levure [ l(ə)vyr ] n. f.
1 ♦ Didact. Champignon microscopique unicellulaire qui se multiplie par bourgeonnement.
2 ♦ Cour. Levure de bière (de vin, de pain) : masse blanchâtre constituée par des champignons ascomycètes, employée dans la fabrication de la bière, du vin ou du pain (⇒ levain) , en raison de l'intense activité de fermentation de ces champignons. ⇒ ferment. Levure pathogène. ⇒ candida, oïdium.
3 ♦ Levure chimique : corps utilisé en pâtisserie pour remplacer la levure (2o), à cause de ses capacités à libérer du gaz carbonique sous l'effet de la chaleur.
● levure nom féminin (de lever 1) Champignon unicellulaire se reproduisant principalement par voie asexuelle. Produit industriel pour la boulangerie et la pâtisserie, obtenu surtout par la culture de la levure de bière, Saccharomyces cerevisiæ.
levure
n. f.
d1./d MICROB Micro-organisme capable de produire une fermentation.
d2./d Cour. Substance constituée par ces micro-organismes, présentée en pâte ou en poudre, qui sert à la fabrication du pain, de la bière, en pâtisserie, etc. Sachet de levure. Syn. (Suisse) poudre à lever, (Québec) poudre à pâte.
⇒LEVURE, subst. fém.
A. — Champignon unicellulaire apte à la fermentation alcoolique des solutions sucrées, ou à faire lever la pâte du pain. Levure de vin; levure sauvage; levure de boulangerie. Les levures (...) sont des microorganismes généralement ovales (...) plus gros que les microbes (POURIAU, Laiterie, 1895, p. 26). Les véritables ferments alcooliques sont les levures (BOULLANGER, Malt., brass., 1934, p. 373).
♦ Levure de bière. ,,Sous-produit lavé, tamisé, puis pressé et desséché de la fabrication de la bière`` (TOUIT.-PERL. 1976). La levure est l'écume que forme la bière lorsqu'elle commence à fermenter; on égoutte cette écume, on la presse, on la réduit en pâte, et elle se conserve très-longtemps. On l'emploie très-souvent dans la pâtisserie (DUMAS 1873).
♦ Levure haute, basse. Les levures qu'on utilise en brasserie (...) se divisent en deux grandes classes, les levures hautes et les levures basses. Les levures hautes fonctionnent en pratique à une température qui peut varier de 13o à 22o (BOULLANGER, Malt., brass., 1934p. 404).
♦ Levure chimique. Poudre dont on se sert en pâtisserie et en panification pour faire lever rapidement la pâte et la rendre très légère (d'apr. Lar. mén. 1926) Levure alsacienne (UV.-CHAPMAN 1956).
— MÉD. Champignon unicellulaire microscopique se reproduisant par bourgeonnement. Levures pathogènes (MAN.-MAN. Méd. 1977).
— P. ext. ,,Nom générique donné à tous les organismes vivants qui provoquent la fermentation`` (Sc. 1962).
— P. métaph. Toute la levure d'égarement que peut détenir un cerveau surexcité par la névrose, fermentait (HUYSMANS, À rebours, 1884, p. 146).
B. — Vieilli. Ce qu'on lève de dessus et de dessous le lard à larder. Une levure de lard. (Dict. XIXe et XXe s.).
C. — HÉRALD. Quartier de l'écu dit aussi franc quartier. (Ds Ac. Compl. 1842, LITTRÉ, DG, QUILLET 1965).
REM. 1. Levurage, subst. masc. Action d'ensemencer avec des levures un milieu où l'on veut produire une fermentation. (Ds QUILLET 1965, Lar. Lang. fr.). P. méton. Résultat de cette action. On observe en fermentation haute d'abondantes levures de fond, un levurage prolongé et des bouquets chargés de levure, au moment de la fermentation secondaire (BOULLANGER, Malt., brass., 1934 p. 568). 2. Levurerie, subst. fém. La levurerie, c'est-à-dire la fabrication industrielle des levures livrées chaque jour à la boulangerie et aux fabriques de pains de régime et également utilisées dans la préparation de nombreux produits alimentaires (BRUNERIE, Industr. alim., 1949, p. 84). 3. Levuromètre, subst. masc. Instrument servant à constater la puissance d'un levain ou d'une levure. (Ds GUÉRIN 1892, Nouv. Lar. ill., QUILLET 1965, Lar. Lang. fr.).
Prononc. et Orth. : [l()]. Ac. 1694 et 1718 : leveure; Ac. 1740, 1762, 1835 et LITTRÉ : levûre; Ac. 1798 et dep. 1878 : levure. Étymol. et Hist. 1. Av. 1188 lieveure « élévation, éminence » (Partonopeus de Blois, éd. J. Gildea, Appendix I, 1732, t. 1, p. 469 [ms. 1re moitié XIIIe s.]) 2. 1419 leveure « substance provoquant la fermentation » (Edits de police de Montreuil-sur-Mer, éd. G. de Lhomel, 7 ds Fonds Barbier); 1611 leveure de biere (COTGR.); 3. 1642 leveure de lard (OUDIN Fr.-Ital.); 4. av. 1680 chasse et pêche levure de filet ([F. FORTIN], Les ruses innocentes c. 5 ds RICH. : faire la levure d'un filet). Dér. de lever1; suff. -ure. Cf. lat. médiév. levatura « mélange d'herbes employé pour la fermentation de la bière » (1042 ds NIERM.); a. esp. levadura (1220-50, BERCEO ds COR.); a. prov. levadura « levain » (XIVe s., Hist. abrégée de la Bible, f° 28 ds RAYN. t. 4, p. 64a). Fréq. abs. littér. : 85.
DÉR. 1. Levurer, verbe trans. Ensemencer avec de la levure. (Ds QUILLET 1965, Lar. Lang. fr.). — [], (il) levure []. — 1re attest.1909 (Lar. mens., p. 580); de levure, dés. -er. 2. Levurier, subst. masc. a) ,,Marchand de levure`` (CHESN. 1857). b) ,,Bac métallique servant de réservoir à levures dans l'industrie brassicole`` (CLÉM. Alim. 1978). — []. — 1re attest. 1803 « marchand de levure » (BOISTE); de levure, suff. -ier.
BBG. — DUB. Dér. 1962, p. 56 (s.v. levurer).
levure [l(ə)vyʀ] n. f.
ÉTYM. 1419; « revenus prélevés », XIIIe; leveüre, lieveüre « éminence » « action de lever », XIIe; encore écrit levûre, in Littré; de 1. lever.
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1 Didact. Champignon microscopique unicellulaire qui se multiplie par bourgeonnement ou par sporulation (Saccharomyces). ⇒ Ferment, fermentation (→ Ensemencer, cit. 3). || Ferments solubles produits par les levures. ⇒ Diastase (vx), enzyme. || Certains micro-organismes pathogènes (ex. Candida), sont des levures.
2 Cour. || Levure de bière (cit. 1), de vin, de pain : masse blanchâtre constituée par des champignons ascomycètes, employée dans la fabrication de la bière, du vin ou du pain, en raison des propriétés fermentatives de ces champignons. ⇒ Ferment. || Levure pathogène. ⇒ Oïdium. || Utilisation de la levure de bière en boulangerie, en pâtisserie, pour faire lever la pâte. ⇒ Levain. — Levure vendue dans le commerce sous forme de poudre, de pâte.
3 Levure chimique : corps utilisé en pâtisserie pour remplacer la levure (2.), à cause de ses capacités à libérer du gaz carbonique sous l'effet de la chaleur.
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II (1660). Cuis. (Vx). Ce qu'on retire de dessus et de dessous le lard et qui ne peut servir à larder. || Levure de lard.
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III Blason. Vx. Franc quartier.
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DÉR. Levurer, levurerie, levurier. V. Levurage.
Encyclopédie Universelle. 2012.