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ligueur

ligueur, euse [ ligɶr, øz ] n.
• 1586; de ligue
1Hist. Membre, partisan de la Sainte Ligue.
2(1900) Membre d'une ligue politique, en particulier d'extrême droite et hostile au pouvoir.

ligueur, ligueuse nom Membre d'une ligue, en particulier d'une ligue d'extrême droite. Partisan de la Sainte Ligue. ● ligueur, ligueuse (synonymes) nom Membre d'une ligue , en particulier d'une ligue d'extrême droite.
Synonymes :
- factieux

ligueur, euse
n. et adj. Personne qui fait partie d'une ligue.
|| Spécial. HIST Membre de la Sainte Ligue.
adj. Moine ligueur.

⇒LIGUEUR, -EUSE, subst. et adj.
HIST. (Personne) qui faisait partie de la Ligue pendant les guerres de religion. Gentilhomme ligueur; journal du curé ligueur (titre d'un ouvrage de Jean de Lafosse). Ligueur, j'ai combattu, j'ai détesté le roi : Depuis que son pouvoir m'a rangé sous sa loi (LEGOUVÉ, Mort Henri IV, 1806, I, 6, p. 354). Tantôt un protestant y a signé sa foi, tantôt un ligueur y a maudit Henri IV (BALZAC, E. Grandet, 1834, p. 6).
P. métaph. Quelle revanche pour les moines ligueurs (...) si la France était jetée dans la guerre (JAURÈS, Paix menacée, 1914, p. 93).
P. anal., emploi subst. Celui, celle qui fait partie d'une ligue (le plus souvent ligue politique, d'extrême droite notamment, ou ligue des droits de l'homme). En période troublée, il est arrivé, maintes fois, que plusieurs centaines de camelots du roi, de ligueurs, d'étudiants, fussent arrêtés au cours d'une manifestation (L. DAUDET, Bréviaire journ., 1936, p. 78) :
La Ligue des droits de l'homme, née en 1898 dans les déchirements de l'affaire Dreyfus, constitue un cas type des organisations à buts idéologiques. C'est vers 1933 qu'elle a connu son effectif maximum : environ 200 000 ligueurs (dont 175 000 cotisants).
MEYNAUD, Groupes pression Fr., 1958, p. 82.
Prononc. et Orth. : [], fém. [-ø:z]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1585 « comploteur » (N. DU FAIL, Contes et discours d'Eutrapel, éd. J. Assézat, t. 1, p. 219); 2. 1586 « membre de la Ligue [alliance des catholiques contre les protestants] » (Journal de l'Estoile pour le règne de Henri III, éd. L.-R. Lefèvre, p. 478); 3. 1900 « partisan d'une ligue politique » (BARRÈS, Appel soldat, p. 61 : Le garçon [...] se déclara ligueur, ami de Paul Déroulède). Dér. de ligue; suff. -eur2; cf. var. ligueux attestée fin XVIe s. au sens 2 (1591 ds QUEM. DDL t. 20, v. aussi HUG.). Fréq. abs. littér. : 66. Bbg. QUEM. DDL t. 20.

ligueur, euse [ligœʀ, øz] n.
ÉTYM. 1585; ligueux, 1591, in D. D. L.; de liguer (ou ligue), et -eur.
1 (1586). Hist. Partisan de la Sainte Ligue, pendant les guerres de religion.
1 La conversion religieuse du roi rendit facile la conversion politique des ligueurs sincères.
Lavisse et Rambaud, Hist. générale du IVe s. à nos jours, t. V, p. 275.
2 (1900, Barrès, in T. L. F.). Qui fait partie d'une ligue politique, qui prend part à une sédition. Conjuré, factieux (→ Ameuter, cit. 2).S'est dit des membres de certaines ligues politiques (en particulier d'extrême droite, et hostiles au pouvoir).
2 Il assure à Gurau que parmi les hommes politiques, il est un de ceux que les Ligueurs et Camelots considèrent avec le moins d'hostilité.
J. Romains, les Hommes de bonne volonté, t. X, IV, p. 43.
Adj. || Gentilhomme ligueur.
3 (…) on voit véritablement dans ce pays trop de moines ligueurs (…)
Waldeck-Rousseau, Disc. à la Chambre des députés, 11 avr. 1900.

Encyclopédie Universelle. 2012.