mandibule [ mɑ̃dibyl ] n. f.
• 1314; bas lat. mandibula « mâchoire », de mandere « manger »
1 ♦ Anat. Maxillaire inférieur. — Cour., Au plur. Mâchoires. Loc. fam. Jouer des mandibules : manger.
2 ♦ (XVIIIe) Zool. Chacune des deux parties cornées qui constituent le bec de l'oiseau. Mandibule supérieure, inférieure.
3 ♦ (1834 ) Zool. Chacune des deux pièces buccales de certains insectes (arthropodes) et crustacés, qui leur servent à saisir et à broyer la nourriture.
● mandibule nom féminin (bas latin mandibula, mâchoire) Os en forme de fer à cheval formant le squelette de la mâchoire inférieure. Familier. Mâchoire (souvent pluriel). Chacune des deux parties du bec des oiseaux. Pièce buccale paire des crustacés, myriapodes et insectes, située antérieurement aux mâchoires, au-dessous du labre lorsque celui-ci existe. ● mandibule (expressions) nom féminin (bas latin mandibula, mâchoire) Familier. Jouer des mandibules, manger.
mandibule
n. f.
d1./d Maxillaire inférieur.
d2./d ZOOL Chacune des deux pièces tranchantes, plus ou moins développées, constituant la première paire d'appendices buccaux des crustacés et des insectes.
d3./d Chacune des deux pièces cornées qui forment le bec des oiseaux.
⇒MANDIBULE, subst. fém.
A. — 1. ANAT. HUM. ,,Os impair, médian et symétrique, qui constitue à lui seul le squelette de la mâchoire inférieure`` (Méd. Biol. t. 2 1971). Synon. maxillaire inférieur, mâchoire inférieure. P. méton. Région de cet os:
• ♦ ... vivre, ne serait-ce qu'une minute, dans le rayonnement direct d'un être, d'un homme, se trouver brusquement le prochain de cet homme, son prochain dans l'espace et dans le temps, distinguer le grain de sa peau, le luisant de sa joue, le poil qui lui point imperceptiblement sur la mandibule...
DUHAMEL, Maître, 1937, p. 59.
2. P. méton., fam., au plur. Mâchoires. Nous agirons donc sagement en cherchant tout de suite une place à l'ombre pour y faire travailler nos mandibules en parfaite tranquillité (FABRE, Barnabé, 1875, p. 326). Colette Lippmann, la fille à Dumas, avec ses yeux sourieurs et ses fortes mandibules, a le charme agaçant d'un joli singe (GONCOURT, Journal, 1889, p. 923). Lui me regardait toujours drôlement, pâle comme une serviette, et claquant des mandibules (BERNANOS, Mouchette, 1937, p. 1286).
♦Jouer des mandibules. Manger. (Dict. XXe s.).
— P. métaph. Nous n'en tremblons pas moins, tout républicains, tout démocrates que nous sommes, de retomber un jour entre ces mandibules des partis, d'autant plus redoutables que leur jeûne aura plus longtemps duré (MAURIAC, Nouv. Bloc-Notes, 1961, p. 200).
B. — ZOOLOGIE
1. ORNITH. Chacune des deux parties du bec des oiseaux. Mandibule supérieure, inférieure. Les ibis (...) s'envolaient au plus haut du ciel, avec des claquements de mandibules (GAUTIER, Rom. momie, 1858, p. 331).
2. ENTOMOL. ,,Chacune des deux pièces dures et cornées qui, placées en avant des lèvres de certains insectes, leur servent à saisir et broyer la nourriture`` (SÉGUY 1967). [Les fourmis] luttent deux à deux, se tirant par une jambe, par une mandibule ou par une antenne (MICHELET, Insecte, 1857, p. 251). Larves du lucane, longues de 5 centimètres, armées de mandibules puissantes (PESQUIDOUX, Chez nous, 1923, p. 49).
Prononc. et Orth.:[]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. a) 1314 anat. (H. DE MONDEVILLE, Chir., éd. A. Bos, § 1948, t. 2, p. 154); 1866 arg. jouer des mandibules «manger» (DELVAU); b) spéc. 1783 ornith. (BUFFON, Hist. nat. des oiseaux, t. 9, p. 361). Empr. au b. lat. mandibula «mâchoire» (de mandere «mâcher, manger»). Fréq. abs. littér.:157.
DÉR. Mandibulaire, adj. Qui se rapporte à la mandibule. Nerf, os mandibulaire. Un type rare mais reconnaissable, à tête très longue, à face étroite, allongée, au front bas et fuyant, au prognathisme mandibulaire (HADDON, Races hum., 1930, p. 145). L'articulation de la mâchoire avec le crâne gagne en efficacité par la réduction du nombre des éléments de l'arc mandibulaire (Hist. gén. sc., t. 3, vol. 1, 1961, p. 523). — []. — 1re attest. 1805 (CUVIER, Anat. comp., t. 3, p. 61); de mandibule, suff. -aire1.
mandibule [mɑ̃dibyl] n. f.
ÉTYM. 1314, mandibulle; bas lat. mandibula « mâchoire », de mandere « manger ».
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1 Sc. Maxillaire inférieur.
0.1 Les paléontologistes ont établi, par le secours de l'embryologie autant que des fossiles, que la mandibule des vertébrés doit dériver d'un des arcs qui soutiennent les branchies.
A. Leroi-Gourhan, le Geste et la Parole, t. I, p. 46.
2 Fam. Mâchoire (→ Lâcher, cit. 5). — ☑ (1867). Jouer des mandibules : manger.
1 Les gens qui possèdent une encolure de taureau et une mandibule de dogue mettent tout leur personnage dans la nuque et dans la mâchoire.
G. Duhamel, Salavin, III, II.
3 (1770, Buffon). Zool. Chacune des deux parties cornées qui constituent le bec de l'oiseau. || Mandibule supérieure, inférieure.
2 Qu'on se figure deux lames de couteau très courtes, appliquées l'une contre l'autre par le tranchant, c'est le bec du macareux (…) les deux mandibules étant réunies sont presque aussi hautes que longues (…)
Buffon, Hist. nat. des oiseaux, Le macareux.
4 (1834). Zool. Chacune des deux pièces buccales de certains insectes (Arthropodes) et crustacés, qui leur servent à saisir et à broyer la nourriture.
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DÉR. Mandibulaire.
COMP. V. Démantibuler.
Encyclopédie Universelle. 2012.