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anc. état de l'Italie du N., constitué autour de Milan dès le déb. du XIIe s. Les seigneurs de la ville dominèrent les cités voisines, les Visconti au XIVe s., les Sforza au XVe s. En 1535, l'état passa aux Habsbourg. Donné par Charles Quint à son fils, le futur Philippe II d'Espagne (1540), il fut cédé à l'Autriche. Centre de la république Cisalpine (1797), il forma, avec la Vénétie, le royaume lombard-vénitien (1815), fondu dans celui d'Italie (1859).

⇒MILANAIS, -AISE, adj. et subst.

A. — De Milan ou du Milanais, pays situé au centre de la Lombardie et dont la principale ville est Milan.

1. (Celui, celle) qui est originaire de Milan, du Milanais ou qui y habite. Les anciens peintres milanais se rapprochaient de l'école vénitienne (MICHELET, Journal, 1830, p.72). Gautier se croyait un Oriental. Stendhal, un Milanais, un Italien (BARRÈS, Cahiers, t.3, 1902, p.19).

2. (Ce) qui est propre à ce pays, à ses habitants. La littérature milanaise remarquable, comme la française du Moyen Âge, par la grâce naïve (MICHELET, Journal, 1830 p.67). L'école milanaise, qu'il [Vinci] renouvela, était morte presque sur place avec les fines fresques de Bernardino Luini (FAURE, Hist. art, 1914, p.419).

— Subst. masc. sing. Dialecte de cette région. Le milanais est plein de mots propres pour exprimer chacune des petites circonstances de l'amour (STENDHAL, Rome, Naples et Flor., t.1, 1817, p.147).

B. — Qui présente les caractéristiques propres à la région lombarde; dont l'usage en est originaire.

— Spécialement

1. ART CULIN. Qui présente les caractéristiques de la cuisine de cette région. La conversation, qui va de la cuisine milanaise, du risotto, au polichinelle napolitain, lui donne l'occasion de parler (GONCOURT, Journal, 1874, p.1029).

♦Timbale milanaise. Préparation à base de macaronis additionnés d'une garniture de langue écarlate, de jambon cuit ou de ris de veau, avec des truffes et des champignons, accompagnés de sauce tomate et de parmesan. Commander une timbale milanaise (GIRAUDOUX, Siegfried et Lim., 1922, p.197).

♦Loc. [En parlant d'une viande, d'une grillade] À la milanaise. Pané avec un mélange d'oeuf, de mie de pain et de parmesan rapé puis cuit au beurre. Escalopes à la milanaise. Du poulet à la milanaise. Tu as une idée de ce que cela peut être, toi? (ANOUILH., Sauv., 1938, II, p.172).

2. BROD., subst. fém. Garniture formée de deux brins de soie inégalement enroulée autour d'un cordonnet central pour former un relief. On brode le drap, le satin, le velours. Ces broderies se font au passé, en soutache avec de la milanaise qui est une sorte de cordonnet très fort, et brillant comme le satin (Le Moniteur de la mode, nov. 1849, p.170b ds QUEM. DDL t.16).

Prononc.:[], fém. [-]. Étymol. et Hist. 1. 1586 «qui est de Milan ou du Milanais» (LE ROYER, Spectres, 1^re part., p.454); 2. subst. fém. technol. 1765 milanese «ouvrage dont le fond est un fil d'or recouvert de deux brins de soie dont l'un, moins serré que l'autre, forme sur le fil un petit relief à distances égales» (Encyclop.); 1803 milanoise (BOISTE); 1840 milanaise (Ac. Compl. 1842). Dér. de Milan, la plus grande ville de l'Italie du Nord; suff. -ais, -aise. Fréq. abs. littér.:71. Bbg. QUEM. DDL t.16.

milanais, aise [milanɛ, ɛz] adj. et n.

ÉTYM. 1606, milanoise, nom d'une danse; de Milan, et -ais.

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1 De Milan, la plus grande ville d'Italie du Nord (Lombardie).

♦ ☑ Loc. adj. et adv. À la milanaise : pané à la manière lombarde, avec de l'œuf et de la chapelure mêlée de parmesan, en parlant d'un mets, d'un plat. || Escalopes à la milanaise (ou, même sens, escalopes milanaises). — Timbale milanaise, confectionnée avec des pâtes, des champignons et du ris de veau.