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gratte-papier

gratte-papier [ gratpapje ] n. m.
• 1578; de gratter et papier
Péj. Modeste employé chargé des écritures. copiste, rond-de-cuir, scribouillard. « des gratte-papier intrigants et paresseux [...] , fiers de leur bureau » (France). Vx Mauvais écrivain. plumitif. Des gratte-papier ou des gratte-papiers.

gratte-papier nom masculin invariable Familier et péjoratif Employé de bureau, scribouillard. Vieux. Mauvais auteur, plumitif. ● gratte-papier (difficultés) nom masculin invariable Familier et péjoratif Orthographe Plur.: des gratte-papier (sans s).

gratte-papier
n. m. inv. Péjor. Petit employé de bureau.

⇒GRATTE-PAPIER, subst. masc.
A. — Fam., péj. ou iron. Petit employé de bureau ou fonctionnaire chargé des écritures ou de la comptabilité dans un bureau. Synon. bureaucrate, copiste, expéditionnaire, rond-de-cuir (fam.), scribouillard (fam.). Condition, emploi, métier de gratte-papier; misérable, simple gratte-papier. Des camarades (...) gratte-papier dans les bureaux de l'Intendance (ROMAINS, Hommes bonne vol., 1938, p. 165). Madame Caroline avait un foutriquet de mari, vague gratte-papier dans une compagnie d'assurances (CENDRARS, Homme foudr., 1945, p. 308) :
Ferdinand (...) accomplissait (...) un stage d'expéditionnaire chez un avoué de la place Vendôme. Parfois, mon père laissait tomber sur Ferdinand son regard pervenche, avec un sourire de paisible mépris, et il disait à mi-voix : « gratte-papier » (...). La plume lui semblait préférable à la bêche, certes, mais à condition d'être franche de chaînes et de barreaux. (...) il avait l'horreur des servitudes bureaucratiques...
DUHAMEL, Jard. bêtes sauv., 1934, p. 55.
B. — Fam., péj. Mauvais, médiocre écrivain. Synon. écrivailleur, faiseur, gratteur de papier, plumitif. Des tambours, du canon et le déplacement des autorités pour un simple gratte-papier (MAURRAS, Avenir intellig., 1905, p. 22).
Prononc. et Orth. : []. Plur. invar., cf. gratter. Étymol. et Hist. 1. 1578 « copiste, petit employé chargé des écritures » (S. GOULART, Mémoires de l'estat de France sous Charles neuviesme t. 2, p. 482 ds Z. fr. Spr. Lit. t. 38, p. 262); 2. 1866 « mauvais écrivain » (LITTRÉ). Composé de la forme verbale gratte (gratter) et de papier. Fréq. abs. littér. : 12.

gratte-papier [gʀatpapje] n. m.
ÉTYM. 1578; de gratter, et papier.
1 Péj. Modeste employé, petit fonctionnaire chargé des écritures. Bureaucrate, clerc, copiste, expéditionnaire, scribouillard.
1 (…) des gratte-papier intrigants et paresseux, humbles et vaniteux, oisifs jusque dans l'accomplissement de leur besogne oiseuse, jaloux les uns des autres et fiers de leur bureau (…)
France, M. Bergeret à Paris, XIII, Œ., t. XII, p. 408.
2 Il avait débuté jadis à la succursale de Chartres, comme infime gratte-papier.
J. Romains, les Hommes de bonne volonté, t. III, IV, p. 54.
3 T'as vu ces têtes de gratte-papier. Ça sent le fonctionnaire à plein nez.
R. Queneau, le Chiendent, p. 195.
2 Vieilli. Mauvais écrivain. Plumitif.
Au plur. || Des gratte-papier (invar.) ou des gratte-papiers.

Encyclopédie Universelle. 2012.