impardonnable [ ɛ̃pardɔnabl ] adj.
• 1360; de 1. in- et pardonnable
♦ Qui ne mérite pas de pardon, d'excuse. ⇒ inexcusable. — (Choses) Crime, faute, oubli impardonnable. ⇒ irrémissible. Erreurs impardonnables. — (Personnes) Excusez-moi, je suis impardonnable.
⊗ CONTR. Excusable, pardonnable.
● impardonnable adjectif Qui ne peut pas être pardonné ou excusé : Vous êtes impardonnable d'avoir oublié ce rendez-vous. ● impardonnable (synonymes) adjectif Qui ne peut pas être pardonné ou excusé
Synonymes :
- irrémissible
Contraires :
impardonnable
adj. Qui ne peut, qui ne saurait être pardonné. Faute impardonnable.
— (Personnes) Il est impardonnable.
⇒IMPARDONNABLE, adj.
[En parlant d'une pers., p. méton., d'un trait de son comportement, d'un acte] Qui ne peut être pardonné; p. ext., qui ne peut être excusé. Synon. inexcusable; anton. excusable, pardonnable. Affront, erreur, faute, légèreté, maladresse, oubli impardonnable. L'enthousiasme de Mme Belloc pour le poète anglais [Byron] l'a entraînée à (...) l'excuser même sur des travers impardonnables, tels que son orgueil et sa fatuité (DELÉCLUZE, Journal, 1824, p. 54). Tu aurais dû me parler de cela. Tu es impardonnable. Nous aurions évité un malheur! (G. LEROUX, Myst. ch. jaune, 1907, p. 42). Ils ont un grand, un impardonnable défaut, ce damnable penchant à toujours se rabaisser et à dire du mal d'eux-mêmes! (CLAUDEL, Souliers, 1929, 3e journée, 2, p. 782).
— Être impardonnable de + inf.; il est impardonnable de + inf. (emploi impers.). Il serait impardonnable et honteux à moi de jamais attaquer Hugo et d'ouvrir une polémique avec lui (SAINTE-BEUVE, Poisons, 1869, p. 36). Si, après cela, vous n'entrez pas à l'Académie, vous êtes impardonnable d'avoir écrit ces sornettes (GIDE, Caves, 1914, p. 708).
REM. 1. Impardonnablement, adv., rare. D'une manière impardonnable. Il avait péché impardonnablement contre l'esprit, il avait péché contre lui-même (JOUHANDEAU, M. Godeau, 1926, p. 180). C'est bête, la mort d'un jeune homme, impardonnablement bête (VAILLAND, Drôle de jeu, 1945, p. 155). 2. Impardonné, -ée, adj., rare. Qui n'a pas reçu de pardon. Satan garde encore, obstinées, Ses révoltes impardonnées (ROLLINAT, Névroses, 1883, p. 59). Jamais il n'a été fait tant d'offenses; et jamais tant d'offenses ne sont mortes impardonnées (PÉGUY, Myst. charité, 1910, p. 9).
Prononc. et Orth. : []. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. Fin XIVe s. (FROISSART, Chroniques, éd. G. Raynaud, t. 9, p. 279). Dér. de pardonnable; préf. in-1. Fréq. abs. littér. : 171.
impardonnable [ɛ̃paʀdɔnabl] adj.
❖
1 (Sens fort). Qui ne mérite pas de pardon. — (Choses). || Crime, outrage impardonnable. || Faute impardonnable. ⇒ Irrémissible.
1 Quoi ! Vous ne trouvez pas ce crime impardonnable ?
Molière, les Femmes savantes, II, 6.
REM. Même avec des mots comme crime, le mot est souvent employé ironiquement et dans un sens affaibli.
2 (Sens affaibli). Inexcusable. || Défaut, travers impardonnable. || Oubli, négligence impardonnable. || Erreurs (cit. 36) impardonnables.
2 (…) elle avait dû (…) colporter mille choses qu'elle avait eu l'impardonnable naïveté de lui confier.
J. Green, Adrienne Mesurat, p. 168.
♦ Impers. || Il serait impardonnable de laisser passer cette occasion. || « Il serait impardonnable et honteux à moi de jamais attaquer Hugo » (Sainte-Beuve, Mes Poisons, in T. L. F.).
♦ (Personnes). || Vous êtes sans excuse et impardonnable (→ Ébranler, cit. 21).
3 C'est précisément parce que le cinéma a l'avenir devant lui qu'on serait impardonnable de s'en désintéresser (…)
G. Duhamel, Manuel du protestataire, p. 142.
4 Tu aurais dû me parler de cela. Tu es impardonnable. Nous aurions évité un malheur !
G. Leroux, le Mystère de la chambre jaune, p. 42.
❖
CONTR. Excusable, pardonnable.
DÉR. Impardonnablement.
Encyclopédie Universelle. 2012.