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jalouser

jalouser [ ʒaluze ] v. tr. <conjug. : 1>
• v. 1300; de jaloux
Être jaloux (2o) de, considérer avec jalousie. envier. Jalouser qqn, la réussite de qqn. Et mon esprit « Jalouse du néant l'insensibilité » (Baudelaire). Pronom. (Récipr.) Rivales qui se jalousent.

jalouser verbe transitif Considérer quelqu'un avec jalousie, éprouver à son égard un sentiment d'envie : Jalouser un concurrent pour sa réussite. Désirer ardemment une chose possédée par un autre et que l'on regarde comme un avantage enviable : Jalouser les qualités d'un ami.jalouser (synonymes) verbe transitif Désirer ardemment une chose possédée par un autre et que...
Synonymes :
- envier
- porter envie

jalouser
v. tr. Considérer avec envie et dépit (la situation ou les avantages d'une personne, cette personne). Jalouser la promotion d'un collègue. Jalouser ses frères.
|| v. Pron. (récipr.) Ils se jalousent à tout propos.

⇒JALOUSER, verbe trans.
Qqn jalouse qqc./qqn. Ressentir de la jalousie envers quelqu'un ou pour quelque chose. Synon. envier. Il comprit sa vie petitement et jalousa tout ce qui n'était pas flétri et brisé comme lui (SAND, Lélia, 1839, p. 509). Je jalouse le sort des plus vils animaux Qui peuvent se plonger dans un sommeil stupide (BAUDEL., Fl. du Mal, 1857, p. 52) :
1. Quand même il était pas content, il me jalousait moi, mes idées, mes trésors spirituels, ma prestance, la façon qu'on m'appelle « docteur ».
CÉLINE, Mort à crédit, 1936, p. 44.
Emploi pronom. réciproque. Les deux sœurs se jalousent, voyez-vous? C'est encore une preuve de leur tendresse (BALZAC, Goriot, 1835, p. 150). Je n'ai traversé que pays qui se suspectent, que villes qui se jalousent (COCTEAU, Maalesh, 1949, p. 232) :
2. Les deux hommes qui, par leur situation personnelle et leur popularité, pouvaient prétendre à un grand rôle, La Fayette et Mirabeau, se jalousaient et ne s'entendaient pas. Tous deux se servirent des mêmes moyens, (...) pour arriver au pouvoir.
BAINVILLE, Hist. Fr., t. 2, 1924, p. 49.
REM. Jalousé, -ée, part. passé en emploi adj. Considéré avec jalousie. Il ramassa les papiers épars sur le lit, il les déchira, les broya, comme s'il avait voulu anéantir tout ce travail imbécile et jalousé (ZOLA, Argent, 1891, p. 425). En emploi subst. De la part d'un amoureux qui ennuie, la jalousie doit inspirer un souverain dégoût qui va même jusqu'à la haine, si le jalousé est plus aimable que le jaloux (STENDHAL, Amour, 1822, p. 113).
Prononc. et Orth. : [], (il) jalouse []. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. Fin XIVe s. (Cent ballades, éd. G. Raynaud, p. 94). Dér. de jaloux, -ouse; dés. -er. Fréq. abs. littér. : 201. Fréq. rel. littér. : XIXe s. : a) 187, b) 403; XXe s. : a) 352, b) 267.

jalouser [ʒaluze] v. tr.
ÉTYM. Fin XIIIe (fin XIVe selon T. L. F.); de jaloux, et suff. verbal.
Être jaloux (2.) de, regarder, considérer (qqn) avec jalousie, envie. Envier; envie (porter envie). || Jalouser son prochain, ses concurrents, ses rivaux.Jalouser les heureux de ce monde, le sort du voisin (→ Geindre, cit. 8).
1 Et mon esprit, toujours du vertige hanté,
Jalouse du néant l'insensibilité.
Baudelaire, Nouvelles Fleurs du mal, VIII.
2 Les intrigues de l'Élysée, où l'on jalousait et craignait son prestige, l'en avaient longtemps écarté (…)
Georges Lecomte, Ma traversée, p. 41.
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se jalouser v. pron. (Récipr.).
|| Villes, pays qui se jalousent (→ Haut, cit. 22). || Petits clans qui se jalousent.
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jalousé, ée p. p. adj.
Que l'on jalouse. || Des avantages très jalousés. || Une femme détestée et jalousée (→ Expulser, cit. 4).
REM. Le mot est relativement détaché de jaloux et de jalousie dont il ne conserve guère qu'une acception. On rencontre cependant des exemples (exceptionnels) où jalouser s'applique à la jalousie amoureuse (ici au p. p. substantivé).
3 De la part d'un amoureux qui ennuie, la jalousie doit inspirer un souverain dégoût qui va même jusqu'à la haine, si le jalousé est plus aimable que le jaloux.
Stendhal, De l'Amour, p. 113, in T. L. F.

Encyclopédie Universelle. 2012.