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mandchou

mandchou, e [ mɑ̃tʃu ] adj. et n.
• 1756 mantchou; de mandjou, mot toungouze
Originaire de Mandchourie. La dynastie mandchoue.
N. Les Mandchous. N. m. Le mandchou : langue toungouze méridionale parlée en Mandchourie.

mandchou nom masculin Langue toungouse de la famille altaïque, en voie d'extinction. ● mandchou, mandchoue adjectif et nom (toungouse mandjou) De la Mandchourie.

mandchou
n. m. LING Langue altaïque du groupe toungouse, parlée par les Mandchous.

⇒MANDCHOU, -OUE, adj. et subst.
A. — (Celui, celle) qui habite la Mandchourie ou qui en est originaire. Un décret voulut s'opposer aux pratiques de possession par la transe dans l'armée chinoise et parmi les Mandchous et Mongols (Philos., Relig., 1957, p. 54-9).
B. — Qui est relatif, qui est propre à la Mandchourie et à ses habitants. Littérature mandchoue. Malgré tous les abus de la dynastie mandchoue, l'histoire de la Chine est digne de respect (MALRAUX, Conquér., 1928, p. 80):
♦ La famille impériale qui régnait à l'époque moderne était mandchoue. Au début du
XXe siècle, elle était, il est vrai, complètement sinisée. Le mandchou était devenu une langue morte, artificiellement entretenue parmi les membres de la famille impériale, et le culte mandchou n'était plus qu'une survivance.
Philos., Relig., 1957, p. 54-6.
LING., subst. masc. sing. Langue toungouze parlée en Mandchourie. Il est même singulier qu'au moment où l'on crée à Paris des chaires de slave, de mantchou, de littératures aussi peu professables que les littératures du Nord (...), on n'ait pas restitué, sous le nom d'anthropologie, l'enseignement de la philosophie occulte, l'une des gloires de l'ancienne université (BALZAC, Cous. Pons, 1847, p. 121). V. supra ex.
Prononc. et Orth.: [] et [-]. Selon FOUCHÉ Prononc. 1959, p. 337 [-] est fréq. BARBEAU-RODHE 1930 [-] et [-] avec assourdissement de [d] devant []; WARN. 1968 [-] et [-]; Lar. Lang. fr. [-]. GUÉRIN 1892 mandchou ou mantchou (-tchou BALZAC, loc. cit.). Au plur. des mandchous, -oues. Étymol. et Hist. 1. 1724 géogr. subst. plur. Mant-cheoux (Lettres édifiantes et curieuses de Chine par des missionnaires jésuites, 242 ds QUEM. DDL t. 22); 1840 Mandchoux, Mantchoux (Ac. Compl. 1842); 2. 1803 ling. (DESTUTT DE TR., Idéol. 2, p. 304: le tartare mantchou); 1826 mandchou (A. BALBI, Introduction à l'atlas ethnographique du globe, p. 144); 1847 subst. mantchou (BALZAC, loc. cit.). Mot toungouze. Fréq. abs. littér.:12.

mandchou, oue ou manchou, oue [mɑ̃tʃu] adj. et n.
ÉTYM. 1756, mantchou; de mandjou, mot toungouze.
Originaire de Mandchourie. || La dynastie mandchoue fut la dernière à régner sur la Chine.N. || Les Mandchous.Vx. || Les Mandchoux.
1 Les Tartares Mantchoux, maîtres de la Chine, n'ont fait autre chose que se soumettre, les armes à la main, aux lois du pays dont ils ont envahi le trône.
Voltaire, Essai sur les mœurs, I (1756).
2 (…) on voyait des Mandchoux, rasés au front et aux tempes, cheveux nattés, robes longues, ceinture serrant la taille sur une chemise de soie, bonnets ovales de satin cerise à bordure noire et frange rouge; puis, avec eux, d'admirables types de ces femmes de la Mandchourie, coquettement coiffées de fleurs artificielles que maintenaient des épingles d'or et des papillons délicatement posés sur leurs cheveux noirs.
J. Verne, Michel Strogoff, p. 323-324.
N. m. || Le mandchou (mandjou) : langue toungouze méridionale, la seule du groupe à posséder une littérature écrite.Adj. || La littérature mandchoue. Sous la forme graphique ancienne mantchou :
3 La langue mantchoue est belle, harmonieuse, mais surtout d'une admirable clarté. L'étude en sera agréable et facile, surtout depuis la publication des Éléments de la grammaire mantchoue, par H. Conon de la Gabelentz. Ce savant orientaliste a exposé avec une heureuse lucidité le mécanisme et les règles de la langue.
E.-R. Huc, Souvenirs d'un voyage dans la Tartarie…, t. I, p. 153 (1844-1846).
tableau Classification des langues.

Encyclopédie Universelle. 2012.