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lavoir

lavoir [ lavwar ] n. m.
XIIe « évier »; de laver, ou du lat. lavatorium
1(1611) Lieu où on lave le linge à la main; construction destinée au lavage du linge ( buanderie). Lavoir public. Laver le linge, la lessive au lavoir. Bac en ciment pour laver le linge.
Bateau-lavoir : bateau spécialement aménagé pour servir de lavoir. — Marin de bateau-lavoir.
2Techn. Appareil, machine à laver le minerai, les laines, etc. laveur. Atelier de lavage du minerai.

lavoir nom masculin (bas latin lavatorium) Endroit aménagé au bord d'un cours d'eau ou local contenant des bacs alimentés d'eau courante pour le lavage du linge. Atelier de préparation et d'épuration des charbons.

lavoir
n. m.
d1./d Bassin aménagé pour laver le linge. Lavoir public.
d2./d (Belgique) Laverie automatique. Syn. salon-lavoir.

⇒LAVOIR, subst. masc.
A. — Édifice comportant un bassin alimenté par l'eau courante et aménagé pour laver et rincer le linge; le bassin lui-même. Aller au lavoir; lavoir couvert, lavoir communal, public. Après le pays âpre appelé Touraine pouilleuse, il était bon de regarder défiler au bord de l'eau les lavoirs garnis de paille (ALAIN-FOURNIER, Corresp., [avec Rivière], 1908, p. 48). La lessive, ainsi « coulée », est rincée, tordue, battue au lavoir, où les langues sont aussi vives que les battoirs (MENON, LECOTTÉ, Vill. Fr., 2, 1954, p. 58) :
1. Tout à fait au bas de la troisième colline est un lavoir public, établi sur les bords de la Décise, sous un immense tilleul. Ce bassin (...) est formé par deux énormes troncs de chênes creusés au centre et quelques pierres plates placées de champ.
STENDHAL, Lamiel, 1842, p. 44.
Bateau-lavoir.
P. méton. Ensemble des laveuses rassemblées autour d'un lavoir. Un instant, toutes deux gardèrent le silence. Autour d'elles, le lavoir s'était apaisé (ZOLA, Assommoir, 1877, p. 390).
♦ [En position de déterm.] Ah! Tu m'emmerdes, à la fin!.. vomit madame d'une voix de lavoir... Tu m'emmerdes!.. Va-t'en... (MIRBEAU, Journal femme ch., 1900, p. 352).
B. — Vx. Petit récipient dont on se sert pour se laver les mains. Il y avait (...) une table portant un lavoir d'argent et un bocal de vermeil (HUGO, Rhin, 1842, p. 257).
C. — TECHNOL. Dispositif et/ou endroit permettant de laver le minerai ou certains produits dans les manufactures, les usines. Les soies 107, 108, au lavoir de l'île! cria le jeune homme d'un ton impérieux (SOULIÉ, Mém. diable, t. 1, 1837, p. 45). Des mines (...) [employaient] (...) des génératrices à courant continu pour assurer l'éclairage des lavoirs (HATON DE LA GOUPILLIÈRE, Exploitation mines, 1905, p. 665) :
2. Dans ce lavoir (...), le criblage à sec est insuffisant (...) parce que la Kreiss ne sépare qu'une partie du poussier...
RATEL, Prépar. mécan. minerais, 1908, p. 54.
Prononc. et Orth. : []. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. Fin XIIe-début XIIIe s. « bassin à ablution » (Jourdain de Blaye, éd. P.-F. Dembowski, 1510); 2. 1283 « évier » (PHILIPPE DE BEAUMANOIR, Coutumes de Beauvaisis, éd. A. Salmon, § 707); 3. 1465 « bassin où l'on lave les draps » (Compt. de l'aumosn. de S. Berthomé, f° 112 v°, Bibl. La Rochelle ds GDF.); 4. 1611 « lieu, bâtiment destiné au lavage du linge » (COTGR.); 5. 1714 « endroit où l'on lave le minerai » (M. FREZIER, Voyages ds Trév. 1721). Dér. de laver; suff. -oir. Fréq. abs. littér. : 196. Bbg. Archit. 1972, p. 182.

lavoir [lavwaʀ] n. m.
ÉTYM. V. 1360; laveür, lavur « évier », 1283; de laver, et -oir, ou du lat. lavatorium.
1 Vx. Évier. || Lavoir de cuisine (Littré).Lavabo, dans une communauté, un couvent, une sacristie.
Bac en ciment pour laver le linge.
2 (1611). Lieu où on lave le linge; construction destinée au lavage du linge. || Lavoir public, communal; lavoir édifié à l'emplacement d'une source, au bord d'une rivière. || Enceinte couverte, dalles, bassin, réservoir d'un lavoir. || Laver le linge, la lessive au lavoir (→ Grain, cit. 22).
1 Le lavoir était situé vers le milieu de la rue (…) C'était un immense hangar, à plafond plat (…)
Zola, l'Assommoir, I, t. I, p. 15.
2 Il y avait encore, contre le quai de Gèvres, un grand lavoir, avec ses charpentes verdies par l'eau, dans lequel on entendait les rires et les coups de battoir des blanchisseuses.
Zola, Son Excellence Eugène Rougon, t. I, p. 98.

Encyclopédie Universelle. 2012.