italianisme [ italjanism ] n. m.
• 1578; de italien
♦ Manière de parler propre à l'italien et empruntée par une autre langue.
● italianisme nom masculin Idiotisme propre à l'italien. Mot, expression, tournure propre à l'italien et emprunté par une autre langue. Tendance, chez des artistes étrangers, à l'imitation de la manière italienne, de modèles italiens. (Cette tendance a culminé de la Renaissance auXVIIIe s.)
⇒ITALIANISME, subst. masc.
A. — [En parlant d'une pers. ou d'une chose] Caractère semblable à celui qui est propre à l'Italie et aux Italiens. Il y avait un fonds d'italianisme dans le caractère de Napoléon, c'était l'amour des cordons de toutes couleurs et la crainte du prêtre (STENDHAL, Prom. ds Rome, t. 1, 1829, p. 92) :
• 1. Au débouché de Bueu, se déploie d'un seul coup la grande baie de Pontevedra, plus étendue que celle de Vigo mais qui n'a rien de son italianisme : il est bien rare que l'Espagne se laisse aller à de la séduction féminine.
T'SERSTEVENS, Itinér. esp., 1963, p. 268.
— Goût pour ce qui vient d'Italie :
• 2. Cette campagne (...) est abordée (...) dans un esprit commun à toute l'école contemporaine : on y reconnaît un accent typiquement septentrional et protestant, se complaisant à la muette désolation de l'étendue (...); s'y ajoute, plus discrètement, la sollicitation de l'italianisme inclinant, pour construire les formes, à amplifier l'importance des mouvements de terrain jusqu'à en faire des collines...
HUYGHE, Dialog. avec visible, 1955, p. 250.
B. — LING. Tournure propre à la langue italienne. Cet italien a (...) appris le français; cependant il lui échappe quelquefois des italianismes (LITTRÉ).
Rem. ,,On dit aussi italisme, italicisme`` (QUILLET 1965).
— En partic. Expression italienne empruntée par une autre langue. Séraphie, assez jolie, faisait l'amour (italianisme à ôter) avec mon père (STENDHAL, H. Brulard, t. 1, 1836, p. 136). Il y a de nombreux italianismes chez les poètes français du XVIe siècle (Ac. 1935). Dans ce sabir fait de turc, d'arabe, d'espagnol, d'italianismes et de termes francisques [sic] (...), il m'explique avec volubilité la situation (CENDRARS, Bourlinguer, 1948, p. 168).
♦ P. anal., dans le domaine musical. Cette phrase (...) [de la Sonate op. 58 de Chopin], après avoir commencé d'une façon tout à fait séduisante, se perd ensuite en de plats italianismes (D'INDY, Compos. mus., t. 2, 1, 1897-1900, p. 408).
Prononc. et Orth. : [italjanism]. Att. ds Ac. dep. 1835. Étymol. et Hist. 1. 1578 « expression, tournure propre à l'italien » (H. ESTIENNE, Deux dialogues du nouveau langage françois italianisé, éd. P. Ristelhuber, t. 2, p. 176); 2. 1829 « manière d'être propre aux Italiens » (STENDHAL, loc. cit.). Dér. sav. de italien; suff. -isme.
italianisme [italjanism] n. m.
ÉTYM. 1715, « façon de parler italienne », Menagiana (in Trévoux, 1771); « imitation de la manière de parler italienne », 1578, H. Estienne (ce dernier employait italianizement pour l'emprunt lui-même; cf. Huguet et Godefroy); de italien, et suff. -isme.
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1 Manière de parler propre à l'italien et empruntée par une autre langue. || Les italianismes dans la poésie française du XVIe siècle. || On a dénoncé les italianismes (en français) au XVIIe siècle.
2 (1829, Stendhal). Vieilli. Habitude, comportement propre aux Italiens.
Encyclopédie Universelle. 2012.