invitation [ ɛ̃vitasjɔ̃ ] n. f.
• XIVe; lat. invitatio
1 ♦ Action d'inviter; son résultat. Faire une invitation. Accepter, refuser une invitation. Invitation à un cocktail, à un mariage. Lettre, carton d'invitation. Entrée sur invitation uniquement.
♢ Par ext. Lettre, carte d'invitation. Montrer son invitation à l'entrée. — Abrév. fam. INVIT [ ɛ̃vit ]. Des invits.
2 ♦ Action d'inciter, d'engager à. ⇒ exhortation. À l'invitation, sur l'invitation de qqn. ⇒ prière. — Fig. « La femme est une invitation au bonheur » (Baudelaire).
● invitation nom féminin (latin invitatio, -onis) Action d'inviter, de prier de venir : Lettre d'invitation. Action d'inciter quelqu'un à faire quelque chose : Ce film est une invitation au voyage. ● invitation (synonymes) nom féminin (latin invitatio, -onis) Action d' inviter , de prier de venir
Synonymes :
Action d'inciter quelqu'un à faire quelque chose
Synonymes :
- appel
- invite
- prière
invitation
n. f.
d1./d Action d'inviter; son résultat.
|| Parole, lettre par laquelle on invite. J'ai bien reçu votre aimable invitation.
|| (Afr. subsah., Liban) Réunion mondaine, réception. Je l'ai connu à une invitation.
d2./d Action d'engager, d'inciter. Une invitation à parler. Invitation au voyage.
⇒INVITATION, subst. fém.
A. — [Correspond à inviter I A] Action d'inviter; résultat de cette action. J'ai l'intention de me rendre très prochainement à l'aimable invitation du Premier Ministre et de Votre Excellence (DE GAULLE, Mém. guerre, 1956, p. 370) :
• 1. Gérard était heureux du succès de son amie; cependant, quand elle le quittait pour répondre à une invitation de danse, il lui semblait que son bonheur s'envolait...
CHAMPFL., Avent. Mlle Mariette, 1853, p. 233.
SYNT. Accepter, décliner, esquiver, refuser, renouveler une invitation; invitation à une soirée, à un bal, à déjeuner, à dîner; remercier qqn de son invitation; flatteuse, gracieuse invitation; invitation officielle; réunion sur invitation.
— Carte, billet, lettre d'invitation et p. ell. invitation. Petit imprimé ou lettre manuscrite par lequel on prie quelqu'un d'assister ou de prendre part à quelque chose. Adresser, envoyer, recevoir une (carte d') invitation; se présenter sur (carte d') invitation. Des cartes d'invitation s'accumulent sur sa table (BLANCHE, Modèles, 1928, p. 94) :
• 2. Retour à Paris le 12. Roland Malraux, venu à ma rencontre à la gare, me remet, de la part de Mme de Fels, une invitation à déjeuner ce même jour...
GIDE, Journal, 1933, p. 1166.
B. — [Correspond à inviter I B] P. ext.
1. Action d'inciter quelqu'un à (faire quelque chose); résultat de cette action. Les cas de syphilis (...) ont passé à dix-sept cent soixante-huit dans les deux mois suivants. D'où invitation aux maires de faire acte d'initiative et d'ouvrir au besoin des maisons de tolérance, où du moins les prostituées seraient sous la surveillance des médecins (GIDE, Journal, 1916, p. 583).
♦ Souvent au plur. [À propos d'une femme] Synon. de avances. Elle crut pouvoir imiter les reines en commençant la première à lui adresser un regard plein de tendres invitations (BALZAC, Œuvres div., t. 3, 1842, p. 521). Zilou prenait la chose gaiement et trouvait encore le moyen de sourire aux invitations des filles emmitouflées de la rue froide (FARGUE, Piéton Paris, 1939, p. 142).
— En partic. Action de prier instamment quelqu'un de faire quelque chose; résultat de cette action. Synon. ordre, sommation. Je reçus immédiatement du directeur général l'invitation d'opter entre ma place et ma pièce (DUMAS père, Comment je devins aut. dram., 1833, introd., p. 31). Et cette invitation à moi adressée par le commissaire de police d'avoir à me présenter devant lui tel jour (VERLAINE, Corresp., t. 1, 1872, p. 72).
2. Appel, incitation. La femme est sans doute une lumière, un regard, une invitation au bonheur (BAUDEL., Curios. esthét., 1863, p. 353) :
• 3. Une lointaine imprégnation venant de l'infini des âges est une hypothèse psychologique gratuite. Une telle hypothèse serait une invitation à la paresse si elle était retenue par un phénoménologue.
BACHELARD, Poét. espace, 1957, p. 172.
Prononc. et Orth. : []. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. [XIVe s. ds BL.-W.1-5] 1484 « action d'inviter, d'inviter à faire quelque chose » (Reg. du conseil de Ch. VIII, p. 133 ds GDF. Compl.); cf. 1547 (J. MARTIN, trad. de VITRUVE, Archit., 153b ds HUG.). Empr. au lat. class. invitatio « invitation; sollicitation à faire quelque chose », formé sur le supin invitatum de invitare, v. inviter. Fréq. abs. littér. : 1 389. Fréq. rel. littér. : XIXe s. : a) 1 629, b) 2 421; XXe s. : a) 1 894, b) 2 080.
invitation [ɛ̃vitɑsjɔ̃] n. f.
ÉTYM. XIVe; lat. invitatio, de invitatum, supin de invitare. → Inviter.
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1 (XIVe; rare av. XVIIIe). Action d'inviter. || L'invitation d'une personne, d'un groupe, d'une famille par qqn. || « L'invitation des Cours souveraines pour assister à un Te Deum se fait par les Officiers des cérémonies » (Furetière). || L'invitation de qqn à une soirée, à une réception : le fait que qqn soit invité; le fait que qqn invite à… || Décliner, refuser l'invitation de qqn, une invitation. || J'accepte de grand cœur votre invitation (→ Demander, cit. 10). || Je suis désolé de ne pouvoir répondre à votre gracieuse, aimable invitation (→ 2. Extra, cit. 2). — Invitation (de qqn par qqn) à un bal, à un cocktail. || Invitation à une réunion. ⇒ Convocation. || Billet (cit. 7, Rousseau), carte, lettre d'invitation. || Formules d'invitation.
1 Il ne s'attardait guère et n'acceptait que bien rarement une invitation à dîner.
G. Duhamel, Salavin, VI, V.
2 Pauline acceptait toutes les invitations, parties de bateau ou de tennis, collations dans les jardins, dîners sur l'herbe (…)
J. Chardonne, les Destinées sentimentales, p. 110.
♦ Par ext. Lettre, carte d'invitation. || Le présent faire-part tient lieu d'invitation. || Envoyer, lancer, recevoir des invitations à dîner (→ Frivolité, cit. 8). — Abrév. ⇒ Invit.
♦ Par ext. Le fait de proposer à qqn de participer à une activité sociale. || L'Invitation à la valse, pièce de Weber.
2 (Fin XVIIe). Action d'inviter, d'engager à. ⇒ Exhortation, incitation. || Une invitation, l'invitation de qqn à faire qqch., à qqch. || Faire qqch. à l'invitation (→ Éventail, cit. 9), sur l'invitation pressante, réitérée de qqn. ⇒ Prière. || Invitation impérative, menaçante. ⇒ Sommation; avertissement, semonce; → Atténuer, cit. 5. || Invitation à la querelle, à la dispute. ⇒ Appel (cit. 18, Montesquieu), excitation.
3 (…) le Czar avait une passion extrême de s'unir avec la France (…) ce fut l'Angleterre qui nous rendit sourds à ses invitations (…)
Saint-Simon, Mémoires, V, XXXIV.
4 La femme est (…) une invitation au bonheur (…)
Baudelaire, Curiosités esthétiques, XVI, X.
♦ L'Invitation au voyage, poème de Baudelaire.
♦ Au plur. || Les invitations (sensuelles, tendres…) de qqn. ⇒ Invite.
♦ Vieilli. || Invitation de (et inf.) : invitation, et, spécialt, sommation, ordre. || À l'invitation de partir, il répondit… (→ Emporter, cit. 9). || Il a reçu de la police l'invitation de se présenter tel jour. || « L'invitation du maire de mettre Fantine en liberté » (→ Gond, cit. 4, Hugo).
♦ Fig. || L'invitation de (et n. de chose). || Répondre, céder à l'invitation, aux invitations du plaisir, de la chair, de la tentation. ⇒ Appel, attrait.
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DÉR. Invit.
Encyclopédie Universelle. 2012.