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hystérique

hystérique [ isterik ] adj. et n.
• 1568; lat. hystericus, gr. husterikos, de hustera « utérus », l'attitude des malades étant autrefois considérée comme un accès d'érotisme morbide féminin
1Qui est atteint d'hystérie. Une femme, un homme hystérique. Par ext. Qui a le comportement d'une personne atteinte d'hystérie. Il est un peu hystérique. N. Un, une hystérique.
2Méd. Qui a rapport à l'hystérie. Accidents hystériques. Amnésies hystériques.
Cour. Qui rappelle l'hystérie; nerveux, excité. Une voix hystérique. Le « rire hystérique de la haine dans son paroxysme le plus aigu » (Barbey). Une foule hystérique (cf. En délire).

hystérique adjectif et nom (bas latin hysterica, du grec husterikos, de hustera, utérus) Se dit d'un sujet dont la symptomatologie est celle de l'hystérie. Se dit de quelqu'un qui est extrêmement nerveux et excité. ● hystérique (synonymes) adjectif et nom (bas latin hysterica, du grec husterikos, de hustera, utérus) Se dit de quelqu'un qui est extrêmement nerveux et excité.
Synonymes :
- forcené
- frénétique
- furieux
hystérique adjectif Relatif à l'hystérie. Qui est excité et nerveux jusqu'à l'irresponsabilité : Une foule hystérique. Qui dénote une excitation extrême : Rire hystérique.

hystérique
adj. et n.
d1./d MED Qui a rapport à l'hystérie. Crise hystérique.
d2./d Qui est atteint d'hystérie. Une femme hystérique.
|| Subst. Un(e) hystérique.
d3./d Cour. énervé, surexcité; qui dénote la surexcitation. Rire hystérique.

⇒HYSTÉRIQUE, adj. et subst.
A. — [Correspond à hystérie A]
1. [En parlant d'une pers.] (Celui, celle) qui est atteint d'hystérie. C'est d'après le conseil du docteur Hardy, qui m'appelle une vieille femme hystérique (FLAUB., Corresp., 1874, p. 137) :
1. Pour la première fois, il sentait le grotesque et l'horreur de l'aventure, s'étonnant d'avoir eu si longtemps près de lui sans le savoir une malade, une hystérique, appelant sa mère en témoignage...
A. DAUDET, Pte paroisse, 1895, p. 64.
2. [En parlant d'un inanimé] Emploi adj. Qui se rapporte à l'hystérie ou en témoigne. Caractère, crise hystérique. Un tableau devenu classique où s'opposent les caractères de l'hémiplégie organique et de l'hémiplégie hystérique (Ce que la Fr. a apporté à la méd., 1946, p. 260) :
2. Ce Jésus, (...) je n'aime pas que les religieuses en aient fait leur époux. Il y a là quelque chose qui doit servir d'aliment au mysticisme hystérique, la plus répugnante des formes que le mysticisme puisse prendre.
SAND, Hist. vie, t. 3, 1855, p. 196.
B. — [Correspond à hystérie B]
1. [En parlant d'une pers.] (Celui ou celle) qui est très nerveux, très exalté. Je puis affirmer que M. Barbey d'Aurevilly, le catholique hystérique dont je veux parler, n'a rien qui ressemble à du génie (ZOLA, Mes haines, 1866, p. 35).
P. ext., rare. [En parlant d'un animal] Les chiens eux-mêmes, — les plus hystériques de tout l'Orient, — n'ont pas empêché de dormir le voyageur éreinté (MORAND, Route Indes, 1936, p. 277).
2. [En parlant d'un inanimé] Emploi adj. Qui témoigne d'une grande nervosité, d'une exaltation exagérée. Pendant qu'il discutait là-haut, on entendait la voix hystérique de la patronne (ARAGON, Beaux quart., 1936, p. 150). Heureusement l'action réelle de la diplomatie américaine ne ressemble guère au style hystérique de la publicité (Figaro, 19-20 janv. 1952, p. 10, col. 1).
Prononc. et Orth. : []. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1. Pathol. a) 1568 Hystericque passion « hystérie » (GRÉVIN, Deux livres des venins, chap. I); 1611 affection hysterique « hystérie » (COTGR.); b) 1690 adj. « qui est atteint d'hystérie » (FUR.); 1866 subst. fém. « femme atteinte d'hystérie » (LITTRÉ); 2. a) 1837 p. ext. « excessif, qui rappelle l'hystérie » (SOULIÉ, Mém. diable, t. 1, p. 37 : folies hystériques d'un barbouilleur de papier); b) 1844 adj. (d'une pers.) « excité, dont le comportement rappelle l'hystérie » (POMMIER, Colères, p. 7). Empr. au gr. (dér. de « matrice ») « qui concerne la matrice; malade de la matrice, hystérique », en partic. (s.-ent. ) « les affections de la matrice ». (B. lat. hystericus, mêmes sens). Fréq. abs. littér. : 195.
DÉR. 1. Hystériquement, adv. D'une manière hystérique. Ils se croyaient libres, crie hystériquement Frank. Ne savent-ils pas qu'on ne se libère pas de l'hitlérisme! (CAMUS, Homme rév., 1951, p. 231). []. 1re attest. 1893 (VERLAINE, Œuvres compl., t. 3, Élégies, p. 74); de hystérique, suff. -ment2. 2. Hystériser, verbe trans., rare et littér. a) Exprimer de façon hystérique. Des bouches qui (...) hystérisent des lieux communs (GONCOURT, Journal, 1872, p. 899). b) Emploi pronom. S'exciter jusqu'à l'hystérie. Femmes s'hystérisant sur des pianos (HUYSMANS, Oblat, t. 2, 1903, p. 276). []. 1re attest. 1864 pronom. (GONCOURT, Journal, p. 47); de hyster-, tiré de hystérique, suff. -iser. 3. Hystérisme, subst. masc. Hystérie aux symptômes peu accentués. Disant que tout cet hystérisme de ses livres vient de ce qu'il n'a connu qu'une seule femme (GONCOURT, Journal, 1863, p. 1226). []. 1re attest. 1768 (DIDEROT, Salon de 1767, p. 165 : la fièvre tombe, l'hystérisme cesse, et la sottise renaît); de hyster-, tiré de hystérique, suff. -isme; (cf. angl. hystericism, 1710 ds NED).
BBG. — JOURJON (A.). Rem. lexicogr. R. Philol. fr. 1917-1918, t. 30, p. 53. - QUEM. DDL t. 7 (s.v. hystérisme), 18 (s.v. hystériquement).

hystérique [isteʀik] adj. et n.
ÉTYM. 1568; lat. hystericus, grec husterikos, de hustera « utérus », l'attitude des malades étant autrefois considérée comme un accès d'érotisme morbide spécifiquement féminin.
1 Didact., vx. Qui est atteint d'hystérie (au sens 1).REM. S'est dit à l'origine uniquement des femmes. — Une femme, un homme hystérique.
1 (Lecteur) Jette ce livre saturnien,
Orgiaque et mélancolique (…)
Jette ! tu n'y comprendrais rien,
Ou tu me croirais hystérique.
Baudelaire, Nouvelles Fleurs du mal, I, Épigraphe…
2 Atteint d'hystérie (au sens 2). || Les malades hystériques soignés par la psychiatrie, la psychanalyse.N. Personne atteinte d'hystérie. || Un, une hystérique. || Extases (cit. 3) des hystériques.
1.1 Quant à la Barbée, elle souriait comme dans un rêve, et un filet de sang lui coulait sous la mâchoire. Foureau, pour l'éprouver lui-même, voulut saisir la lancette, et le Docteur l'ayant refusée, il pinça la malade fortement. Le Capitaine lui chatouilla les narines avec une plume, le Percepteur allait lui enfoncer une épingle sous la peau.
— « Laissez-la donc » dit Vaucorbeil « rien d'étonnant, après tout ! une hystérique ! le diable y perdrait son latin ! ».
Flaubert, Bouvard et Pécuchet, VIII.
2 Babinski (…) considéra que tous ces symptômes si extraordinaires décrits chez les hystériques n'étaient que le produit de la suggestion; on pouvait à volonté les faire apparaître par suggestion et les faire disparaître par contre-suggestion, par persuasion (…) Mais par contre-coup, le domaine de l'hystérie fut en quelque sorte vidé de son contenu (…) Les divers symptômes curables par persuasion (d'où le nom de pithiatisme créé par Babinski) furent considérés comme artificiels, comme une sorte de demi-simulation, ou, comme on disait, de « simulation inconsciente ». Hystérique devint alors synonyme de comédien, de menteur, de mythomane (Dupré), d'exploiteur.
Henri Baruk, Psychoses et Névroses, p. 19.
3 a Psychiatrie. Qui a rapport à l'hystérie (2.). || Accidents, manifestations hystériques. || Anesthésie hystérique. || Amnésie hystérique. || Hémiplégie, contracture hystérique.
3 Chez la femme, des conflits affectifs refoulés sont à l'origine de beaucoup de névroses, dont la névrose d'expression hystérique est une forme fréquente. L'accident hystérique apparaît alors comme un phénomène de dérivation et de conversion.
A. Porot, Manuel de psychiatrie, art. Hystérie.
b De l'hystérie, au sens psychanalytique.
4 Cour. (correspond à hystérie, 3.). a (Personnes). Nerveux, exalté. || Elle est un peu hystérique dans sa joie, son rire. || Il est complètement hystérique. Hystéro (fam.).Une foule hystérique.
b Qui rappelle l'hystérie, qui semble digne d'une personne hystérique. || Gestes, rires hystériques. || Voix hystérique (→ Enroué, cit. 1).
4 Elle fut insolente, ironique, riant du rire hystérique de la haine dans son paroxysme le plus aigu (…)
Barbey d'Aurevilly, les Diaboliques, « À un dîner d'athées ».
c (Choses). || Une publicité hystérique.
CONTR. (Du sens 4) Calme, flegmatique, froid.
DÉR. Hystérie, hystériquement, hystériser.

Encyclopédie Universelle. 2012.