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limousine

limousine [ limuzin ] n. f.
• 1836; de limousin
1Vieilli Pèlerine d'étoffe grossière que portent les bergers. Le berger « se dépouille de sa lourde limousine de bure » (Giono).
2(1903) Automobile à quatre portes et six glaces. « La limousine noire [...] avec un chauffeur en livrée beige sur le siège » (Simenon).

limousine nom féminin Carrosserie des anciennes automobiles particulières dans lesquelles les passagers occupaient un compartiment fermé, le chauffeur n'étant protégé que par le prolongement du toit vers l'avant. Appellation normalisée d'une carrosserie (et d'une automobile) à trois glaces latérales et quatre portes. Grande cape de laine que portaient les bergers, les charretiers, etc. ● limousin, limousine adjectif et nom (bas latin Lemovicinum, pays des Lémovices) Du Limousin. Se dit d'une race française de bovins, réputée pour la production de viande, dont les mâles sont utilisés pour le croisement industriel. Se dit d'une race de moutons, rustique et prolifique, exploitée sur le plateau de Millevaches.

limousine
n. f.
d1./d Automobile à trois glaces latérales et quatre portes.
d2./d (Viêt-nam) Vieilli Voiture de location avec chauffeur.

LIMOUSINE, subst. fém.
A. — Manteau en forme de pèlerine fait de poils de chèvre ou de grosse laine. Le vieillard, enveloppé dans une grande limousine de berger, entr'ouvrait par moments ses yeux mornes (MAUPASS., Contes et nouv., t. 2, Rois, 1887, p. 301).
B. — Automobile de tourisme dont les places avant ne sont abritées que par le pare-brise; plus récemment automobile de luxe à conduite intérieure, de grande dimension, avec une séparation entre le chauffeur et les places arrière. (Dict. XXe s.).
Prononc. et Orth. : [limuzin]. Att. ds Ac. dep. 1878. Étymol. et Hist. 1. [1836 BL.-W.1-5] 1841 « manteau de laine porté par les bergers » (BALZAC, Tén. affaire, p. 49); 2. 1902 « voiture » (La Locomotion, 7 juin, p. 354b). Fém. subst. de limousin, le passage du sens 1 à 2 pourrait s'expliquer d'apr. FEW t. 5, 347, note 4 par une comparaison entre le manteau protégeant de la pluie, et la voiture bien fermée (v. capote 1 et 2). V. cependant l'attribution à Charles Jeantaud, né à Limoges [1843-1906] de l'invention de ce type de carrosserie qu'il aurait nommé ainsi d'apr. son pays d'origine (cf. La Vie parisienne du 10 déc. 1904). Fréq. abs. littér. : 65. Bbg. SAIN. Arg. 1972 [1907], p. 116.

limousine [limuzin] n. f.
ÉTYM. 1836, selon Bloch-Wartburg; Balzac, 1841 (→ ci-dessous, cit. 1); de limousin, mais selon Guiraud, sans rapport avec la province; il s'agirait à l'origine d'un manteau de roulier pour le protéger de la boue; du lat. limus « boue »; → 1. Limon.
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I Manteau à pèlerine, de poil de chèvre, de grosse laine ( Marègue), d'abord porté par les bergers limousins. || Limousine de charretier, de roulier.
1 Il portait par-dessus sa veste de drap bleu une limousine à raies blanches et noires.
Balzac, Une ténébreuse affaire, Pl., t. VII, p. 462 (1841).
2 Il était (…) enveloppé, été comme hiver, dans la « limousine » de bure à col en fourrure d'agneau, de façon à défier les plus furieux coups de vent.
M. Constantin-Weyer, Source de joie, IV.
Gros tissu de laine.
2.1 Il y a dix lits de fer, peints en vert, bas et recouverts d'une limousine grise.
G. Leroux, Rouletabille chez Krupp, p. 93.
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II (1903, in Rev. gén. des sc.; p.-ê. ainsi nommée par l'inventeur C. Jeantaud, né à Limoges). Autom. Type de voiture fermée (conduite intérieure) de grande dimension (6 places).
3 Devant lui passa une limousine cossue (…)
Martin du Gard, les Thibault, t. VIII, p. 24.
4 Une limousine, vaste, confortable, familiale.
Aragon, les Beaux Quartiers, I, IV.
HOM. V. Limousin.

Encyclopédie Universelle. 2012.