Akademik

liseur

liseur, euse [ lizɶr, øz ] n.
• v. 1200 « lecteur »; leisor 1136; de 1. lire
Personne qui a l'habitude de lire beaucoup. lecteur. C'est un grand liseur de romans.

liseur, liseuse nom (de lire) Personne qui aime à lire, lit beaucoup : Grand liseur de romans policiers.liseur, liseuse (citations) nom (de lire) Victor Hugo Besançon 1802-Paris 1885 Qu'est-ce que le genre humain depuis l'origine des siècles ? C'est un liseur. Il a longtemps épelé, il épelle encore ; bientôt il lira. William Shakespeare liseur, liseuse (difficultés) nom (de lire) Sens Ne pas confondre ces deux mots de sens proche. 1. Lecteur, trice n. = personne qui lit. Les lectrices d'un journal. Le premier lecteur du manuscrit a laissé des annotations en marge. 2. Liseur, euse n. et adj. = personne qui aime lire, qui lit beaucoup. Un grand liseur. ● liseur, liseuse nom (de lisage) Ouvrier(ère) qui, dans les tissages de tissus façonnés, pratique le lisage.

liseur, euse
n.
rI./r Personne qui lit beaucoup. Un grand liseur.
rII./r n. f.
d1./d Petit coupe-papier qui sert de signet.
d2./d Couverture de livre.
d3./d Tricot léger de femme (pour lire au lit).

⇒LISEUR, -EUSE, subst.
A. — 1. Personne qui lit beaucoup, qui aime lire. Florine est la plus grande liseuse de romans qu'il y ait au monde (BALZAC, Illus. perdues, 1839, p. 287). Le public en Russie, grand liseur de revues (GONCOURT, Journal, 1863, p. 1241). Excusez-la, c'est une liseuse et notre bibliothèque n'est pas très bien garnie (THEURIET, Mais. deux barbeaux, 1879, p. 86).
Rem. 1. LITTRÉ notait que Mme de Sévigné employait encore liseur au sens de « lecteur à haute voix ». Ce sens se trouve encore au XIXe s. : Toutefois, à la vue de sa liseuse demeurée immobile et comme endormie, (...) la reine, surprise encore, murmura doucement : — On me suit, Héléna? (VILLIERS DE L'I.-A., Contes cruels, 1883, p. 104). 2. Noter ces ex. où l'on attendrait plutôt, aujourd'hui, lecteur : Voici une étude sur l'art du Japon qui va sortir du public restreint d'une revue spéciale et avoir les nombreux liseurs d'un grand journal (GONCOURT, Journal, 1890, p. 1244). Donné à l'éditeur mes Pages choisies. (...) les liseurs modernes pourront entrevoir mon œuvre, accomplir le tour de ma sphère en quelques heures d'automobile (BLOY, Journal, 1905, p. 277).
2. TISS. Ouvrier, ouvrière qui pratique le lisage. Les manipulations dont le dessin initial est l'objet avant d'arriver à sa réalisation définitive, passant des mains du dessinateur à celles du metteur en carte, puis du liseur, et enfin du monteur (LHOTE, Peint. d'abord, 1942, p. 70).
B. — Instrument qui aide à la lecture.
1. Liseur à miroir. ,,Instrument qui permet, au moyen d'une glace concave et grossissante, renvoyant l'image sur un miroir plan, de lire plus facilement les caractères d'imprimerie de faible dimension`` (Nouv. Lar. ill.).
2. Porte-carte. Liseur pour cartes Michelin, sous forme de portefeuille à rabat, couverture plastique à deux faces intérieures transparentes permettant la lecture de deux plis (Catal. Manufrance, 1962, p. 321).
REM. Lisard, subst. masc. Var. pop. ou péj. de liseur. Réponds-moi sans mentir, si tu le peux, chien de lisard; d'où connais-tu Mme de Rênal, quand lui as-tu parlé? (STENDHAL, Rouge et Noir, 1830, p. 19). L'ami de Saint-Cloud avait la lettre depuis dix jours, mais ne l'avait pas lue; il n'est pas fort lisard (MÉRIMÉE, Lettres Panizzi, t. 1, 1860, p. 123). Dans ma jeunesse, j'ai eu des camarades, élèves architectes, qui se piquaient de ne point être lisards, c'était le terme dont ils se servaient. Et en effet ils ne savaient autre chose que tracer un plan, laver une façade et ce qu'on enseignait alors à l'école (VIOLLET-LE-DUC, Archit., 1872, p. 214).
Prononc. et Orth. : [], fém. [-ø:z]. Att. ds Ac. dep. 1718. Étymol. et Hist. 1. a) Fin XIIe s. leisor « lecteur » (Sermons de Saint Grégoire sur Ezéchiel, 91, 18 ds T.-L.); 1er quart du XIIIe s. liseour (RECLUS DE MOLLIENS, Carité, 236, 3 ds T.-L.); b) 1680 « personne qui a l'habitude de lire beaucoup » (RICH.); 2. 1723 text. (SAVARY); 3. 1902 liseur à miroir (Nouv. Lar. ill.). Dér. du rad. lis-, des formes conjuguées de lire; suff. -eur2. Fréq. abs. littér. : 84.

liseur, euse [lizœʀ, øz] n.
ÉTYM. V. 1200, « lecteur »; leisor, 1136; de 1. lire.
———
I (Personnes).
1 Vx. Lecteur. || « Les nombreux liseurs des grands journaux » (Goncourt).Lecteur à haute voix (Mme de Sévigné, in Littré).
2 (1680; généralement accompagné d'un adjectif). Personne qui a l'habitude de lire beaucoup. Bouquineur (fam.), lecteur (→ Gobeur, cit. 2). || C'est un grand liseur, une grande liseuse de romans (Académie).
1 C'est une liseuse (…) elle sait un peu de tout.
Mme de Sévigné, 1171, 30 avr. 1689.
REM. On a employé dans ce sens la forme lisard, n. m. (Stendhal, Mérimée, in T. L. F.).
3 Fig. et littér. || Un liseur d'âme, de pensées : personne qui devine la pensée des autres.
2 D'ailleurs, M. von Greidlinger vous dira mes intentions, puisqu'il est le plus habile liseur de pensée d'Allemagne et que vous l'avez amené à ce titre. Qu'avez-vous lu en moi, monsieur von Greidlinger ? (…)
Giraudoux, Siegfried et le Limousin, p. 175.
4 (1723). Techn. Ouvrier, ouvrière qui effectue le lisage (1. Lisage).
———
II N. m. Instrument qui aide à lire.(1902). || Liseur à miroir.Porte-carte.
HOM. (Du fém.) Liseuse.

Encyclopédie Universelle. 2012.