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incomparablement

incomparablement [ ɛ̃kɔ̃parabləmɑ̃ ] adv.
• v. 1200; de incomparable
Sans comparaison possible (suivi d'un compar.). autrement, infiniment. « Une humanité incomparablement plus évoluée » (Benda). Incomparablement moins... (Déterminant un v.) D'une manière unique, très bien. Chanter incomparablement.

incomparablement adverbe Sans comparaison possible ; infiniment : Incomparablement plus intelligent que ses camarades.

⇒INCOMPARABLEMENT, adv.
A. — [Modifiant un verbe] D'une manière incomparable. Il prétendait remplir incomparablement son métier mondain (RADIGUET, Bal, 1923, p. 203).
En partic. Avec une intensité incomparable. Ma femme m'a mené de droit divin à Bertrand et Raton, qui nous a prodigieusement, merveilleusement et incomparablement ennuyés (HUGO, Corresp., 1833, p. 522). Si ces manigances ne parvenaient à lui suggérer que du dégoût et de l'horreur, elles le faisaient incomparablement pâtir (HUYSMANS, En route, t. 2, 1895, p. 1).
B. — [Renforçant un adv. ou un adj.] À un degré qui rend toute comparaison impossible; infiniment.
1. [Avec un adv. de compar. ou un adj. au compar.] Incomparablement mieux; incomparablement plus, moins; incomparablement au-dessus, au-dessous; incomparablement plus beau, plus grand, plus petit; incomparablement moins riche; incomparablement meilleur, supérieur, inférieur. On peut dire que jusqu'à ces derniers trente ans les gens de lettres, du moins du monde latin (...) se voulaient déterminés dans leurs jugements — même littéraires — incomparablement plus par la sensibilité à la raison que par la sensibilité artistique (BENDA, Trah. clercs, 1927, p. 209) :
1. Il y a certainement une grande différence entre les hommes qui mangent de la chair, et ceux qui n'en mangent pas. Les premiers sont incomparablement plus actifs et plus forts.
CABANIS, Rapp. phys. et mor., t. 2, 1808, p. 47.
2. [Avec un adj. au positif] Incomparablement beau; incomparablement aimable. L'homme de douleur, saint jusqu'au bout de ses tortures, incomparablement pur dans l'épreuve, mais homme et non pas être surnaturel (AMIEL, Journal, 1866, p. 114) :
2. Mais il y a quelque chose entre Dieu et l'homme, et non pas un personnage secondaire (...) il y a cet être obscur, incomparablement subtil et têtu, à qui rien ne saurait être comparé, sinon l'atroce ironie, un cruel rire.
BERNANOS, Soleil Satan, 1926, p. 257.
Prononc. et Orth. : []. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. Ca 1200 (Dialogues Grégoire, éd. W. Foerster, p. 149, 23). Dér. de incomparable; suff. -ment2. Fréq. abs. littér. : 146.

incomparablement [ɛ̃kɔ̃paʀabləmɑ̃] adv.
ÉTYM. V. 1200; de incomparable.
Sans comparaison possible (suivi d'un compar.). Autrement, infiniment. || Une humanité incomparablement plus évoluée (cit. 5). || Incomparablement moins… || Il joue incomparablement mieux.
0 Il est remarquable que l'homme de talent ait eu sur l'homme de génie une influence incomparablement plus grande que l'homme de génie sur l'homme de talent.
A. Thibaudet, Flaubert, p. 37.
(Suivi d'un adj. au positif). Littér. Extrêmement. || Incomparablement gracieux, habile.
(Déterminant un verbe). D'une manière incomparable, unique. || Chanter incomparablement.

Encyclopédie Universelle. 2012.