hypostase [ ipɔstaz ] n. f.
• v. 1560; ypostasie XIVe; lat. hypostasis, mot gr., de huphistanai « placer sous »
I ♦ Méd. Accumulation de sang dans les parties déclives (basses) du poumon (le plus souvent, complication d'une insuffisance cardiaque).
II ♦ (1541) Théol., philos. Substance, et spécialt Chacune des trois personnes de la Trinité en tant que substantiellement distincte des deux autres. La doctrine « qui devait faire [de Jésus] une hypostase divine » (Renan). — Adj. HYPOSTATIQUE , 1474 .
III ♦ (1927) Ling. Substitution d'une catégorie grammaticale à une autre (adjectif employé en fonction de substantif, etc.).
● hypostatique adjectif Union hypostatique, union en une seule hypostase (ou personne) des deux natures (divine et humaine) en Jésus-Christ. ● hypostatique (expressions) adjectif Union hypostatique, union en une seule hypostase (ou personne) des deux natures (divine et humaine) en Jésus-Christ.
⇒HYPOSTATIQUE, adj.
I. — MÉD. [Correspond à hypostase I B] Qui est provoqué par une hypostase. Pneumonie hypostatique. Cette congestion hypostatique est particulièrement fréquente et grave (NICOLLE, CONSEIL ds Nouv. Traité Méd., fasc. 2, 1928, p. 517).
II. — THÉOL. [Correspond à hypostase II B] Qui concerne une personne divine. Vous que l'Évangile nous représente comme pleurant, ébranlé jusque dans votre fondation hypostatique par la mort de cet ami, de ce Lazare qui s'était endormi en votre absence (CLAUDEL, Poète regarde Croix, 1938, p. 283).
♦ Union hypostatique. ,,Union en une seule hypostase, ou en une seule personne, des deux natures, divine et humaine, dans le Christ`` (Foi t. 1 1968). L'union hypostatique de la divinité et de l'humanité dans l'incarnation (Théol. cath. t. 14, 1 1938, p. 591).
REM. Hypostatiquement, adv., théol. D'une manière hypostatique. Le Christ, devant s'unir hypostatiquement à l'humanité (Théol. cath. t. 4, 1 1920, p. 399).
Prononc. et Orth. : [ipostatik], [--]. Att. ds Ac. dep. 1694. Étymol. et Hist. 1. 1474 théol. Ypostatique union. (Mystère de l'Incarnation et Nativité, éd. par P. le Verdier, Rouen, 1884, t. 1, p. 201); 2. a) 1515 méd. (J. FALCO, Commentaires, f° 139 ds SIGURS, p. 350); b) 1833 pneumonie hypostatique (Transactions médicales, XI, janv., 110 ds QUEM. DDL t. 8). Dér. de hypostase; suff. -ique avec infl. pour la forme, du lat. médiév. hypostaticus « qui concerne la substance » (apr. 1300 ds LATHAM), gr. « id. ». Fréq. abs. littér. : 10.
hypostatique [ipɔstatik] adj.
ÉTYM. 1474, ypostatique; lat. médiéval hypostaticus, grec hupostatikos, de hypostasis. → Hypostase.
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1 Théol. Relatif à la personne divine, aux formes substantielles. ⇒ Hypostase (II.). || Union hypostatique des personnes divine et humaine en Jésus-Christ.
0 (…) le Verbe divin est homme par ce genre d'union que les théologiens appellent personnelle ou hypostatique.
Bossuet, Hist. des variations…, II, 3.
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DÉR. Hypostatiquement.
Encyclopédie Universelle. 2012.