mathématicien, ienne [ matematisjɛ̃, jɛn ] n. ♦ Personne spécialiste des mathématiques. ⇒ algébriste, analyste, arithméticien, géomètre . Fermat, mathématicien célèbre.
● mathématicien, mathématicienne nom Personne qui fait de la recherche et/ou de l'enseignement en mathématiques. ● mathématicien, mathématicienne (citations) nom Léonard de Vinci Vinci, près de Florence, 1452-château de Cloux, aujourd'hui Clos-Lucé, près d'Amboise, 1519 Ne lise pas mes principes qui n'est pas mathématicien. Non mi legga chi non è matematico, nelli mia principi. Traité de la peinture
mathématicien, enne
n. Spécialiste des mathématiques.
⇒MATHÉMATICIEN, -IENNE, subst. et adj.
I. — Emploi subst. Celui, celle qui est versé dans les mathématiques. Éminent, grand mathématicien. Les mathématiciens (...) ne se ressemblent pas entre eux: les uns ne connaissent que l'implacable logique, les autres font appel à l'intuition et voient en elle la source unique de la découverte (H. POINCARÉ, Valeur sc., 1905, p.5). Une grande mathématicienne comme Sophie Kowaleski (MOUNIER, Traité caract., 1946, p.607). Vous verrez un mathématicien complètement gâteux vous calculer des intégrales. Nous ne durons que dans notre spécialité (DRUON, Gdes fam., t.1, 1948, p.52):
• 1. Lorsqu'un mathématicien calcule en couvrant une page blanche de chiffres tracés à l'encre, il serait absurde de ne consentir à considérer comme réels que l'encre et le papier. L'algorithme, nous l'avons dit, est à mi-chemin entre la réalité physique et l'image mentale...
RUYER, Esq. philos. struct., 1930, p.200.
II. — Emploi adj.
A. — Relatif aux mathématiques (v. ce mot II A). Les formes sans objet font aussitôt un vide inconsistant, un chaos où la matière manque, et qui peut donner quelque idée de l'ennui mathématicien (ALAIN, Beaux-arts, 1920, p.262).
B. — P. ext.
1. Qui a le caractère abstrait, rigoureux des mathématiques:
• 2. Cécile jouait, au piano. C'était un chant calme, avec des arrêts, des reprises, des développements lents et réfléchis, les tours et les dessins d'une pensée dégagée de tout combat temporel. Une page de Jean-Sébastien, pure, glacée, mathématicienne.
DUHAMEL, Nuit st-Jean, 1935, p.215.
2. Qui est enclin à l'étude ou à la pratique des mathématiques. Il [Stendhal] a de la prétention à être rangé au nombre des têtes carrées, des têtes mathématiciennes (DELÉCLUZE, Journal, 1827, p.424). De même qu'on était autrefois trop mathématicien, on va devenir trop physiologiste (FLAUB., Corresp., 1878, p.107).
Prononc. et Orth.:[], fém. [-]. Ac. 1694, 1718 mathematicien, dep. 1740 -é-. Étymol. et Hist. 1370-72 (N. ORESME, Ethiques, éd. A.-D. Menut, liv.I, ch.3, p.107). Dér. de mathématique; suff. -ien. Fréq. abs. littér.:350. Fréq. rel. littér.:XIXe s.: a) 388, b) 349; XXe s.: a) 544, b) 642.
mathématicien, ienne [matematisjɛ̃, jɛn] n.
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♦ Personne qui est versée dans les sciences mathématiques. ⇒ Mathématique (II.); algébriste, analyste, arithméticien, calculateur, géomètre… (→ Enseigne, cit. 11; honnête, cit. 23). || Descartes, Fermat, Gauss, Hilbert, grands, célèbres mathématiciens. || La grande mathématicienne russe Sofia Kovalevskaïa. || Mathématicien professionnel. — La méthode des mathématiciens (→ Isoler, cit. 6). || Le point de vue du mathématicien.
1 Il y a orgueil peut-être dans la qualification d'excellent mathématicien à moi attribuée ci-dessus. Je n'ai jamais su le calcul différentiel et intégral, mais dans un temps je passais ma vie à songer avec plaisir à l'art de mettre en équation (…)
Stendhal, Vie de Henry Brulard, 30.
2 Une « demande » de la physique amène parfois la naissance de théories caillouteuses, le praticien est pressé; le mathématicien fignole ensuite son travail et la route raboteuse devient la belle autostrade sur laquelle le praticien roule sans difficultés. Le physicien taille son chemin à la serpe, à la pelle, à la pioche. Les mathématiciens trouvent le sentier intéressant, l'aménagent. Si le physicien a besoin que son chemin soit plus large ou aille plus loin, le mathématicien arrive avec son boule-doseur. Puis il perfectionne, et ainsi de suite. Parfois même il trace une route qui traverse une région où le physicien ne se sent pas le besoin d'aller; puis vient un temps où le physicien éprouve le besoin de voir un peu de ce côté-là et il se réjouit de trouver la route prête.
R. Queneau, Bords, p. 13.
Encyclopédie Universelle. 2012.