langoureux, euse [ lɑ̃gurø, øz ] adj.
1 ♦ Vx Affaibli par la maladie, languissant.
2 ♦ (XIVe) Vx ou iron. Qui manifeste une langueur réelle ou feinte, particulièrement en amour. « Décidez donc ce beau berger à être moins langoureux » (Laclos). Air, regard langoureux. ⇒ alangui, languide, mourant. « De petits vers doux, tendres et langoureux » (Molière).
♢ Fig. Qui évoque la langueur amoureuse ou y invite. Un tango langoureux. — Adv. LANGOUREUSEMENT , fin XIVe .
⊗ CONTR. Fougueux, vif.
● langoureux, langoureuse adjectif (de langueur) Qui exprime la langueur, l'abandon de l'amour : Regard langoureux. ● langoureux, langoureuse (synonymes) adjectif (de langueur) Qui exprime la langueur , l'abandon de l'amour
Synonymes :
- languide (littéraire)
langoureux, euse
adj. Iron. Qui marque la langueur amoureuse. Lancer des oeillades langoureuses.
⇒LANGOUREUX, -EUSE, adj.
Qui est atteint de langueur.
A. — Rare et vx. Qui est atteint et diminué dans ses forces physiques et intellectuelles. Il a été longtemps malade, il est encore tout langoureux (Ac.).
B. — Littér. Qu'une passion amoureuse ou mystique (réelle ou feinte) a plongé dans un état de douce mélancolie. Des saints François langoureux qui font les yeux doux (MICHELET, Journal, 1842, p. 436) :
• 1. Ce n'était plus la Phèdre (...) d'Euripide, c'était la Phèdre de Racine, la Phèdre langoureuse, et au roucoulement de colombe blessée de la cour polie des vieilles civilisations.
E. DE GONCOURT, Faustin, 1882, p. 207.
♦ Faire le langoureux (auprès d'une femme). ,,Lui faire la cour d'une manière doucereuse et fade`` (Ac.).
— [P. méton.; en parlant de l'attitude, du comportement d'une pers.]
♦ Qui traduit l'abandon, la langueur d'une passion amoureuse. Air, charme, ton langoureux; pose langoureuse; soupirs, yeux langoureux. Ses yeux ressemblaient à des yeux de tourterelle, vifs et langoureux à la fois (GAUTIER, Rom. momie, 1858, p. 275) :
• 2. ... Rosette, qui apporta le vin et le tabac, avait autour du cou un petit ruban de velours noir qui rehaussait le lait de ses joues de lis, un peu pleines. Elle ne baissait pas les yeux et Angelo lui trouva le regard langoureux.
GIONO, Angelo, 1958, p. 130.
♦ Qui évoque ou suscite la langueur amoureuse. Musique, rythme, vers langoureux. Ils jouaient des polkas et des valses langoureuses (REIDER, Mlle Vallantin, 1862, p. 36). Les tziganes jouent en sourdine une chose langoureuse, qui m'entre sous les ongles (TOULET, Nane, 1905, p. 152) :
• 3. Un lointain poste de T.S.F. délayait dans l'espace une rengaine de Tino, offrait ce langoureux vomitif à toutes les impostes.
H. BAZIN, Tête contre murs, 1949, p. 307.
Prononc. et Orth. : [
], fém. [-ø:z]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. Mil. XIe s. langerus « malade, souffrant » subst. (Alexis, éd. Chr. Storey, 553); 2. 4e quart XIVe s. « (d'une pers.) qui affecte la langueur dans les rapports amoureux » (EUSTACHE DESCHAMPS, III, 344, 11 ds T.-L.); 1515-20 cueur langoreux (C. MAROT, Temple de Cupido, 26, éd. C.-A. Mayer, Œuvres lyriques, p. 89); 1668 faire le langoureux (BOILEAU, Satire IX, éd. F. Escal, p. 55). Dér. de langueur; suff. -eux. Fréq. abs. littér. : 144.
], fém. [-ø:z]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. Mil. XIe s. langerus « malade, souffrant » subst. (Alexis, éd. Chr. Storey, 553); 2. 4e quart XIVe s. « (d'une pers.) qui affecte la langueur dans les rapports amoureux » (EUSTACHE DESCHAMPS, III, 344, 11 ds T.-L.); 1515-20 cueur langoreux (C. MAROT, Temple de Cupido, 26, éd. C.-A. Mayer, Œuvres lyriques, p. 89); 1668 faire le langoureux (BOILEAU, Satire IX, éd. F. Escal, p. 55). Dér. de langueur; suff. -eux. Fréq. abs. littér. : 144.DÉR. Langoureusement, adv. D'une manière langoureuse. Il roulait des regards langoureusement en découvrant ses dents blanches (FLAUB., Mme Bovary, t. 2, 1857, p. 66). — [
]. Att. ds Ac. dep. 1694. — 1re attest. fin XIVe s. (Gloss. lat.-fr., Bibl. nat. lat. 7684, f° 74b ds GDF. Compl.); de langoureux, suff. -ment2. — Fréq. abs. littér. : 23.
]. Att. ds Ac. dep. 1694. — 1re attest. fin XIVe s. (Gloss. lat.-fr., Bibl. nat. lat. 7684, f° 74b ds GDF. Compl.); de langoureux, suff. -ment2. — Fréq. abs. littér. : 23.
langoureux, euse [lɑ̃guʀø, øz] adj.
ÉTYM. XIIIe; langerus, v. 1050; de langueur, et -eux.
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1 Vx. Qui est affaibli, déprimé par la maladie. ⇒ Languissant.
2 (XVe). Vx ou iron. Qui manifeste une langueur réelle ou feinte, particulièrement en amour. || Un soupirant langoureux. — Vx. N. || Faire le langoureux.
1 Faudra-t-il de sens froid, et sans être amoureux,
Pour quelque Iris en l'air faire le langoureux;
Lui prodiguer les noms de Soleil et d'Aurore,
Et, toujours bien mangeant, mourir par métaphore ?
Boileau, Satires, IX.
2 (…) décidez donc ce beau Berger à être moins langoureux; et apprenez-lui (…) que la vraie façon de vaincre les scrupules, est de ne laisser rien à perdre à ceux qui en ont.
Laclos, les Liaisons dangereuses, II.
♦ Prendre un air langoureux, une pose langoureuse. ⇒ Alangui, amoureux, languide (vieilli). || Lancer (cit. 18) des œillades langoureuses. || Regard, ton langoureux. ⇒ Mourant. || Échanger des propos langoureux. ⇒ Roucouler.
3 (…) de petits vers doux, tendres et langoureux.
Molière, le Misanthrope, I, 2.
4 (…) un certain regard langoureux qui promet beaucoup (…)
Laclos, les Liaisons dangereuses, II.
5 Sa taille fine, ses délicates proportions lui permettaient d'avoir des manières langoureuses qui sentaient l'affection (…)
Balzac, Illusions perdues, Pl., t. IV, p. 534.
6 C'est l'extase langoureuse,
C'est la fatigue amoureuse (…)
Verlaine, Romances sans paroles, I.
3 Fig. Qui évoque la langueur amoureuse ou y invite. || Romance langoureuse. || Tango langoureux. || Rythme langoureux. — Par métaphore. Littér. || La chanson langoureuse du vent (→ Hibou, cit. 4).
7 Lesbos, terre des nuits chaudes et langoureuses.
Baudelaire, les Épaves, Pièces condamnées, II.
8 Le violon frémit comme un cœur qu'on afflige;
Valse mélancolique et langoureux vertige !
Baudelaire, les Fleurs du mal, Spleen et Idéal, XLVII.
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CONTR. Alerte, fougueux, impétueux, véhément, vif.
DÉR. Langoureusement.
Encyclopédie Universelle. 2012.