métonymique [ metɔnimik ] adj.
• av. 1834; de métonymie
♦ Didact. Qui a le caractère de la métonymie, contient des métonymies. Sens métonymique.
● métonymique adjectif Qui relève de la métonymie.
métonymique
adj. Qui a le caractère de la métonymie.
⇒MÉTONYMIQUE, adj.
A. — RHÉT. Qui est fondé sur le recours à la métonymie ou en résulte. Un tel emploi métonymique peut être accompagné d'un changement de genre; notons un cornette, un enseigne, tirés de une cornette, une enseigne (NYROP t.4 1913, § 259). Cette étymologie fait partie de l'alinéa sur «la métaphore»; elle est métaphorique, étant fondée sur une «assimilation» — et non pas métonymique (ESNAULT ds [Commentaire (IGLF 1938) de l'ouvrage de Hugo, Misér. (1862)], p. 222).
♦Qui a un sens métonymique. Expression, locution métonymique. Un adjectif métaphorique est uni grammaticalement à un substantif métonymique (A. HENRY, Méton. et métaph., 1984, p.60).
B. — P. ext. [Chez Jakobson] Qui est fondé sur une relation de contiguïté. Suivant la voie des relations de contiguïté, l'auteur réaliste opère des digressions métonymiques de l'intrigue à l'atmosphère et des personnages au cadre spatio-temporel (R. JAKOBSON, Essais de ling. gén., trad. par N.Ruwet, Paris, éd. de Minuit, 1963, p.63). V. ex. et rem. s.v. métaphorique B.
REM. Métonymiquement, adv. De façon métonymique. L'astre qui nous éclaire, fait d'une synecdoque «qualifiée métonymiquement» (A. HENRY, Méton. et métaph., 1984 p.42).
Prononc.:[]. Étymol. et Hist. Att. indirectement au XVIe s. par son dér. métonymiquement, v. GDF. et HUG.; 1843 (PROUDHON, Créat. ordre, p.230). Empr. au b. lat. metonymicus «de même sens» (Ve s.), du gr. , dér. de «métonymie». Cf. l'angl. metonymic, metonymicall de même sens att. dep. 1775 et 1579 ds NED.
métonymique [metɔnimik] adj.
ÉTYM. Av. 1834; de métonymie.
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♦ Didact. Qui a le caractère de la métonymie, contient des métonymies. || Expression, emploi métonymique. || Langage métonymique.
0 (…) les transpositions purement métonymiques restent assez rares dans l'œuvre de Proust, et surtout, aucune d'elles n'est effectivement reçue comme telle par le lecteur (…) le glissement métonymique (dans le syntagme : un tintement ovale et doré) ne s'est pas seulement « déguisé », mais bien transformé en prédication métaphorique.
G. Genette, Figures III, p. 42.
Encyclopédie Universelle. 2012.