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habitus

habitus [ abitys ] n. m.
• 1586; mot lat. « manière d'être »
1Méd. Apparence générale du corps, en tant qu'indication de l'état général de santé ou de maladie. habitude (I). Habitus physiologique. Des habitus morbides. Bot. Aspect d'un végétal qui permet de le situer dans la classification.
2Sociol. Manière d'être d'un individu, liée à un groupe social, se manifestant notamment dans l'apparence physique (vêtements, maintien, voix, etc.).

habitus nom masculin (latin habitus, aspect extérieur) Aspect extérieur du corps, du visage indiquant l'état de santé d'un sujet. Comportement acquis, caractéristique d'un groupe social, quelle que soit son étendue, et transmissible au point de sembler inné.

habitus
n. m.
d1./d SOCIOL Manière d'être socialement codée, qui se manifeste principalement dans l'apparence.
d2./d ECON Ensemble des facteurs culturels et matériels qui conditionnent le comportement économique d'un groupe social.

⇒HABITUS, subst. masc.
Manière d'être, aspect général (de quelqu'un, de quelque chose). Non pas seulement une prophétie juive, ce qui est l'état, l'habitus des prophéties, leur place : mais une prophétie antique, latine et grecque (PÉGUY, V.-M., comte Hugo, 1910, p. 752). José fit remarquer toutefois que l'habitus extérieur de celui qui médite, va commettre, ou a commis un crime peut ne rien refléter de l'état intérieur (L. DAUDET, Médée, 1935, p. 175) :
Comme si un vêtement, une qualité physique et innée, une supériorité spirituelle et acquise étaient des choses équivalentes et dont la disparition laisse également le support intact! C'est confondre l'habit et l'habitus [it. ds le texte], l'enveloppe extérieure et des qualités qui sont le produit même de l'être et qui lui tiennent par des liens essentiels et intimes.
CLAUDEL, Corresp. [avec Gide], 1910, p. 150.
MÉD. Apparence générale du corps considérée comme le reflet de l'état de santé ou de maladie d'un individu. La chute de température s'accompagne d'une modification complète de l'habitus extérieur du malade (JACCOUD ds Nouv. Traité Méd., fasc. 3, 1927, p. 96).
Prononc. : [abitys]. Étymol. et Hist. 1586 (J. SUAU, Traitez contenans la pure et vraye doctrine de la peste et de la coqueluche — P. Méd., 58, 933 ds QUEM. DDL t. 2). Lat. habitus « manière d'être » et « mise, tenue », dér. de habere (avoir). Fréq. abs. littér. : 18.

habitus [abitys] n. m.
ÉTYM. 1586, in D. D. L.; rare av. XIXe; lat. habitus « manière d'être ».
1 Méd. Apparence générale du corps en tant qu'indication de l'état général de santé ou de maladie. Habitude (I., vx). || Habitus physiologique. || Habitus morbides.
1 Le même paysage apparaissait dans le fond, mais son intérêt, maintenant secondaire, était annihilé par les personnages du premier plan. Les gestes, pris sur le vif, — les habitus, très définis, — les silhouettes, curieusement amusantes, — et les visages, criants de ressemblance, — avaient l'expression voulue, tantôt sombre, tantôt joyeuse.
Raymond Roussel, Impressions d'Afrique, p. 208.
Par ext. (en parlant des choses) :
2 Sengle s'était cru le droit, de par son influence expérimentée sur l'habitus de petits objets, d'induire l'obéissance probable du monde.
A. Jarry, les Jours et les Nuits, Pl., p. 793.
2 (Répandu v. 1980). Sociol. Manière d'être d'un individu, constituant un ensemble de signes socialement codés, et telle qu'elle se manifeste, en particulier, dans son apparence corporelle (maintien, gestuelle, mimique; voix; vêtements, soins cosmétiques, etc.).

Encyclopédie Universelle. 2012.