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licencier

licencier [ lisɑ̃sje ] v. tr. <conjug. : 7>
• 1360; lat. médiév. licentiare
1Vx Faire quitter un lieu à (qqn). Licencier des élèves.
2(1590) Mod. Priver (qqn) de son emploi, de sa fonction. débaucher , congédier, remercier, renvoyer. « j'étais licencié par une mesure générale de réduction du personnel » (Duhamel). Licencier un officier. destituer. Employés licenciés et réduits au chômage.
⊗ CONTR. Embaucher, recruter.

licencier verbe transitif (latin médiéval licentiare) Priver d'emploi un salarié ; rompre son contrat de travail. ● licencier (synonymes) verbe transitif (latin médiéval licentiare) Priver d'emploi un salarié ; rompre son contrat de travail.
Synonymes :
- chasser
- congédier
- destituer
- limoger
- liquider (familier)
- mettre à la porte
- renvoyer
- virer (populaire)
Contraires :
- embaucher
- engager

licencier
v. tr. Congédier, renvoyer. Licencier un employé.

I.
⇒LICENCIER1, verbe trans.
[Correspond à licenciement; le suj. désigne une pers., une institution, parfois une situation] Congédier, renvoyer une personne ou un ensemble de personnes à titre provisoire ou non.
A. — [Le compl. désigne un soldat ou une unité militaire] Troupes (...) licenciées par la paix (STAËL, Lettres L. de Narbonne, 1793, p. 195). Après Waterloo, Bugeaud, jeune et brillant colonel est licencié par le gouvernement royal et croit sa carrière finie (MAUROIS, Dialog. commandement, 1924, p. 159) :
1. ... Washington, généralissime et vainqueur, n'avait qu'un mot à dire ou un signe de tête à faire pour être dictateur; il fit ce que lui seul avait le pouvoir d'accomplir : il licencia l'armée et donna sa démission.
VIGNY, Serv. et grand. milit., 1835, p. 205.
Rare, emploi pronom. réfl. Le plus grand nombre, mutinés à la porte de sa tente, veulent qu'on les paye, ou bien ils se licencieront (BARRÈS, Appel soldat, 1900, p. 177).
B. — [Le compl. désigne un élève, un groupe d'élèves, une école] Azaïs a dû licencier la pension — momentanément, dit-il (GIDE, Faux-monn., 1925, p. 1246). Quand la peste ravageait la ville, et qu'on licenciait les enfants des collèges (BRASILLACH, Corneille, 1938, p. 20).
C. — [Le compl. désigne un salarié ou un ensemble de salariés] J'ai débuté il y a deux jours. Il paraît que l'ancienne secrétaire a été licenciée (CAMUS, Cas intéress., 1955, 1er temps, 1er tabl., p. 605) :
2. Je lui demandai si la crise des affaires se faisait sentir dans la maison où il travaillait. Il me répondit qu'on avait licencié une partie du personnel, mais que lui ne risquait rien.
MAURIAC, Nœud vip., 1932, p. 204.
Part. passé en emploi subst. Protocole d'accord (...) sur l'indemnisation des 670 licenciés (L'Est Républicain, 20 nov. 1982, p. région., col. 5).
D. — P. anal. Le plus simple est de licencier le problème. Nous ne possédons pour le résoudre que les moyens de l'imagination pure (VALÉRY, Variété [I], 1924, p. 128).
Prononc. et Orth. : [], (il) licencie []. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. Fin XIVe s. « [rendre libre] congédier, renvoyer » ici, un haut personnage disgracié (FROISSART, Chron., IV, éd. Kervyn de Lettenhove, t. 14, p. 321); 1565 des domestiques (Édit du roi pour contenir les serviteurs ds Variétés hist. et litt. éd. P. Jannet, t. 7 [et non 6 GDF. Compl.] p. 207); 2. 1611 pronom. « se rendre trop libre, s'affranchir » (E. PASQUIER, Rech., VIII, 3 ds GDF. Compl.); av. 1704 id. « s'accorder trop de liberté (dans la conduite) » (BOURDALOUE, Exhort. sur l'obs. des règles, t. 1, p. 223 ds LITTRÉ); id. trans. licencier le cœur (ID., Sévérité chrét., 2 ds DG); 3. 1655 « s'affranchir de, refuser (quelque chose) » (MOLIÈRE, Étourdi, V, 11). Empr. au lat. médiév. licentiare « licencier, congédier » (XIIe s. PIERRE DE BLOIS ds BLAISE Latin. Med. Aev.) et « permettre » (av. 1240 ds NIERM.), le sens 2 ayant subi l'infl. de licence « abus de liberté ».
II.
⇒LICENCIER2, verbe trans.
[Correspond à licence]
SPORTS. Pourvoir quelqu'un d'une licence. Beaucoup de sociétés négligent de faire licencier tous leurs tireurs (Jeux et sports, 1967, p. 1464).
Emploi pronom. réfl., vieilli, littér. Prendre trop de liberté. [Campanella] (...) s'était licencié sur le compte de Naudé en je ne sais quelles paroles et imputations qui pouvaient avoir de la gravité (SAINTE-BEUVE, Portr. littér., t. 2, 1844-64, p. 427).
Prononc. et Orth. : [], (il) licencie []. Att. ds Ac. 1694-1878. Étymol. et Hist. V. licencier1. Fréq. abs. littér. Licencier1 et 2 : 108.

licencier [lisɑ̃sje] v. tr. [CONJUG. prier.]
ÉTYM. XIVe; de licence.
1 Vx. Faire quitter un lieu à (qqn). || Licencier des soldats. || Licencier les élèves d'un collège en période d'épidémie.Par ext. || Licencier une école.
2 (1590). Mod. Priver (qqn) de son emploi, de sa fonction. || Licencier une partie de son personnel. Bourlinguer (fam., vieilli), congédier, renvoyer; chômage (mettre au). || Licencier un officier. Destituer. || Il s'est fait licencier. || Il a été licencié par la direction pour faute professionnelle.Absolt. || Licencier pour raisons économiques. Dégraisser (6.).
0 Raconter à ma mère que j'étais licencié par une mesure générale de réduction du personnel (…) voilà une idée qui ne m'effleura même pas.
G. Duhamel, Salavin, I, II.
——————
licencié, ée p. p. adj.
|| Employés licenciés et réduits au chômage.
CONTR. Convoquer, embaucher, employer, engager, recruter.
DÉR. Licenciement, licencieur.
HOM. (Du p. p.) Licencié.

Encyclopédie Universelle. 2012.