jaunet, ette [ ʒonɛ, ɛt ] adj. et n. m.
• 1125; de jaune
I ♦ Adj. Légèrement jaune. Tu es « un petit brin jaunette, mais j'aime le jaune » (Balzac).
II ♦ N. m.
1 ♦ (1539) Région. JAUNET D'EAU : nénuphar jaune.
2 ♦ (1640) Fam. et vieilli Pièce d'or.
● jaunet nom masculin Familier et vieux. Pièce d'or. ● jaunet, jaunette adjectif Littéraire. Un peu jaune.
⇒JAUNET, -ETTE, adj. et subst. masc.
I. — Adj. Légèrement jaune.
A. — [En parlant d'un objet] Fleurs, pommes jaunettes. (Ds Nouv. Lar. ill.-Lar. 20e).
B. — [En parlant d'une pers.] Celle-ci le touchait profondément, de beaux yeux noirs, un peu jaunette (MONTHERL., Célibataires, 1934, p. 845).
II. — Subst. masc.
A. — Vieilli et fam. Petite pièce d'or; en partic. louis d'or ou napoléon. Cette bourse si pesante, se disait-elle, est-elle remplie d'argent ou de jaunets? (STENDHAL, L. Leuwen, t. 2, 1836, p. 224) :
• ... Andrea tira vingt-cinq louis de sa poche.
— Des jaunets, dit Caderousse, non, merci!
— Eh bien, tu les méprises? — Je les estime, au contraire; mais je n'en veux pas. — Tu gagneras le change, imbécile : l'or vaut cinq sous.
DUMAS père, Monte-Cristo, t. 2, 1846, p. 335.
B. — Petite fleur jaune des prés. L'idée de jaune [de la renoncule] s'exprime en français par bouton d'or, jaunet, bassin d'or, fleur au beurre (GOURMONT, Esthét. lang. fr., 1899, p. 196).
♦ Jaunet d'eau. ,,Nénuphar jaune`` (BAILLON t. 3 1891).
C. — Serin, oiseau de couleur jaune. Elle me dit en riant : Voilà mon petit jaunet, mon petit serin, qui va rendre sa maman aussi bêtasse que lui (PROUST, Swann, 1913, p. 39).
Prononc. et Orth. : [
], fém. [-
]. Att. ds Ac. 1694-1762 et Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1. Ca 1250 « légèrement jaune » (Doon de Mayence, 46 ds T.-L.); 2. a) 1539 jaulnet d'eau (L. Duchesne, In Ruellium de Stirpibus epitome, a Vijro); b) 1640 pop. « pièce d'or » (OUDIN Curiositez). Dér. de jaune; suff. -et; cf. pour le sens 2b, l'a. fribourgeois janin (1420, doc. ds GDF. t. 4, p. 640b). Fréq. abs. littér. : 18. Bbg. DARM. Vie 1932, p. 57.
], fém. [-]. Att. ds Ac. 1694-1762 et Ac. 1935. Étymol. et Hist. 1. Ca 1250 « légèrement jaune » (Doon de Mayence, 46 ds T.-L.); 2. a) 1539 jaulnet d'eau (L. Duchesne, In Ruellium de Stirpibus epitome, a Vijro); b) 1640 pop. « pièce d'or » (OUDIN Curiositez). Dér. de jaune; suff. -et; cf. pour le sens 2b, l'a. fribourgeois janin (1420, doc. ds GDF. t. 4, p. 640b). Fréq. abs. littér. : 18. Bbg. DARM. Vie 1932, p. 57.
jaunet, ette [ʒonɛ, ɛt] adj. et n. m.
ÉTYM. V. 1150; de jaune.
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I Adj. Légèrement jaune (ne semble se dire que du teint des personnes).
1 (…) tu es une La Bertellière, une femme solide. Tu es bien un petit brin jaunette, mais j'aime le jaune.
Balzac, Eugénie Grandet, Pl., t. III, p. 603.
➪ tableau Désignations de couleurs.
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II N. m.
♦ Jaunet : renoncule à fleurs jaunes, bouton d'or.
2 (1640). Fam., vx (ou archaïsme littér.). Pièce d'or.
2 J'ai tâché de vous rattraper cinquante louis (…) Mais les oiseaux sont envolés. Dites adieu à vos jaunets !
Balzac, Madame de La Chanterie, Pl., t. VII, p. 281.
3 Si vous voulez sacrifier trois pièces d'or, je vous dirai son nom.
— Martin Canivet, dit-il en s'emparant avidement des jaunets. Sacrifiez-en trois autres et je vous unirai à lui.
Jean Ray, les Derniers Contes de Canterbury, p. 44.
Encyclopédie Universelle. 2012.