loulou [ lulu ] n. I ♦ N. m. Petit chien d'appartement à museau pointu, à long poil, à grosse queue touffue enroulée sur le dos. Loulou de Poméranie. II ♦ N. Fam.
1 ♦ (1830) LOULOU,LOULOUTE [ lulut ] . Garçon, fille. — T. d'affection « je suis toujours ta petite louloutte [sic], vieux monstre ! » (Balzac).
2 ♦ N. m. (1973) Jeune appartenant à une bande, dans les milieux défavorisés des banlieues des grandes villes. ⇒ loubard.
● loulou nom masculin (de loup) Chien à tête triangulaire pointue, aux oreilles droites, à la fourrure longue et abondante. (On distingue le grand loulou et le loulou de Poméranie.) ● loulou nom masculin Familier. Loubard. ● loulou (synonymes) nom masculin (de loup) Chien à tête triangulaire pointue, aux oreilles droites, à la...
Synonymes :
- spitz
● loulou, louloute
nom
Populaire. Garçon, fille : Un sacré loulou.
Familier. Terme d'affection : Ma louloute.
⇒LOULOU, subst. masc.
A. —Petit chien d'appartement, caractérisé par un long pelage blanc ou noir, marron, etc., par des oreilles droites, un museau pointu, une queue touffue et enroulée sur le dos. Loulou poméranien, de Poméranie. Son chien Domino, (...) un bâtard de loulou et de fox, noir et blanc (COLETTE, Mais. Cl., 1922, p. 183). Trois loulous d'un blanc parfait (H. BAZIN, Vipère, 1948, p. 209).
— En appos., rare. La Société protectrice des animaux vient de m'adresser un chien loulou (RENARD, Journal, 1900, p. 565).
B. — P. métaph.
1. Fam. [Terme d'affection adressé à une pers.] Marjavel [à sa femme], lui prenant la taille: Ah! tu es un ange! (...) Tu l'aimes bien, ton gros loulou (LABICHE, Le Plus heureux, 1870, I, 16, p. 53). Mon pauvre chat, Ta dernière lettre m'a été au coeur (...). Ma chère Caro, mon loulou (FLAUB., Corresp., 1880, p. 5). «Loulou... viens dormir!», murmura-t-il (MARTIN DU G., Thib., Belle sais., 1923, p. 977).
2. Par antiphrase. Jeune homme, généralement de milieu populaire, qui se caractérise par un mode de vie marginal et un comportement de délinquant. Loulou de banlieue. Récidiviste de l'évasion et de l'attaque à main armée, voleur de grand chemin, incendiaire, agresseur de bergères (...) il vaut dix, ce loulou-là, malgré s' jeunesse (M. STÉPHANE, Ceux du trimard, 1928, p. 107). Les jeunes femmes attendant, la nuit, un taxi au milieu de l'avenue, se voient brutalement arracher leur sac à main, «comme en Italie», par des loulous à cyclomoteur (Le Matin [magazine], 20-21 déc. 1980, n° 1188, p. 4).
REM. 1. Loubard, -arde, subst., synon. (supra B 2). Laisse béton [titre de chanson] a (...) renforcé l'image de marque de Renaud: loubard. Mais, derrière ce blouson-noir-masqué et ces agressions verbales, se cache un tendre (...). Baston par exemple, apparente apologie de la violence, est en fait une étude sociologique sur le désespoir des périphériques (France-Monde, 1980, n° 155, p. 16). Au fém., rare. Andrée, qui a quitté son mari, rencontre (...) André, un fugueur. Tous deux, ainsi que Micky, une petite «loubarde», tentent de fuir le quotidien (Télé 7 jours, 24 janv. 1981, n° 1078). 2. Louloupie, subst. fém., hapax. Que le m[inou] me dise toujours un petit mot, qu'il va bien, qu'il est soigné, etc.! Et vos maladies?... C'est donc en louloupie, partout, de même! Sois tranquille, à Paris, l'amour et les soins du loup ôteront à octobre et novembre leurs funestes influences (BALZAC, Lettres Étr., 1844, p. 455). 3. Louloupien, -ienne, adj., hapax. Le louloup demande avec raison de Sa M[ajesté] la reine louloupienne de ne plus parler: primo, de la Chronique [de Paris] (BALZAC, Lettres Étr., 1845, p. 39). 4. Louloupterie, subst. fém., hapax. J'arrive à ce qui vaut mieux que tout, à sa Seigneurie madame louloup, la Linette, l'aimée, la chérie, (...) je remplirais la page de vos titres (...) Comment, parce qu'une folle n'a pas pu être heureuse, elle vient (...) te brouiller le coeur, et tu l'écoutes! Ceci est un crime de lèse-louloupterie (BALZAC, Lettres Étr., 1845, p. 20). 5. Loulout(t)e, (Louloute, Louloutte)subst. fém., synon. de loulou (supra B 1). Qu'as-tu, ma biche? dit-elle à Crevel (...). Je suis toujours ta petite louloute, vieux monstre! (BALZAC, Cous. Bette, 1846, p. 292). Oui, ma louloute, quand je serai de retour j'irai dîner chez vous souvent (FLAUB., Corresp., 1877, p. 39). C'est bibiche, c'est la louloutte à son loulou (BLOY, Femme pauvre, 1897, p. 248). 6. Louloutien, subst. masc., hapax. [Sans doute p. réf. à ,,Loulou, Petit Loulou, sobriquets du prince Napoléon-Eugène-Louis-Jean-Joseph Bonaparte`` (ESNAULT, [Comment. (IGLF 1948) de l'ouvrage de Gill, La Petite lune (1878-79)]. Savourez-vous les luttes intra-bonapartistes, la querelle des Jéromistes [partisans de Napoléon-Joseph-Charles-Paul Bonaparte, dit le prince Jérôme] et des Louloutiens? Est-ce assez farce? (FLAUB., Corresp., 1874, p. 149).
Prononc. et Orth.: [lulu]. MAUPASS., Contes et nouv., t. 2, Mlle Cocotte, 1883, p. 811 loup-loup: Des bouledogues, des loups-loups rôdeurs à poil sale. Étymol. et Hist. 1. 1678 lang. enfantin «pou» (DUEZ Dict. ital.-fr. d'apr. ROLL. Faune t. 12, p. 149); 2. fin XVIIIe s. loup-loup «petit chien» (L. de P. Duchêne, 254e lettre, p. 2 ds LITTRÉ s.v. loup-loup); 1867 loulou (DELVAU, p. 284); 3. 1842-43 terme de tendresse (E. SUE, Mystères de Paris, III, p. 28: Venez tout de suite baiser maman, loulou [à Tortillard - 10 ans]. Réduplication de loup; 1, cf. la transposition de loup pour désigner différents animaux dévorants, spéc. cf. loup «pou» dans le lang. enfantin, cité dans ROLL. Faune, ibid.; 2, peut-être parce que le chien loulou par son museau allongé, ses oreilles pointues, son poil long et un peu raide rappelle vaguement l'aspect du loup; 3, cf. loup, terme de tendresse. Cf. l'hypocoristique fém. louloute (1846 BALZAC, loc. cit.; cf. aussi FEW t. XXI, p. 301 b). Fréq. abs. littér.: 207. Fréq. rel. littér.: XIXe s.: a) néant, b) 1 301; XXe s.: a) 247, b) 34. Bbg. QUEM. DDL t. 5, 19.
1. loulou [lulu] n. m.
ÉTYM. Fin XVIIIe, loup-loup; réduplication enfantine de loup.
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I Petit chien d'appartement à museau pointu, à long poil blanc, gris ou noir, à grosse queue touffue enroulée sur le dos. || Un loulou de Poméranie.
1 Il avait l'habitude des chiens de village (…) Celui-ci lui parut se rapprocher des loulous, bien qu'avec une toison moins crépue et moins volumineuse, un nez moins pointu, des yeux moins noirs et moins perçants, des oreilles plus grosses et plus molles et beaucoup moins de pétulance dans l'abord.
J. Romains, les Hommes de bonne volonté, t. III, VII, p. 115.
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1 (1830, au masc.) Appellatif. Terme d'affection. || Mon (gros) loulou. || Ma grosse, ma petite louloute. ⇒ Loute.
2 (…) je suis toujours ta petite louloutte (sic), vieux monstre !
Balzac, la Cousine Bette, Pl., t. VI, p. 406.
2 (1927). Garçon (parfois : mauvais garçon), fille. || Un drôle de loulou (→ 2. Loulou). || Une belle louloute (→ 3. Ras, cit. 13).
3 Qui c'est qu'on allait envoyer faire sa petite transaction ! À qui confier le chouette rôle de l'acheteuse, sinon à Katia ! Elle est brave cette louloute, elle va encore s'en tirer comme un chef.
Martin Rolland, la Rouquine, p. 68-69.
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DÉR. (Du sens II) Loute. V. 2. Loulou.
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2. loulou [lulu] n. m.
ÉTYM. 1973; orig. incert., mais le mot semble avoir eu le sens de « gars, type, mauvais garçon » en argot du trimard (1928, M. Stéphane in T. L. F.), le contexte social étant différent. → 1. Loulou, II., et aussi loubard.
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♦ Jeune appartenant à une bande dans les milieux pauvres des banlieues des grandes villes. ⇒ Loubard; blouson (noir). || Des loulous de banlieue. || « Agressivité encore, et terreur des fêtes, les “loulous”, les “loubards” » (le Nouvel Obs., 16 juil. 1973, p. 42.). || « Un charmant “loulou” pas féroce du tout, assez tendre même, mais qui connaît bien le langage des banlieues moches, et qui sur sa “gratte” compose des chansons marrantes et tristes » (l'Express, 12-18 déc. 1977).
Encyclopédie Universelle. 2012.