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métropole

métropole [ metrɔpɔl ] n. f.
XIVe; bas lat. metropolis, gr. mêtêr « mère » et polis « ville »
1Relig. Ville pourvue d'un archevêché où réside un métropolitain.
2Cour. Ville principale. capitale. Les grandes métropoles économiques. Paris, métropole des libertés. La métropole du cinéma, de la mode. Métropole artistique. Métropole d'équilibre : capitale régionale.
3(XVIIIe) État, territoire d'un État, considéré par rapport à ses colonies, aux territoires extérieurs (cf. Mère patrie). Colon qui rentre en métropole.

métropole nom féminin (bas latin metropolis, du grec mêtropolis, de mêtêr, mère, et polis, ville) État considéré par rapport à ses colonies, à ses territoires extérieurs. Ville la plus importante d'une région, d'un pays : Les grandes métropoles des États-Unis. Centre le plus important dans un domaine particulier : Hollywood, la métropole du cinéma. Chef-lieu d'une province ecclésiastique et siège de l'archevêque métropolitain. Église cathédrale du métropolitain. Chez les Grecs, cité mère, par opposition aux colonies ou clérouquies qu'elle fondait. ● métropole (expressions) nom féminin (bas latin metropolis, du grec mêtropolis, de mêtêr, mère, et polis, ville) Métropole d'équilibre, grande agglomération urbaine provinciale susceptible de provoquer à son profit un mouvement de migration interne, ainsi détourné de la région parisienne. (Huit métropoles d'équilibre ont été désignées dans le plan national d'aménagement du territoire, élaboré en 1962 : Bordeaux, Lille [avec Roubaix et Tourcoing], Lyon, Marseille, Nantes [et Saint-Nazaire], Nancy [et Metz], Strasbourg et Toulouse.) ● métropole (synonymes) nom féminin (bas latin metropolis, du grec mêtropolis, de mêtêr, mère, et polis, ville) État considéré par rapport à ses colonies, à ses territoires...
Synonymes :
- mère patrie
Centre le plus important dans un domaine particulier
Synonymes :
- capitale
Chef-lieu d'une province ecclésiastique et siège de l'archevêque métropolitain.
Synonymes :
- archevêché

métropole
n. f.
d1./d état considéré par rapport aux colonies qu'il a fondées.
d2./d Capitale d'un pays, ville principale d'une région. Métropole régionale.

⇒MÉTROPOLE, subst. fém.
A. — 1. HISTOIRE
a) HIST. GR. Cité-mère, considérée par rapport aux colonies qu'elle a fondées et qui dépendent d'elle. Des colonies grecques, qui, en conservant avec leurs métropoles des liens de fraternité, formaient néanmoins des républiques indépendantes (CONDORCET, Esq. tabl. hist., 1794, p.46). Entre les colonies [grecques] et la métropole, il n'y avait que des liens moraux (MÉRIMÉE, Mél. hist. et littér., 1855, p.146).
b) HIST. ROMAINE. Dans l'Empire romain, capitale administrative d'une province. (Dict. XIXe et XXe s.).
2. ADMIN. RELIG. Ville pourvue d'un archevêché où réside un métropolitain, et capitale d'une province ecclésiastique. Métropole ecclésiastique. Toulouse devint métropole; seize évêchés nouveaux furent établis (CHATEAUBR. Ét. ou Disc. hist., t. 3, 1831, p.356). Grégoire (...) réunit en synode provincial les suffragants de la métropole de Tours (THIERRY, Récits mérov., t. 2, 1840, p.291). Les évêques détruisirent l'oeuvre des artistes indigènes (...). Seule, la métropole de Lyon conserva intact son dépôt (HUYSMANS, Oblat, t. 2, 1903, p.186).
En appos. avec valeur d'adj., rare. Église métropole. Synon. église archiépiscopale, métropolitaine. Sauver de l'anarchie et de la servilité au Mazarin et à la Cour l'Église métropole de Paris (SAINTE-BEUVE, Port-Royal, t. 3, 1848, p.126).
B. — Ville principale d'un pays, d'une province ou d'une région; ville dont le rayonnement et l'influence lui font jouer le rôle de capitale. Synon. capitale Grande, immense métropole; métropole artistique, économique; métropole régionale. Saint-Benoît, une des plus grandes métropoles intellectuelles du moyen âge, pendant cinq siècles (DUPANLOUP, Journal, 1851, p.141). Le percement des voies rectilignes dans les métropoles (SOREL, Réflex. violence, 1908, p.100):
1. En dépit de sa congestion incroyable de métropole, Londres n'accapare et ne résume pas, comme Paris tend à le faire, toute la vitalité sociale du pays.
BLANCHE, Modèles, 1928, p.181.
GÉOGR., URB. Métropole d'équilibre. Grande ville de province ou grand complexe urbain dont le gouvernement favorise le développement économique et culturel pour tenter de faire équilibre à l'attrait jugé excessif de la capitale. Ce qui distingue (...) une métropole d'équilibre d'une capitale de région administrative, c'est (...) le caractère exceptionnel de certaines des activités qu'elle comprend (BELORGEY, Gouvern. et admin. Fr., 1967, p.344):
2. Autour des métropoles d'équilibre, une hiérarchie des fonctions urbaines tend à se dégager, une nouvelle conception de l'espace conduit à donner à l'homme un horizon à sa mesure qui lui facilite ses activités économiques, sociales, culturelles ou récréatives.
Amén. terr., 1964, p.19.
Métropole de + subst. désignant un domaine partic. Centre le plus important de. Métropole du cinéma, de la pensée universelle, des libertés. Londres, métropole du luxe, est le chef-lieu de la misère (HUGO, Misér., t. 1, 1862, p.795). Constantinople, métropole des sectes d'Orient, affecte en toute occurrence le plus vif intérêt pour ce qui est religion (FARRÈRE, Homme qui assass., 1907, p.278):
3. Déjà en possession d'être la métropole des sciences, comme le centre du commerce, elle [Alexandrie] se suffisait à elle-même pour en conserver le feu sacré par sa population, par sa richesse, par le grand concours des étrangers...
CONDORCET, Esq. tabl. hist., 1794, p.64.
C.GÉOGR. POL. État, territoire d'un État, considéré par rapport à ses colonies (ou à ses pays de mandats, ses protectorats), ou à ses territoires d'outre-mer. Synon. mère-patrie. Métropole et départements d'outre-mer; sol, territoire de la métropole; troupes stationnées en/dans la métropole. La séparation de l'Amérique anglaise de sa métropole est venue à l'occasion d'un impôt sur le thé (BERN. DE ST-P., Harm. nat., 1814, p.129). Les strophes ardentes où le poète [Shelley] glorifie, dans les Américains Espagnols soulevés contre leur Métropole, la révolte de tous les coeurs fiers (THARAUD, Dingley, 1906, p.126):
4. ... les rapports qui nous sont faits par nos chargés de mission allant et venant entre Alger et la Métropole (...) nous tiennent, à mesure, au courant.
DE GAULLE, Mém. guerre, 1956, p.169.
Prononc. et Orth.:[]. Ac. 1694, 1718 metropole, dep. 1740 mé-. Étymol. et Hist. 1. a) XIIIe-XIVe s. metropole «ville ayant un siège archiépiscopal» (Chron. de France, ms. Berne 590 f° 139b ds GDF. Compl.); 1636 (MONET); spéc. 1493 eglise metropole «église archiépiscopale» (Chron. de S. Denis, t. I, f° 159 ds GDF. Compl.); 1701 subst. metropole «église principale d'une ville» (FUR.); b) 1679 hist. anc. métropole «capitale, ville principale d'une province» (FLÉCH., Hist. de Théodose, III, 80 ds LITTRÉ); 2. 1671 (POMEY: Metropole, ville metropolitaine); 1701 «ville la plus importante d'une région» (FUR.); 3.1748 «État considéré par rapport à ses colonies» (MONTESQUIEU, Esprit des lois, livre 21, chap. 21). Empr. au b. lat. metropolis «capitale d'une province» (IVe s.) «ville d'un siège archiépiscopal» (av. 420) et «métropolite» (VIe s.), du gr. littér. «ville-mère», «ville qui a fondé, ou colonisé d'autres villes», «ville principale, ou capitale», formé de , «mère» et de «ville». Fréq. abs. littér.:304. Fréq. rel. littér.:XIXe s.: a) 533, b) 166; XXe s.: a)176, b) 642. Bbg. QUEM. DDL t. 11.

métropole [metʀɔpɔl] n. f.
ÉTYM. XIVe; bas lat. metropolis, grec metropolis, de mêtêr « mère », et polis « ville ».
1 Hist. relig. Ville pourvue d'un archevêché, où réside un métropolitain (I.).
1 Colbert, archevêque de Rouen, prétendit soustraire sa métropole à la primatie de Lyon, reconnue par celles de Tours, de Sens et de Paris (…)
Saint-Simon, Mémoires, II, V.
2 Cour. Principale ville d'une province, et, par anal., d'un État. Capitale. || Paris, Londres, Moscou…, les grandes métropoles européennes. || Rome, métropole de l'Italie.
2 Carthage sortit de ses ruines, et Strabon assure que de son temps elle était déjà florissante. Elle devint la métropole de l'Afrique, et fut célèbre par sa politesse et par ses écoles.
Chateaubriand, Itinéraire…, VII, p. 442.
(1972). || Métropole d'équilibre : grande ville de province (en France) dont les pouvoirs publics encouragent le développement. (On dit aussi capitale régionale).
Fig. || Paris, métropole des libertés (→ Fleur, cit. 33). || Une métropole du cinéma, de la mode.Par ext. || La métropole de la pensée universelle (→ Édifice, cit. 10).
3 (XVIIIe). État, territoire d'un État, considéré par rapport à ses colonies, aux territoires extérieurs, aux pays qui lui sont attachés par un lien politique plus ou moins étroit. Mère-patrie. || La métropole et les territoires d'outre-mer.
3 Le désavantage des colonies, qui perdent la liberté du commerce, est visiblement compensé par la protection de la métropole, qui la défend par les armes, ou la maintient par ses lois.
Montesquieu, l'Esprit des lois, XXI, XXI.
CONTR. Colonie.
DÉR. (Du même rad.) Métropolitain, métropolite.

Encyclopédie Universelle. 2012.