes à quille pour trois et deux équipiers, demeurent au programme (Jeux et sports, 1967, p.1553).
II. —Subst. masc., BEAUX-ARTS. Procédé d'impression où une peinture sur cuivre, sur verre ou sur matière plastique est reportée par pression sur papier, ce qui ne permet d'obtenir qu'un seul exemplaire; épreuve qui en résulte. Un monotype n'est qu'une peinture sur cuivre ou toute autre matière, faite avec des couleurs grasses (mais sans aucune superposition (...)), dont on tire une épreuve comme on le ferait d'une estampe. Ce procédé est employé surtout pour les effets étranges qu'il permet d'obtenir (Arts et litt., 1935, p.28-16). Les Mimes de courtisanes illustrés de monotypes de Degas (Civilis. écr., 1939, p.30-02).
III. —Subst. fém., IMPR. Machine à composer formée d'un clavier, permettant de perforer sur une bande de papier les codes correspondant aux signes de la copie, et d'une fondeuse-composeuse qui déchiffre cette bande et la transforme en lignes justifiées, composées de caractères mobiles, assemblés dans l'ordre du texte. La composition mécanique s'effectue au moyen de machines qui sont dites linotypes lorsqu'elles fournissent des lignes-blocs, ou monotypes lorsqu'elles donnent des lignes constituées de caractères séparés (GOURIOU, Mémento typogr., 1961, p.4). La linotype n'était pas le dernier mot du progrès puisque [apparut], en 1900, la monotype, due à Tolbert-Lanston, qui fond les caractères un par un (P. ROUSSEAU, Hist. techn. et invent., 1967, p.310).
REM. 1. Monotypie, subst. fém. [Correspond à supra I B] Uniformité de caractéristiques d'une série de bateaux. L'autre avantage d'un Laser [type de dériveur] est sa monotypie: tous les exemplaires de la série sont rigoureusement identiques (L'Express, 24 janv. 1977, p.101, col. 2). 2. Monotypique, adj., synon. de monotype (supra I A; SÉGUY 1967). Une espèce constituée de populations que l'on peut reconnaître de façon distincte, notamment quand elle est divisée en sous-espèces, est appelée polytypique; une espèce relativement uniforme dans son ensemble est appelée monotypique (Encyclop. sc. et techn., Paris, Lidis, t.3, 1974, p.364, s.v. espèce). 3. Monotypiste, subst. [Correspond à supra III] Personne travaillant sur une monotype. Import[ante] imprimerie offset et typo de Mulhouse recherche compositeur[,] monotypiste[,] linotypiste[,] qualifiés (L'Est Républicain, 26 févr. 1966, p.9, col. 8).
Prononc.:[]. Étymol. et Hist. I. 1. 1800 adj. (BOISTE: Monotype, à un seul type); 1840 hist. nat. (Ac. Compl. 1842); 2. 1935 subst. masc. «procédé d'impression artistique» (Arts et litt., p.28-16); 3. 1952 mar. (GRUSS). II. 1903 impr. (Nouv. Lar. ill.). I formé des élém. mon(o)- et -type, gr. -, de «marque, caractère gravé». Au sens 2, l'angl. monotype est att. dep. 1882 ds NED. II empr. à l'angl.-amér. Monotype, nom déposé par Lanston pour sa machine à imprimer, cf. l'attest. de 1893 ds NED Suppl.2, de même formation que I.
1. monotype [mɔnotip; mɔnɔtip] adj. et n. m.
ÉTYM. 1803; de mono-, et -type.
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I Adj.
1 (1842). Bot. Se dit de genres dont les espèces ont entre elles des rapports qui en font un groupe distinct. — On dit aussi monotypique (1963).
2 (1958). Mar. || Yacht de course monotype, correspondant à un type aux caractères bien définis. — N. m. || Course de monotypes. || Un monotype.
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II N. m. (Fin XIXe). Bx-arts. Procédé de peinture ou de gravure permettant d'obtenir par impression un exemplaire unique. || Les monotypes de Degas.
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2. monotype [mɔnotip; mɔnɔtip] n. f.
ÉTYM. 1903, angl. monotype, nom déposé; de mono-, d'après linotype.
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♦ Techn. (imprim.). Machine à composer qui fond les caractères isolément. || Composer à la, sur la monotype.
Encyclopédie Universelle. 2012.