Akademik

homophonie

homophonie [ ɔmɔfɔni ] n. f.
• 1752; gr. homophônia homophone
1Mus. Musique de l'Antiquité qui s'exécutait à l'unisson (opposé à polyphonie).
2Ling. Identité des sons représentés par des signes différents.

homophonie nom féminin (grec homophônia) Caractère des mots, des graphies homophones. Exécution des différentes parties d'une musique, à l'unisson ou à l'octave. Style qui associe en des plans verticaux les différentes parties d'une musique.

homophonie
n. f. LING Répétition des mêmes sons représentés par des signes différents. La rime est une homophonie.

⇒HOMOPHONIE, subst. fém.
A. — LING. Relation d'identité phonique entre plusieurs formes linguistiques. L'homophonie des syllabes finales. À défaut de catastrophe, voici une médication qui saisirait le malentendu au niveau du logos où il prend naissance, dans les collisions, interférences, papillottements que l'homonymie et l'homophonie produisent entre les mots (JANKÉL., Je-ne-sais-quoi, 1957, p. 183).
B. — MUS. Système musical qui emploie plusieurs voix ou plusieurs instruments chantant ou jouant à l'unisson. [Les Grecs] nommaient Homophonie la musique exécutée ou chantée à l'unisson; celle qui se réalisait en chœur à l'octave ou à la double octave s'appelait Antiphonie (JUMILHAC, Sc. et prat. plain chant, 1847, p. 17). L'homophonie diatonique sur laquelle les contrepointistes du Moyen Âge ont laborieusement édifié notre art polyphone, possédait une grande variété de types mélodiques, de modes, différenciés par leurs cadences finales, par leurs accents spéciaux (GEVAERT, Harm., 1885, p. 9) :
Ici au moins, à la Trappe, il [le plain-chant] vivait, s'épanouissait, en toute sécurité, sans traîtrises de la part de ces moines. Il y avait toujours homophonie, toujours on le chantait, sans accompagnement, à l'unisson.
HUYSMANS, En route, t. 2, 1895, p. 233.
Prononc. et Orth. : []. Att. ds Ac. dep. 1762. Étymol. et Hist. 1. 1752 mus. (Trév.); 2. 1822 ling. (CHAMPOLLION, Mém. sur les hiéroglyphes phonétiques, p. 12-13 ds Arch. St. n. Spr. t. 205, p. 365). Empr. au gr. « communauté ou identité de langage; ressemblance de sons ».

homophonie [ɔmɔfɔni; omofɔni] n. f.
ÉTYM. 1752; grec homophonia, de homophônos. → Homophone.
Didactique.
1 Mus. Musique de l'antiquité qui s'exécutait à l'unisson (opposé à polyphonie).
(XXe). Caractère homophone (de deux notes).
2 (1822, Champollion). Ling. Identité des sons représentés par des signes différents.
0 Le Brésil s'esquissait dans mon imagination comme des gerbes de palmiers contournés, dissimulant des architectures bizarres, le tout baigné dans une odeur de cassolette, détail olfactif introduit subrepticement, semble-t-il, par l'homophonie inconsciemment perçue des mots « Brésil » et « grésiller », mais qui, plus que toute autre expérience acquise, explique qu'aujourd'hui encore je pense d'abord au Brésil comme à un parfum brûlé.
Lévi-Strauss, Tristes tropiques, p. 33-34.

Encyclopédie Universelle. 2012.